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La fête de l’éclosion [EVENT]

 :: Spira - Les îles du Sud • :: Porto Kilika

Sin

Points de rang : 74



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Sin

We called it Sin

Lun 17 Juil 2017 - 9:44

• LA FÊTE DE L’ÉCLOSION  •



Venez petits et grands ! Venez tous car la fête de l'éclosion est sur le point de démarrer sur l'île de Kilika ! Il ne faudrait pas manquer ça, n'est-ce pas ? C'est l'occasion de faire votre plus beau vœu, dépêchez-vous, où il sera perdu pour cinq années !

Tous les cinq ans, sur l'île, fleurissent des plantes très spéciales. Le parfum qu'elles dégagent est enivrant et les couleurs des pétales rayonnent comme la lumière douce du crépuscule. Cependant, leur beauté est éphémère et ne dure qu'une nuit. Une seule, simple nuit. Les habitants des îles ont alors choisi célébrer cette floraison.
À la tombée de la nuit, les fleurs dévoilent toute la beauté qu'elles ont acquises au cours des dernières années. Les festivaliers montent alors sur des barques, pour naviguer dans les eaux calmes de la baie de l'île. Une fois que les premiers rayons de lunes touchent la mer, tous lancent des lanternes dans les airs, toutes porteuses d'un rêve, d'un espoir ou d'une prière.

Les lueurs s'élèvent alors dans le ciel, remplissant les cœurs d'un nouvel élan, apportant pendant un petit temps, les soucis de l'existence ordinaire des gens de Spira. Chacun savoure cet instant qui a le goût de l'éternité.




**** Déroulement de l'Event ****

Spoiler:

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Mer 19 Juil 2017 - 11:12
« On arrive à Kilika. Préparez vos affaires, tout le monde descends. »

Je grogne légèrement alors que j'ouvre mes yeux légèrement collés par le sommeil. Mon premier réflexe, une fois mes sens plus ou moins revenus, est de chercher ma rame des mains. Ah, c'est vrai, je l'avais posée à coté de moi. Je remet en place mon cache-oeil, qui avait légèrement glissé dans mon sommeil. Un des matelots s'approche de moi avec un grand sourire et un godet à la main. Cela fume. Il me le tends avec un sourire. Ah, c'est vrai que j'avais pris une formule avec un repas. Je regarde dans le gobelet. C'est une soupe avec des morceaux de viande qui flottent. Cela ne m'inspire pas plus confiance que ça, mais je ne vais pas gâcher. Utilisant mes dents comme passoire, je laisse le liquide chaud descendre le long de mon gosier. Je serai bien incapable de dire ce que c'est comme soupe, et, au réveil comme ça, cela me retourne un peu l'estomac. Une fois le godet vide de tout liquide, j'ouvre la bouche pour y faire tomber les morceaux de viande, que je mâche sommairement avant de les avaler. Je pose ensuite le gobelet par terre. On viendra le ramasser.

Préparation avant de partir. Le sol tangue un peu. Heureusement que je n'ai pas le mal de mer. Avec force, j'attache mon arme dans mon dos. Ce ne sont pas des nœuds faciles a faire. Il faut à la fois qu'ils soient assez solides pour maintenir ma rame contre moi, pour que je ne la perde pas, mais à la fois assez lâches pour que je puisse l'avoir rapidement en main. Heureusement, c'est un art que je maîtrise maintenant. Je ramasse ensuite mon sac et le bascule au dessus de mon épaule. Voila. Je suis prêt.

L'embarcation s'accoste au port. J'en ai marre de la mer. Quand je pense que demain, je reprends le bateau. D'abord, trouver un endroit où dormir. Il ne me semble pas que Kilika soit un haut centre de tourisme. Je devrai ne pas avoir de mal à trouver une chambre. Même si … Il semblerait qu'il y ait pas mal de monde dehors. Je grince des dents en voyant une affiche sur un poteau. C'est bien ma veine. Le Festival de l’Éclosion. Je serre le poing. Quelles sont les chances pour qu'une telle déveine arrive ? J'ai un mauvais pressentiment.

….......

J'ai eu du mal, mais j'ai réussi à trouver une chambre. Enfin, chambre, le terme est généreux. Une espèce de cagibi au dernier étage d'une auberge miteuse. Heureusement que j'ai tendance à me replier sur moi même quand je dors. Je ne crois pas pouvoir m'y allonger complètement. Au moins, j'ai pu y déposer mon sac. Rame au dos, j'erre donc dans les rues. Il me faut quelque chose à boire, car j'ai toujours le goût de cette soupe dans la bouche, et je n'ai pas vraiment eu le temps de me reposer depuis mon arrivée. La rue principale est replie de petites échoppes. Partout, des familles qui semblent avoir le moment de leur vie. Je serre les poings en me frayant un chemin dans la foule. Ah, un stand de jus de fruits. Alors que j'y fais la queue, un enfant me tire sur la manche.

« Monsieur ! Monsieur, tu va faire quoi comme vœux ? »

Je regarde le gamin, froid. C'est vrai qu'il faut faire un vœu pour la fête de l'éclosion. Je n'y ai pas pensé. Je me perds légèrement dans mes pensées. Qu'est ce que je pourrai faire comme vœu ? Rapidement, mon esprit passe au dela d'une bouffée de cheveux roux. Il y a plus important que ça. Je regarde l'enfant. Il semble attendre ma réponse. Je peux voir dans ses yeux qu'il ne se rends pas compte à quel point sa question peut être difficile. Je m'arrache un sourire à moitié faux.

