Axelle
Madame tout le monde
Ven 22 Juin 2018 - 19:41
Quelques jours plus tôt...
Le ciel grondait, la mer était déchainée, le bois grinçait de plus en plus, montrant des signes de fatigue des moins rassurant. Sa fidèle embarcation tournait de l'oeil et autant vous dire qu'il était plus rassurant de passer le temps sous l'eau. Mais elle tenait bon, tirant sur le cordage, écopant encore et toujours à une vitesse faramineuse. Ses vêtements étaient aussi trempés à l'extérieur qu'à l'intérieur ce qui rendait la tache encore plus pénible.
Lorsqu'elle vit l'immense vague qui allait s'écrasé sur sa pauvre coquille de noix, elle ria jaune.
"Merde..." Fut le dernier mot qu'elle prononça avant de se faire ballotter de gauche à droite par la mer déchaînée. Comme elle le pensait, sous l'eau, tout était largement plus calme qu'à la surface. Elle en profita pour rassembler ce qui commençait à couler, tout ce qui était précieux, tout ce qui était utile dans l'immédiat. Puis elle se laissa porter par le courant, espérant que la côte ne soit pas trop loin.
Sur une magnifique plage de sable blanc, entourée d'eau bleu turquoise, se trouvait une silhouette des plus active. Allant de droite à gauche dans une frénésie incontrôlable, cette dernière transportait de lourds matériaux, du rivage à une sorte de monticule informe non loin des rochers. Elle se posa un instant, essuyant son front plein de sueur qui, avec le temps, commençait à lui piquer les yeux.
"Bordel ! Il en arrive encore de partout !"
Elle donna un grand coup dans le sable puis alla se poster à l'ombre. Cela faisait quelques jours qu'elle avait échoué sur cette plage. Elle s'était vite abrité dans ce qui semblait être une vieille cabane de pêcheur. Son rafiot n'avait pas tardé à la suivre sur la berge, sauf qu'il eu moins de chance et il heurta les rochers. Un mal pour un bien, au moins il ne dériverait pas n'importe où. Elle ne mesura l'ampleur des dégâts qu'une fois le plus gros de l'intempérie passée.
Elle ferma les yeux, soupirant d'aise alors qu'elle buvait pour la première fois depuis le matin. Il y avait tellement à faire, tellement à réparer, à croire que s'en était devenu une constante. De plus elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas se reposer bien longtemps. A cette heure-ci, il était fort probable que la petite équipe de Blitzball locale vienne s'entrainer sur la plage, non loin d'elle. Au début elle n'y avait pas fait attention, préférant s'atteler à la tache fastidieuse qu'est la réparation de son "bateau". Ou plutôt "tas de bois sans avant ni arrière" serait la bonne formulation.
Si les premiers jours elle ne trouvai rien à redire, la situation bascula rapidement. Les jeunes hommes fanfaronnaient sur leurs capacités, jouant très proche d'elle tout en bandant leurs muscles couverts d'eau de mer. Elle s'en amusait, ce lot de nouveautés était des plus distrayant. Puis cela devint lassant, ils la retardaient grandement dans son labeur, ce qu'elle n'appréciait pas du tout.
Ces jeunes gens, d'apparence amicale, s'étaient avérés les pire lourds de l'univers. Peut être que c'était du à l'effet de groupe, toujours était il que la belle pirate ne les portait pas dans son coeur. Braillards, exubérants, toujours à lui poser des questions sans intérêt, tout en faisant virevolter ce stupide ballon, qui avait atterri trop de fois près d'elle pour que ce soit une coïncidence. S'ils avaient eu plus de plomb dans leur petite caboche pleine d'air, ils auraient pus comprendre que ce dont elle avait besoin c'était d'un coup de main, et pas de cocotte faisant rutiler leurs plumes pour se donner une bonne image. Oui elle aurait pu demander, si seulement elle avait pu en placer une.
Dans un boucan digne d'un poulailler, des petites têtes ébouriffée apparaissaient dans un rythme peu régulier. Elle poussa un long soupir, las, reposant son chapeau sur ses yeux. Peut être que si elle ne les voyait pas, ils feraient de même.
"Hey! Hey! Madame, tu veux venir jouer avec nous?"
Elle fulminait, grinçant des dents, les bras repliés sur la tête comme pour s'isoler. Si elle faisait une pause ce n'était pas pour faire mumuse sous son ennemi numéro un : le soleil. Et une idée germa dans son cerveau engourdit.
"Pourquoi pas." Elle leurs sourit, narquois.
Leur seul argument pour qu'elle joue avec eux c'était sa capacité à rester en apnée hors norme. Elle n'avait jamais touché une balle, ne connaissait pas les règles et au final, s'en fichait royal. On lui passa le ballon, elle joua un peu avec, le faisant virevolter dans les airs afin de se familiariser avec le poids de l'objet. L'enthousiasme des garçons la faisait jubiler. Elle lança la balle très haut, trop haut, tellement haut qu'elle en eu le soleil dans les yeux. Et une fois l'objet à portée, elle frappa si fort qu'elle traversa la plage à une vitesse folle. Son rythme effréné se stoppa net lorsqu'elle rencontra une surfasse de type imposante et humaine.
Le silence régnait, ce qui changeait drastiquement de d'habitude. Les jeunes hommes avaient perdu toute réparti et étaient devenu livide, comme si quelqu'un leur avait avalé leur âme. Axelle fronça le nez, pas bien certaine de ce qu'il venait de ce passé. Après tout, elle avait ce qu'elle voulait, que les éléments gênant soit plus calme.
Mais cette masse imposante n'était elle pas très loin ? Pourquoi maintenant elle était plus large et plus grande ? Et pourquoi elle avait la sensation qu'il allait se passer quelque chose de catastrophique si elle endossait la responsabilité de ce tir?