« Oh, tu sais, je pense que je vais souhaiter que ma famille reste en bonne santé. »

C'est … a moitié vrai.

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Anonymous


Sorts & compétences

Invité

Invité

Jeu 20 Juil 2017 - 8:35
Si je n'avais pas l'habitude de venir à Porto Kilika à chaque fois que cette fête a lieu depuis que je suis petit, j'aurais bien dit que rester à Luca me semblait une bien meilleure idée. Mes parents fermaient la boutique pour quelques jours à chaque fois pour aller participer à la fête en tenant une petite boutique temporaire sur l'île. La première fois que je suis venu, j'étais très jeune et j'ai trainé toute la journée avec ma sœur pour être émerveillé par tout ce qu'on peut trouver et surtout voir à quel point la vie peut être belle malgré la présence constante de Sin, bien que je n'avais pas conscience du danger qu'il représentait. La seconde fois, j'avais pu faire profiter de ce même émerveillement à mon petit frère, je revoyais ma copie conforme quand je le regardais réagir à absolument tout. Et la troisième fois... C'était peu de temps après que nos parents soient morts, le cœur était beaucoup plus alourdi cette fois-là pour nous tous, cette fête prenant un tout autre sens d'un seul coup. Malgré que ma famille se soit dispersée dans Spira après cela, j’ai quand même voulu me rendre une fois de plus là-bas la dernière fois, dans l’espoir d’y revoir mon petit frère si possible, mais j’ai très vite compris que les chances seraient vaines…

Enfin, ressasser le passé ne me fera pas avancer, surtout que maintenant, il serait futile de « garder l’œil ouvert » pour essayer de les voir, si vous voyez ce que je veux dire. Vu que je pense rester quelques jours à Kilika, j’ai décidé de prendre Rollins avec moi et pas besoin de le voir pour entendre que ça lui fait plaisir de voyager un peu ! Dans le doute, j’ai pris une attache que j’ai liée à son collier pour qu’il m’aide à me guider une fois arrivé sur l’île, je me retrouverais bien bête si je tombais à l’eau par malchance.

Le voyage en bateau ne fut pas trop long et un marin de l’équipage s’est trouvé très aimable de me proposer son aide j’ai eu besoin de me rafraichir un coup et de porter une gamelle d’eau à mon chien. Je regrette de ne plus pouvoir faire bon nombre de choses tout seul, mais tant que je ne serais pas capable de me repérer mieux dans l’environnement qui m’entoure, je serais condamné à parfois dépendre des autres, même si je déteste ça… Oh si vous croyez que je n’ai pas entendu quelques harpies se moquer de moi un peu plus loin à l’arrière du bateau, vous faites fausse route, mais il y aura toujours des gens pour rire du malheur des autres, il ne faut pas y prêter attention.

A présent, me voilà arrivé à Kilika, l’air est complètement différent, ça respire la joie de vivre et l’ambiance générale m’indique que les préparatifs sont déjà tous en place pour la fête ! Je m’avance très lentement sur les quais après être descendu du bateau, Rollins me guidant pas à pas à travers la foule. Je suppose que je ne peux pas lui demander de me trouver un bon restaurant pour combler la faim qui me ronge, mais son odorat devrait vite être attiré par une odeur qui lui plaira, et d’ailleurs ça ne tarde pas. Par contre, contrairement aux humains, mon adorable chien n’a pas l’air… d’avoir la notion de file d’attente et il m’attire directement devant le stand et une vendeuse m’interpelle plusieurs fois avant que je comprenne qu’elle souhaite prendre ma commande. Quelques mots vulgaires à mon égard me font vite réaliser la situation mais je n’ai pas le temps de m’excuser que j’entends la serveuse hausser la voix :

« Vous n’avez pas honte de vous en prendre à un handicapé de la sorte ?! Tout le monde a le droit de participer à cette fête, alors soyez aimables et laisser cet homme prendre son repas en paix ! »

Pour le coup, je rougis un peu d’embarras malgré le fait que me faire appeler « handicapé » est toujours aussi dur à avaler, puis je remercie la serveuse avec une légère courbette et un discret « Merci ». Je dois aussi sourire bêtement, mais ça, je ne m’en rends pas vraiment compte, je suis simplement content de pouvoir être là et j’en profite pour remercier aussi mon chien pour ce système pour couper la file, qui ne fait pas l’unanimité chez les autres personnes, mais qui me convient assez bien. Ça sera donc deux portions de boulettes de viande que je vais pouvoir manger et partager dans une petite barque dans cette ambiance de fête, espérons que tout se passe sans soucis ce soir !

HRP:

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Jeu 20 Juil 2017 - 21:17
La fête de l'éclosion... La dernière fois où elle était venue, Ryme était déjà une Voix de Yevon. Et à vrai dire, elle gardait un très bon souvenir de cet évènement malgré la tournure qu'il avait prit. Peu après le spectacle des Voix, elle avait été enlevée puis traînée sur l'île de Bikanel où elle avait fait la rencontre de Danil et du peuple Al-Bhed. Un sourire nostalgique lui passa sur le visage alors qu'elle débarquait de bon matin sur l'île de Kilika. Cette fois-ci, elle revenait à cette fête, non pas pour y chanter devant un public déjà tout acquis, mais pour faire un simple voeu. Et aller affronter Ifrit. Son esprit avait réussi à amadouer Ixion, mais elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre avec les autres Priants. Mais, peut-être que ce soir, elle pouvait redevenir une jeune femme ordinaire ?

Alors qu'il n'était pas encore midi, elle trouva une chambre dans une des auberges les plus luxueuses de la ville. Être une célébrité aidait forcément à quelques arrangements, et ce, même si vous refusiez poliment. L'air était déjà lourdement chargé en chaleur, alors, elle ne se fit pas vraiment prier lorsque l'on évoqua la possibilité de prendre un bain et de lui fournir des vêtements plus léger que sa tenue officielle d'Invokeur. Il fallait avouer que ses atouts n'étaient ni des plus discrets, ni des plus adaptés à la chaleur. Les prêtresses du temple de Djose avait sans doute privilégié le confort pour les journées d'hiver que pour le soleil un peu trop dardant des îles.

Ce n'est qu'au début de la soirée que Ryme sortit de l'auberge. Parmi la sélection de d'habit qu'on lui avait proposé, elle avait choisi la tenue la plus simple : une robe en coton blanche avec des rehauts bleu et vert. Elle avait abandonné ses bottes de marche pour des spartiates montantes, à la fois simple et confortable. L'ancienne Voix avait également détaché ses cheveux après les avoir essayé de dompter - en vain, sa crinière. Malgré sa tignasse flamboyante, elle était presque devenue quelconque. Et cela lui convenait parfaitement. Elle inspira profondément avant de se mettre en route, canne à la main, pour faire le tour des festivités.

Une douce odeur de nourriture s'échappait des restaurants qui venaient d'ouvrir et les rires des enfants s'élevaient dans le ciel qui commençait déjà à prendre une teinte violine. Quelque part, elle enviait l'insouciance de ces jeunes. La plupart n'avaient jamais connu Sin. Ni la peur, ni l'angoisse. Ils étaient eux, tout simplement. Leurs petites épaules ne portaient pas un morceau du destin de ce monde. Mais la raison la rappela rapidement à l'ordre : il était ridicule de leur en vouloir, mais elle était bien trop orgueilleuse pour pouvoir se détacher complètement de sa première idée.
Les stands rivalisaient d'ingéniosité pour se faire concurrence. Mais le seul où Ryme s'arrêta fut celui où les lanternes étaient venues. Une petite queue s'y était rapidement formée, mais les papotages animés de la populace locale semblaient compresser le temps. Et, sans doute à tort, Ryme arrivait à s'imaginer faisant partit de ces vies.

Son achat accroché à la canne, la jeune femme décida de se mettre en route vers la plage. Comme elle ne savait pas nagé - et à vrai dire, si elle avait sut, se débrouiller dans l'eau lui était maintenant impossible, elle ne souhaitait pas monter sur une barque. Mais avec un peu de chance, une digue offrirait un endroit idéal pour regarder le spectacle et lancer sa propre lanterne. Et puis, il fallait qu'elle se décider également sur son vœu, ce qui était, il fallait bien le reconnaître, sa préoccupation la plus importante pour la soirée.

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Seiji

Classe : Bretteur

Points de rang : 680



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Seiji

Gardien

Ven 21 Juil 2017 - 16:29
Paresseusement, le bateau fendait les eaux qui séparaient Besaid et Kilika. Une certaine allégresse flottait sur le navire. Partout, les marins rayonnaient d’impatience. Ce soir-là, ils retrouveraient leurs familles, feraient la fête, mangeraient copieusement, et – pour un certain nombre d’entre eux – boiraient plus que de raison dans l’euphorie de la fête. Peut-être précisément car elle n’avait lieu que tous les cinq ans, la fête de l’éclosion avait toujours été d’une grande importance pour les habitants de Kilika.

Comme une ombre grise, la silhouette d’un jeune homme se détachait du reste du navire. Pour l’occasion, Seiji avait déniché deux pèlerines de voyageurs. Sous l’ombre de sa capuche rabattue, ses yeux scrutaient avec attention la silhouette naissante de Kilika. Cette île – pendant si longtemps un refuge, une maison – était désormais la seconde étape d’un long pèlerinage. Quand Akemi et lui avaient décidé de quitter Besaid, ils s’étaient longtemps interrogés sur la meilleure façon de rejoindre le temple. Partout ailleurs, ils se seraient présentés comme Invokeur et Gardien, et Akemi aurait offert ses prières au Priant. Mais ici, les choses étaient différentes. Même si Akemi était désormais une Invokeuse, son père – qui en plus d’être un idiot était justement l’un des prêtres du temple – s’opposerait certainement à ce qu’elle poursuive son pèlerinage. Après une longue hésitation, et puisque Akemi avait refusé que Seiji aille dire ses quatre vérités à ce vieux grincheux, ils s’étaient mis d’accord pour jouer la carte de la discrétion. Puisque la fête de l’éclosion était proche, ils profiteraient de l’euphorie générale – la fête, les repas, les chants – pour se faufiler à l’intérieur du temple, et recevoir la bénédiction d’Ifrit. Ce n’était pas un plan parfait. Mais à défaut d’autre chose, ils avaient décidé de tenter leur chance. C’était pour cette raison que la jeune Invokeuse et lui dissimulaient leurs visages sous de longues pèlerines. Pas forcément le plus subtil. Mais c’était sans doute préférable. Ils avaient vécu à Kilika, et si quelqu’un avait la brillante idée d’avertir le père d’Akemi que sa fille déambulait dans les rues du festival, leur plan tombait à l’eau.