Le ciel grondait, la mer était déchainée, le bois grinçait de plus en plus, montrant des signes de fatigue des moins rassurant. Sa fidèle embarcation tournait de l'oeil et autant vous dire qu'il était plus rassurant de passer le temps sous l'eau. Mais elle tenait bon, tirant sur le cordage, écopant encore et toujours à une vitesse faramineuse. Ses vêtements étaient aussi trempés à l'extérieur qu'à l'intérieur ce qui rendait la tache encore plus pénible.
Lorsqu'elle vit l'immense vague qui allait s'écrasé sur sa pauvre coquille de noix, elle ria jaune.
"Merde..." Fut le dernier mot qu'elle prononça avant de se faire ballotter de gauche à droite par la mer déchaînée. Comme elle le pensait, sous l'eau, tout était largement plus calme qu'à la surface. Elle en profita pour rassembler ce qui commençait à couler, tout ce qui était précieux, tout ce qui était utile dans l'immédiat. Puis elle se laissa porter par le courant, espérant que la côte ne soit pas trop loin.
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Sur une magnifique plage de sable blanc, entourée d'eau bleu turquoise, se trouvait une silhouette des plus active. Allant de droite à gauche dans une frénésie incontrôlable, cette dernière transportait de lourds matériaux, du rivage à une sorte de monticule informe non loin des rochers. Elle se posa un instant, essuyant son front plein de sueur qui, avec le temps, commençait à lui piquer les yeux.
"Bordel ! Il en arrive encore de partout !"
Elle donna un grand coup dans le sable puis alla se poster à l'ombre. Cela faisait quelques jours qu'elle avait échoué sur cette plage. Elle s'était vite abrité dans ce qui semblait être une vieille cabane de pêcheur. Son rafiot n'avait pas tardé à la suivre sur la berge, sauf qu'il eu moins de chance et il heurta les rochers. Un mal pour un bien, au moins il ne dériverait pas n'importe où. Elle ne mesura l'ampleur des dégâts qu'une fois le plus gros de l'intempérie passée.
Elle ferma les yeux, soupirant d'aise alors qu'elle buvait pour la première fois depuis le matin. Il y avait tellement à faire, tellement à réparer, à croire que s'en était devenu une constante. De plus elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas se reposer bien longtemps. A cette heure-ci, il était fort probable que la petite équipe de Blitzball locale vienne s'entrainer sur la plage, non loin d'elle. Au début elle n'y avait pas fait attention, préférant s'atteler à la tache fastidieuse qu'est la réparation de son "bateau". Ou plutôt "tas de bois sans avant ni arrière" serait la bonne formulation.
Si les premiers jours elle ne trouvai rien à redire, la situation bascula rapidement. Les jeunes hommes fanfaronnaient sur leurs capacités, jouant très proche d'elle tout en bandant leurs muscles couverts d'eau de mer. Elle s'en amusait, ce lot de nouveautés était des plus distrayant. Puis cela devint lassant, ils la retardaient grandement dans son labeur, ce qu'elle n'appréciait pas du tout.
Ces jeunes gens, d'apparence amicale, s'étaient avérés les pire lourds de l'univers. Peut être que c'était du à l'effet de groupe, toujours était il que la belle pirate ne les portait pas dans son coeur. Braillards, exubérants, toujours à lui poser des questions sans intérêt, tout en faisant virevolter ce stupide ballon, qui avait atterri trop de fois près d'elle pour que ce soit une coïncidence. S'ils avaient eu plus de plomb dans leur petite caboche pleine d'air, ils auraient pus comprendre que ce dont elle avait besoin c'était d'un coup de main, et pas de cocotte faisant rutiler leurs plumes pour se donner une bonne image. Oui elle aurait pu demander, si seulement elle avait pu en placer une.
Dans un boucan digne d'un poulailler, des petites têtes ébouriffée apparaissaient dans un rythme peu régulier. Elle poussa un long soupir, las, reposant son chapeau sur ses yeux. Peut être que si elle ne les voyait pas, ils feraient de même.
"Hey! Hey! Madame, tu veux venir jouer avec nous?"
Elle fulminait, grinçant des dents, les bras repliés sur la tête comme pour s'isoler. Si elle faisait une pause ce n'était pas pour faire mumuse sous son ennemi numéro un : le soleil. Et une idée germa dans son cerveau engourdit.
"Pourquoi pas." Elle leurs sourit, narquois.
Leur seul argument pour qu'elle joue avec eux c'était sa capacité à rester en apnée hors norme. Elle n'avait jamais touché une balle, ne connaissait pas les règles et au final, s'en fichait royal. On lui passa le ballon, elle joua un peu avec, le faisant virevolter dans les airs afin de se familiariser avec le poids de l'objet. L'enthousiasme des garçons la faisait jubiler. Elle lança la balle très haut, trop haut, tellement haut qu'elle en eu le soleil dans les yeux. Et une fois l'objet à portée, elle frappa si fort qu'elle traversa la plage à une vitesse folle. Son rythme effréné se stoppa net lorsqu'elle rencontra une surfasse de type imposante et humaine.
Le silence régnait, ce qui changeait drastiquement de d'habitude. Les jeunes hommes avaient perdu toute réparti et étaient devenu livide, comme si quelqu'un leur avait avalé leur âme. Axelle fronça le nez, pas bien certaine de ce qu'il venait de ce passé. Après tout, elle avait ce qu'elle voulait, que les éléments gênant soit plus calme.
Mais cette masse imposante n'était elle pas très loin ? Pourquoi maintenant elle était plus large et plus grande ? Et pourquoi elle avait la sensation qu'il allait se passer quelque chose de catastrophique si elle endossait la responsabilité de ce tir?