Le bateau s’amarra au quai dans la pénombre tamisée du crépuscule. Une obscurité naissante, dans laquelle les petites échoppes couvertes de lampions étincelaient d’un éclat chaleureux. Dehors, les gens allaient et venaient, les uns profitant des prémices de la fête, les autres terminant les derniers préparatifs. Il devina les ombres discrètes des barques sur la plage. Et une légère mélancolie s’empara alors de lui. Il se souvenait encore parfaitement de sa dernière fête de l’éclosion. Cinq ans plus tôt, et après des semaines d’impatience, Akemi était tombée malade le soir-même de la fête. Sans elle, il avait refusé de mettre les pieds dehors. Ils avaient regardé la fête depuis la fenêtre : les stands, les rires, les danses… Et quand les premières lueurs s’étaient élevées vers le ciel, il avait perçu cette pointe de tristesse, cette légère déception dans le regard d’Akemi. Il avait disparu sans rien dire. Ou peut-être un vague « Attend moi ici ! », mais il ne s’en souvenait pas clairement. Dix minutes plus tard, il faisait de nouveau irruption dans la chambre de la jeune fille, un lampion entre les mains. Il l’avait allumé, et ils l’avaient lâché ensemble depuis la fenêtre. Cinq ans plus tard, Seiji se remémora ce sourire avec un sourire teinté d’ironie. Un malheureux coup de vent, et il aurait certainement brûlé tout le village. Mais tout s’était déroulé sans incident, et s’il avait à le refaire, eh bien… Il était certain qu’il recommencerait.

Ces souvenirs ravivés, Seiji descendit la rampe qui menait au quai. Les pieds sur terre, il se retourna vers la seconde silhouette encapuchonnée. « Nous y sommes. » il attendit qu’elle le rejoigne, et fit courir son regard sur les alentours. « Vu l’heure, ton père doit encore être au temple. Ma mère ne sera pas là. Et même si on croise ta mère à toi, ce n’est pas elle qui nous empêchera de repartir… » il lança un regard en direction de la forêt, observant les lueurs des flammes du temple qui irradiaient doucement dans la pénombre. Ils avaient encore quelques heures avant que les festivités ne commencent. Et d’ici à ce que la fête batte son plein, ils avaient quartier libre. « On fait un tour ? » même s’ils n’étaient pas forcément discrets dans leurs pèlerines grises, Seiji n’était pas vraiment du genre à se soucier des on-dits, ni même des regards en coin. Et pour ainsi dire, il se préoccupait davantage des délicieuses brochettes de poissons vendus quelques stands plus loin.

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Akemi

Classe : Mage blanc

Points de rang : 725



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Akemi

Invokeure

Ven 21 Juil 2017 - 16:42





L’île de Kilika pointait à présent le bout de son nez, devenant un amas de plus en plus gros au fur et à mesure que le bateau fendait les eaux. De ses yeux noisettes, Akemi scrutait la moindre parcelle de cette île, jusqu’à voir au loin, la forêt qui permettait d’atteindre le tant convoité temple de Kilika. Pendant quelques minutes, elle resta là, fixant sans bouger cette forêt. Au fond, elle savait qu’elle devait profiter de la fête pour aller prier auprès du priant d’Ifrit, afin d’avoir sa bénédiction, mais elle avait aussi cette boule qui lui nouait petit à petit l’estomac. Que ferait-elle si jamais elle y croisait son père ? Qu’il la reconnaissait malgré sa pèlerine ? Bien qu’elle n’en ait parlé avec Seiji, elle avait conscience que leur plan risquait peut-être de tomber à l’eau. Pourtant, elle devait tenter le tout pour le tout. Elle était invokeuse, et même si son père n’y consentait pas, elle continuerait à effectuer ce qu’elle avait commencé. Respirant fortement, comme pour faire fuir son anxiété, la jeune femme décida de retourner auprès de son cher gardien, équipant sa capuche pour se préparer à l’arriver imminente du bateau sur île. Le visage caché, vérifiant qu’aucun de ses longs cheveux ne dépasse de celle-ci, Akemi descendit à la suite de Seiji, hochant doucement la tête quand celui-ci s’adressa à elle pour indiquer leur arrivée. Même s’ils étaient sur la plage, la demoiselle pouvait sentir cette odeur, à la fois sucré et salée émergée de la ville de son enfance. On pouvait entendre de loin les rires et la joie, ainsi que quelques bruits émanant de jeu, mais aussi de la musique qui enchantait à merveille cette festivité. Bien que cachée par sa pèlerine, ses yeux commençaient à briller d’une intensité forte, telle une enfant qui découvrait pour la première un festival. Doucement, elle s’approcha de quelques pas, humant avec douceur cette odeur comme si c’était la première fois de sa vie. Cela lui rappelait quelques souvenirs, dont celui où elle avait vu ce festival de loin, à la fenêtre de sa chambre.

Ce souvenir qui aurait dû être triste et maussade resta au final, un souvenir beau et touchant. Comme d’habitude, la maladie l’avait clouée au lit, alors qu’elle s’était fait une joie de participer à cette fête tant attendu. Elle se souvenait d’avoir maudit sa maladie, de s’être sentie trahie par celle-ci, mais comme toujours Seiji avait été là pour égayer cette journée qui avait mal commencé. Fidèle à lui-même, il avait préféré rester auprès d’elle, au lieu de se faufiler parmi la foule pour profiter des animations. Non s’en culpabilité, Akemi s’en était un peu voulus de retenir ainsi le jeune homme, mais au fond, elle avait apprécié sa compagnie plus que tout. Elle se rappelait que celui-ci, l’avait quitté quelques instants, revenant avec un lampion pour qu’elle puisse elle aussi le lancer et ensemble, il l’avait regardé s’élever, les yeux brillants. Elle avait été tellement heureuse, qu’elle n’avait pensée à faire de vœux, chose qu’elle comptait rattraper ce soir même. Retournant son attention vers son ami, la demoiselle réfléchie quelques instants face à la déduction de Seiji. Même si ses parents n’étaient pas là, ils devaient quand même faire attention aux autres habitants. Après tout, leur fuite n’avait pas dû passer inaperçus, surtout avec son père. « Mmh, je suppose que ma mère va essayer de faire sortir mon père hors du temple. Ne serait-ce que pour lui faire prendre l’air. Elle n’aime pas trop le fait qu’il reste tout le temps là-bas. Donc je pense que nous devrions faire attention, juste au cas où. » Ce n’était qu’une déduction, car après tout, la mère d’Akemi était parfois bien plus indépendant qu’on ne pourrait le croire, et bien qu’elle aimait son mari, elle préférait souvent le calme à la compagnie de celui-ci tant il était beaucoup trop nerveux. Affichant un sourire amusé en imaginant la situation, la demoiselle regarda quelques instants les ruelles qui semblaient remplis de monde. Après tout, ils n’étaient pas obligés d’aller tout de suite au temple. Ils pouvaient très bien profiter de la fête non ? Ce fut avec cette idée en tête, que l’invokeuse s’apprêta à soumettre l’idée à son gardien, mais visiblement celui-ci avait la même idée en tête, car aussitôt, il proposa à la jeune femme de faire un tour. Les yeux brillants, un sourire grandissant sur les lèvres, Akemi ne put réellement contenir sa joie, laissant celle-ci s’exprimer aisément. « C’est vrai ? Tu veux bien faire un tour ? Oh… Merci Seiji ! » Guilleret, la demoiselle s’avança alors, ouvrant le pas, avant de se retourner vers son gardien, aussi excitée qu’une puce. « Par quoi on commence ? Est-ce que tu veux faire des stands de jeu ? Oh, mais suis-je bête, tu veux peut-être manger d’abord ? Je suis sûre que les brochettes de poissons te font envie. » Elle s’arrêta quelques instants, avant de faire de nouveau face à Seiji. « Je suis heureuse de pouvoir enfin faire ce festival avec toi. Cette fois, nous n’aurons pas à le regarder par la fenêtre. » à contrario, ils devaient se montrer discret et ne pas se faire reconnaître, mais pour Akemi, cela n’était qu’un maigre détail.

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Esra

Classe : Mage rouge

Points de rang : 130



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Esra

Joueur de Blitzball

Dim 23 Juil 2017 - 1:04
Esra avait déjà mis les pieds sur l’île de Killika, invité à de rares occasions par un de ses coéquipiers pendant des périodes creuses sans matchs, de sorte à récupérer. On ne dirait pas comme ça, mais le blitzball est une discipline particulièrement exigeante, autant physiquement que mentalement. Le corps fini forcément par atteindre ses limites; ils ne portaient que le nom de "Luca Goers", ceux qui composaint l'équipe pouvaient venir de tous les horizons. En revanche la fête de l'éclosion, c'était bien la première fois qu'il allait y assister. Il était comme un gamin à arpenter les allées les yeux tout pétillants de bonheur face à ce festival de lumières rompant le paysage voilé par la pénombre et l'odeur exquise de la nourriture appâtant ses narines. Il y avait foule, tous venus admirer le même spectacle. Sans surprise, certains passants avaient reconnus les deux sportifs et les interpellaient, mais c'était bien loin de l’engouement d'une sortie de stade. De ce fait, profiter des activités en tant que simples visiteurs  jusqu'à tard le soir ne devait pas être difficile. Les deux n'avaient pas non plus à s'inquiéter à devoir trouver une auberge pour la nuit - sûrement pleines à craquées à l'heure qu'il est - puisque l'ami d'Esra recevait directement chez lui. En chemin, le duo avait trouvé de quoi manger. S'adonner à la beuverie était bien entendu prévu plus tard dans la soirée en compagnie des autres : l'ailier se connaissait, s'il en abusait un peu trop, sa mémoire risquerait de lui jouer des tours le lendemain et ça serait fort regrettable pour le coup.

Perdu dans ses pensées, son regard se perdait dans les stands qu'ils dépassaient quand soudainement, un rire d'enfant l'extirpa de sa rêverie. Un couple passait non loin d'eux, heureux avec leur progéniture. Leur fils. Un triste sourire se dessina alors sur les lèvres du blitzeur qui les observait dans leur moment de complicité.

Le père souleva le petit et le mis sur ses épaules, en le tenant fermement par les jambes de façon à ce que le petit ne tombe pas.

— « Hop-là tiens toi bien mon grand !  »
— « C'est génial papa ! On dirait que les gens sont devenus tout petits ! »
— « Chéri, fais attention qu'en même... »
— « Haha, ne t'en fais pas ! Dis mon champion, ça te dirait qu'on aille dans les hauteurs pour voir le feu d'artifice ? »
— « Ouii !!! »

Cette scène fit écho avec les souvenirs d'Esra, alors que la petite famille s'éloignait. Une vague de nostalgie le frappa de plein fouet, l’assomma tellement c'était violent. Sa poitrine se serrait, sa gorge s'asséchait.
Une larme sauvage perlait sur son visage.
Il souffrait. Porta ses doigts tremblants sur sa joue humide et sursauta, la bouche sèche et légèrement entrouverte, interloqué par ce qui était en train de lui arriver.

Troublé, le jeune homme s'arrêta alors que son ami continuait de marcher.
Il tourna les talons, sans réfléchir. Son corps ne répondait plus de rien, l'air d'agir sur un mécanisme d'auto-protection.
Et il commença à courir. Son nom raisonnait dans son dos. On le somma de revenir, mais le concerné n'en fit qu'à sa tête, jusqu'à brutalement  se stopper dans sa course folle. Esra marcha. Un pas, après l'autre. Lentement. Ses pieds s'enfonçaient dans le sable pendant que son regard cuivré fixait la mer, comme hypnotisé. Puis il cru reconnaître une silhouette familière dans son champ de vision. Est-ce que son imagination lui jouait des tours ? Est-ce que, une petite voix invisible, quelque part, avait fait en sorte de le guider ici ? Frustré, il se mordit la lèvre, serra son pendentif - décidément, ce geste en était devenue une manie  - et fila à toute allure pour aller à sa rencontre.

— «  RYYYME !! » Qu'il criait à plein poumons, heureux, curieux, toujours bouleversé : ses yeux larmoyants en étaient la preuve.

Arrivé à sa hauteur, il ne dit un mot mais l'enlaça plutôt sans crier gare, comme pour se rassurer et apaiser ses tourments. On aurait dit qu'ils faisaient un bond de quinze ans en arrière lorsqu'elle avait pris ce garçon apeuré qu'il était sous son aile; son passé ne pouvait mourir et la solitude ne subsisterait pas tant qu'elle était là. Ryme était cette dernière barque sur laquelle il pouvait se raccrocher. Autrefois arrachée, maintenant retrouvée.

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Anonymous


Sorts & compétences

Invité

Invité

Lun 24 Juil 2017 - 9:58
Est-ce que mon retour sur l’île était prévu pour la Fête de l’Eclosion ? Je ne pense pas l’avoir prévu volontairement, cela fait de nombreux jours que je suis parti à Besaid pour obtenir Valefore. Même si j’ai pu l’obtenir dès le premier jour, j’ai passé la semaine suivante à chercher après la barmaid qui avait disparu, elle qui m’avait si gentiment aidé alors que je tenais à peine sur mes jambes lorsque j’avais fini l’Invocation devant tout le monde. Alors dire que je voulais revenir pile pour la fête ? Non, surement pas.

Toutefois, cela reste une chance pour moi de pouvoir la chercher durant cette période à Kilika, le nombre de gens qui auraient pu l’apercevoir est bien plus grand que si nous étions en simple période d’été. Du coup, depuis que je suis arrivé sur l’île en début d’après-midi, je galope un peu partout, entre chaque stand et bar où des gens auraient pu voir Zhang, ce n’est pas comme si c’était une fille quelconque en plus. Enfin, avec ses formes… Non n’imaginez pas quoi que ce soit d’autre que des recherches purement pour aider les habitants de Besaid ! Mais ça ne sert à rien, je ne trouve aucune piste, comme si elle s’était volatilisé de la précédente île sans prévenir qui que ce soit…

Je finis par arrêter mes recherches lorsque Frau crie mon nom en me revoyant au coin d’une rue. Je me retourne à cette voix qui m’avait un peu manqué, un grand sourire aux lèvres et je cours vers lui pour le prendre dans mes bras. Cela doit lui sembler bizarre que j’agisse comme ça, mais je suis vraiment content de le retrouver et je lui annonce sans plus tarder la bonne nouvelle :

« J’ai eu Valefore ! Je suis devenu un Invokeur maintenant ! »

Je vois à son visage grimaçant que ça ne lui fait qu’à moitié plaisir de me savoir sur une route où seul la mort m’attend, mais il me tapote doucement le dessus du crâne et me félicite quand même. Je ne peux pas lui en vouloir d’agir ainsi, mais c’est surement ce qu’il veut au fond de lui : que je mène une vie qui me convienne et avec laquelle je n’aurais aucun regret. Je profite des quelques heures avant le début de la Fête pour lui raconter mon séjour à Besaid, autour d’un café à la maison…

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Les rues se sont animés en un rien de temps, c’est presque une chance qu’on puisse se déplacer sans devoir se bousculer les uns les autres. Rien ne pourrait détruire une telle atmosphère je pense, tout le monde est heureux d’être là, je vois bon nombre de personnes depuis la fenêtre de notre maison. La vue est exquise, je n’aurais peut-être pas à descendre à la plage pour aller voir le spectacle, mais j’irais quand même, car c’est là-bas qu’on a les meilleures places. Dans les rues, je vois d’innombrables personnes, toutes aussi différentes les unes que les autres : des visages qui me sont familiers, des retrouvailles qui se font, un certain nombre de personnes qui empruntent des barques pour voir le spectacle.

Vraiment, cette Félicité est si douce que je me demande si Sin reviendrait avant la fin de mon Pèlerinage… J’aimerais qu’il ne revienne pas, qu’il ne revienne plus, mais je m’entraîne depuis mon adolescence au cas où il oserait remontrer son horrible face. Ce Fléau, il a pris tant de vies qui seront priés cette nuit, je jure de devenir un bouclier pour Spira, je serais la flèche qui le transpercera si un jour il revient !... Non, je ne dois pas penser à tout ça, je devrais me contenter de faire la fête, au moins pour ce soir… Je préviens Frau que je vais sur la plage pour qu’il m’accompagne, ça ne devrait plus tarder à commencer.

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Lilia

Classe : Guerrier

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Lilia

Bannisseur

Sam 29 Juil 2017 - 17:28


“La fête de l'éclosion
ft. Euh beaucoup de gens.
Porto Kilika s'étendait au bord d'une mer aux couleurs aussi scintillantes que presque irréelles. Teintée de craquelures argentées par les vagues ondoyant doucement à sa surface, elle s’étendait telle un tapis azur et émeraude jusqu’à l’horizon, là où elle se mêlait au ciel dont la voûte se parait lentement des couleurs du soir. Elle était, au fond, semblable à celle de Luca et pourtant totalement différente. Semblable à celle du village de Lilia et pourtant affreusement dépaysante. Elle ne s'y sentait pas mieux que n'importe où, loin de là, même. La nostalgie qui lui nouait l'estomac depuis qu'elle était arrivée était presque insupportable mais, son enthousiasme à découvrir les îles du Sud ayant pris le pas sur ses angoisses, Lilia s'était préparée en bonne et due forme pour la fête de l'éclosion et avait balayé ses pensées parasites en compagnie des quelques personnes qu'elle avait pu croiser, depuis son arrivée.
Ayant troqué son habituelle combinaison contre une robe d'été, blanche, aux épaules ajourées, elle avait décoré ses cheveux d'un petit serre tête surmonté de dentelle blanche et avait quitté son auberge en ajustant maladroitement les sandales plates qu'elle avait achetées la veille.

Le festival était incroyable. Sûrement peu pour qui était habitué à ce genre d'évènements,  néanmoins émerveillant pour elle, qui n'avait connu, au cours de sa vie, que son village et Luca. Si la grande ville regorgeait de ville et de couleurs, elle n'en demeurait pas moins dénuée du charme que Lilia trouvait à Kilika et, si elle avait pu, elle aurait volontiers rallongé son séjour pour un peu mieux en profiter.

Au lieu de quoi, la jeune femme prît naturellement la direction des étals et s'octroya le plaisir coupable de quelques achats aussi légers que potentiellement inutiles. Quand bien même elle ne voulait pas réellement s'attarder à Kilika, elle s'était retrouvée éprise par le festival de l'éclosion dès l'instant même où elle avait découvert les étals et les rues animées. S'était laissée séduire par la légèreté de de l'évènement quand bien même elle espérait, malgré tout, y croiser miraculeusement ses parents alors même qu'ils se situaient à l'extrême opposé de là où elle était. Il y avait un monde entre son village et les îles du Sud. Et ses pas à travers Porto Kilika ne manquaient pas de le lui affirmer.

Les yeux rivés sur ses achats, Lilia secoua tout doucement la tête puis entreprît de se mettre en route vers la plage, où auraient lieu certains des lancers. Elle n'avait ni l'envie, ni le coeur à prendre une barque. Sa mélancolie lui nouait déjà bien assez la poitrine et elle espérait, silencieusement, pouvoir la consumer en même temps que la cire de sa lanterne.

Et ce fût sur cette pensée qu'elle s'installa dans le sable, un petit soupir à fendre l'âme fuyant ses lèvres alors qu'elle observait silencieusement la nuit s'étendre sur l'océan.

© Codage par moé.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

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Cillian

Monsieur tout le monde

Lun 31 Juil 2017 - 13:39
Ce n'est pas plus un banc qu'un tronc vaguement taillé posé là. Je n'aurai jamais pu deviner sa fonction si je n'avais pas vu une gamin assis dessus. Je sens un peu de sève se coller sur mes fesses. Génial. Je regarde la brochette de poulpe que j'ai achetée avec mon jus de fruit. Pourquoi est-ce que j'ai acheté ça ? La dernière fois que j'ai mangé du poulpe, ça m'avait rendu malade. Je croque dedans. La texture est … étrange, pour être poli. C'est à la fois souple et caoutchouteux. Avaler sera difficile, et mâcher me semble être un exercice de futilité. Niveau goût, ça va. En même temps, il doit y avoir un petit milliard d'épices sur ce morceau de viande. Je pense que même avec toute la meilleure volonté du monde, je n'aurai pas pu retrouver le goût de poulpe.

En mangeant, je regarde la foule. Je suis installé quelque part sur le chemin de la plage. Je vois les gens se diriger vers la ville et ceux revenir vers l'étendue de sable et la mer. Des gens seuls. Des familles. Des couples. Je soupire doucement alors qu'une étrange mélancolie trouve place dans mon cœur. Elle avait voulu venir. Elle me l'avait dit. Ce festival faisait partie des merveilles de Spira qu'elle voulait voir avant de … Je prends une nouvelle bouchée de poulpe. Courage, je vais bientôt avoir fini. Je vois des gens tout types passer devant moi. Un aveugle. Des gens dont le style vestimentaire me surprends peut être plus que la texture du poulpe. On vit quand même dans un monde étrange, somme toutes. Je souffle. Puis finit le morceau de poulpe. C'est un peu comme une punition maintenant. Bon. Pour être tout a fait franc, c'est moins pire que ce qu'on mangeait … la-bas, mais quand même. J'utilise le pic de la brochette comme un cure-dents alors que mon regard se perds vers la plage.

C'était une nuit. Je ne la croyais pas vraiment à l'époque. Ryme. Je ne croyais pas vraiment qu'elle voulait s'enfuir. Pourquoi l'aurait-elle voulu ? Elle avait … La vie parfaite. Enfin, vu de l’extérieur. La vie parfaite, pour ceux qui ne la vivent pas, au final. On avait discuté toute la nuit, en gardant notre voix basse pour que le personnel ne nous surprenne pas. Elle m'a parlé de tout ça. Tout ce qu'elle voulait voir. Toutes ces merveilles. Avant de partir combattre Sin. C'était amusant, parce que par exemple, ce festival, ça me semble presque normal. Mais que ce soit quelque chose d'aussi fou pour elle. Je crois que c'est à ce moment que j'ai décidé de l'aider. Est-ce que c'était une bonne chose, je ne sais pas. Mais c'était une chose. Et je ne regrette pas.

Je me lève et me dirige vers la plage. Je dépose mes déchets dans une des poubelles. Pas question de salir un endroit aussi beau. Il reste un peu de temps avant la cérémonie en elle même, et un peu de marche me fera du bien. Ça m'aidera a digérer le poulpe. Je vois des gens encore arriver par la mer. Il sera bientôt trop tard. Je souris. C'est rare ça, tiens. Ce n'est pas un grand sourire, mais je le note quand même. Est-ce que c'est la proximité de la maison ? Je ne sais pas.

Le sable crisse sous mes pas. Je ne prête presque pas attention aux gens. Je me demande. Est-ce qu'elle pourra venir ici ? Je lui souhaite. En tout cas, elle ne chante pas ici. Soit elle ne vient pas, soit elle a reussi à s'arracher aux griffes de Yevon. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier, et c'est tout ce que je lui souhaite. Penser à elle doit me rendre un peu patraque, car je crois la voir. Une petite rousse aux cheveux longs. Avec une démarche un peu...

Je rate un battement de cœur.

Elle est ici.

Avec un autre homme attaché à elle ? Je souris. C'est bien, si la vie a pu continuer pour elle. Je serre un peu les dents. Je ne sais pas si elle m'a vu. Je ne veux pas la mettre en défaut. Je me retourne. Comme dirait l'autre …

Cillian withdraws coolly.

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Anonymous


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Invité

Invité

Mar 1 Aoû 2017 - 21:01
L'ambiance est vraiment joyeuse sur ce petit coin de plage! Ma barque est rattaché par une longue corde qui a dû me placer à quelques mètres de la rive, ça me fait un peu peur de ne pas savoir où me diriger (c'est la première fois que je fais un truc du genre depuis que j'ai perdu la vue), mais la présence de Rollins me permet de passer outre mon appréhension. En même temps, vu qu'il vient sans cesse à mes côtés pour avoir une petite boulette de viande, je vois mal comment je pourrais ignorer sa présence!

Quoiqu'il en soit, le fait d'être ici me fait beaucoup de bien, j'entends beaucoup de gens autour de moi, tout le monde semble apprécier cette fête à sa juste valeur et ça me rend nostalgique, je repense beaucoup à tout ce que j'ai pu vivre en venant ici, mais pas seulement. "Que devrais-je faire à présent?" est une question qui me revient souvent et pour laquelle, je n'ai toujours pas de réponse. Je ne devrais pas me laisser bloquer par mon handicap, mais j'ai encore dû mal à trouver ce que je pourrais faire pour le combler, ou vivre sans avoir besoin de m'en préoccuper. Beaucoup de gens disent que lorsqu'on perd un sens, tous les autres sont beaucoup plus affutés, et c'est vrai aussi dans mon cas, mais pour l'instant, je suis obligé parfois d'avoir de l'aide et c'est... c'est vraiment chiant. Je voudrais vivre une vie normale, sans soucis, être une personne parmi tant d'autres, mais ça m'est devenu impossible. Chaque jour qui passe me semble différent, mais j'ai l'impression de stagner et d'avoir arrêté de "vivre" en perdant la vue.

Par chance, j'ai encore de rares personnes sur qui compter, mais ceux qui comptent vraiment pour moi... Je ne leur ai pas encore dit pour ce qui m'est arrivé. Je n'ai pas eu de nouvelles de ma soeur ni de mon frère depuis si longtemps, ça serait impossible de leur en parler. Quand à mon meilleur ami, je dois avouer que j'ai peur de sa réaction, j'ai vu tant de gens changer de comportement vis à vis de moi à cause de mon handicap que s'il le faisait lui aussi, je ferais tout pour aller vivre ailleurs et seul (avec mon chien, évidemment).

Ahlala, je dois cesser de me prendre la tête avec ces choses là et me concentrer sur la fête, je dois m'amuser après tout! Rollins ne cesse d'aboyer depuis quelques instants, alors je le caresse un peu pour le calmer, mais je me rend vite compte qu'il n'aboie pas de façon normale... La barque semble bouger un peu plus qu'avant, est-ce normal? J'ai comme l'impression que non...

Spoiler:

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