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From Up on Poppy Hill - Pv Cillian

 :: Spira - Les îles du Sud • :: L'île de Besaid :: Le village de Besaid

Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



Chimères
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Sorts & compétences

Cillian

Monsieur tout le monde

Ven 5 Avr 2019 - 16:52
On pourrait entendre des insectes voler dans la pièce alors que Garan et moi retenons notre souffle. Est-ce qu'elle va reprendre conscience ? Je ne sais pas si Garan s'est entraîné à la magie blanche depuis ces années. Est-ce que tout les prêtres sont forcés de le faire ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est qu'il connaît la magie noire. Et qu'a cet instant, ça ne pourrait pas nous aider. Après un moment qui me semblait infini, elle inspire bruyamment. Je crois que Garan et moi sommes synchronisés sur notre soupir. Elle est revenue parmi les vivants. Mon cœur se serre comme presque jamais il ne s'est serré. Elle est de retour parmi nous. Elle ne nous a pas abandonnés. Presque instantanément, Garan passe de l'autre coté du paravent, l'urgence de la situation suffisamment redescendue pour la décence l'emporte de nouveau.

Elle éternue ensuite avant de me demander si j'ai vu un fantôme. Presque, Ryme. Presque. Cependant, je suis rassuré. Si elle a retrouve son sens de l'humour, c'est qu'elle va relativement bien. Elle semble être importunée par l'odeur de l'éther, mais je pense que son pouvoir régénérant vaut largement les soucis d'odeurs. Elle me regarde et me demande si elle a beaucoup dormi. J'ai envie de lui répondre qu'elle a trop dormi, mais je ne lâche qu'un faible.

« Non, ne t'inquiète pas. »

Je n'ai pas envie de l’inquiéter outre mesure. On pourra rediscuter de ça quand elle sera plus en forme. Je suis quasiment certain que, de toute façon, Garan va lui passer un sermon. J'espère qu'il va être assez intelligent pour ne pas le faire tout de suite. Je doute qu'elle soit même simplement capable d'enregistrer ce qu'on lui dit. Elle se déplace avec difficulté jusque sa serviette. J'hésite à aller l'aider, mais préfère rester en stand-by. Si je vois qu'elle semble galérer, j'irai lui porter secours. Sinon, je pense qu'elle préférerait se débrouiller. Elle se déplace difficilement jusque la coiffeuse alors que je la couve du regard. Oui, on avait une conversation avec Garan, mais oui, je pense qu'elle peut attendre la fin de la nuit. De toute façon, je ne suis pas en état de discuter là. Tout ce dont j'ai envie de faire, c'est entourer ma petite rousse de mes bras et ne plus jamais la lâcher. Et Garan semble du même avis, du moins pour la discussion. D'un hochement de la tête, il sort de la pièce.

De son pas incertain, elle se dirige vers le lit dans lequel elle se laisse tomber lourdement. Elle me pose une question sous un regard inquisiteur dont je ne la pensais pas capable dans un tel état de fatigue. Il faut que je lui réponde sans lui mentir, mais sans trop l’inquiéter non plus. Je me gratte le menton et finit de me sécher en lui parlant.

« Oui, mais ce n'est rien de grave. Je pense qu'il peut comprendre mon point de vue, mais que sa position le force un peu à faire quelque chose. Un peu comme toi tout à l'heure. Tu vois ce que je veux dire je pense. »

Elle semble vraiment sur le point de s'endormir. Elle est mignonne quand elle est comme ça, si on omet le fait qu'elle a failli mourir il y a quelques minutes. Elle me demande ensuite ce que je compte faire après la semaine promise à mon père. C'est une bonne question. Je ne sais pas si on aura encore besoin de moi sur l'île. Quoi qu'il en soit, et quoi que pense Gordias, je pense qu'il va falloir encore du repos à notre rousse. Je taperai du poing sur la table si il le faut, mais si communier avec un priant est aussi fatiguant que ça, pas question qu'on parte tout de suite pour Kilika. Il y a un priant là bas, non ? Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle s'affaire dans le lit. Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle semble chercher quelque chose. Elle se redresse et me demande si j'ai vu son sac. Son sac ? Ah, oui. Sûrement celui que j'ai déplacé. Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle s'enfonce de nouveau sous les couvertures te me fais un signe pour la rejoindre.

Je laisse tomber ma serviette et attrape un short que j'enfile rapidement avant de prendre son sac et d'aller le poser a coté de la table de chevet du coté de la rousse. Je me glisse ensuite sous les draps. J'espère que je ne pue pas trop. Après tout, je n'ai pas eu vraiment le temps de me laver. Je dois encore sentir l'onguent. Presque instantanément, son corps froid vient se coller contre le mien. Je frissonne et espère avoir assez chaud pour la réchauffer. Elle propose ensuite des plans. Je l'embrasse sur le front et elle reprends la parole.

Ca me blesse un peu. Je suis désolé d'être en proie à des maux, Ryme. Crois moi, je fais de mon mieux. Je ravale un peu ma douleur et prends la parole.

« Il reste encore pas mal de choses à voir sur l'île. Mais oui, il faut absolument qu'on aille jusque la cascade. On pourra peut être y faire une nuit à la belle étoile aussi. »

Normalement, l'endroit est assez calme. De vieux enchantements protègent encore les lieux, auparavent beaucoup fréquentés.

« Il y a aussi encore une grotte ou deux que j'aimerai te montrer. »

Je la serre un peu plus contre moi.

« Je ne me souviens pas de ce dont tu parles. Mais mon corps, un peu, je crois. C'est peut être pour ça que ça me calme tellement, te sentir contre moi. »

Je plonge ma tête dans son cou. Elle sens l’éther, mais je m'en moque. Elle pourrait sentir le morbol que j'aimerai quand même son odeur, tout simplement parce que c'est la sienne, et je l'aime. Doucement, je commence à gratter son dos. Je crois que le sommeil me gagne aussi.

« J'aimerai bien qu'on puisse rester comme ça toute la vie. Ce serait bien, je pense. J'aimerai bien. »

Je baille doucement et la serre un peu plus.

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Sam 6 Avr 2019 - 10:59
Soudainement, en étant ainsi nichée dans les bras de Cillian, le simple lit devint quelque chose de plus merveilleux. Les draps devinrent les murs solides d'une cabane qui n'appartenait qu'à eux, que le temps ne saurait détruite et qui les suivrait peu importe l'endroit où ils se trouvaient. Le corps de l'ancien Gardien dégageait une douceur chaleur ainsi qu'une forte odeur de plante. Il n'en fallut pas plus pour que, lorsque Ryme fermait les yeux, elle se retrouva ailleurs, loin de Besaid. Un petit bon dans le passé, au milieu des pins de Bevelle.
Il déclara qu'il y avait encore des choses à voir sur l'île. Ils n'étaient donc pas obligés de partir immédiatement. Malgré les remontrances des villageois, ils pouvaient encore rester un peu pour découvrir Besaid. Au final, Ryme n'avait pas réellement pu découvrir l'îlot, trop occupée par les prières, les blessés à soigner et les vains complots de Marnie.

— Si tu veux, quand j'aurais le temps, je pourrais enregistrer une ou deux sphères où je te raconte tout. Sauf si tu n'as pas envie de te souvenir, déclara Ryme après un léger bâillement.

La mémoire perdue de Cillian était une source de conflit pour elle ; elle était reconnaissante qu'il fut en vie et peut-être que les souvenirs perdus n'auraient fait que le blesser s'il les possédait encore. Après tout, il avait changé. Personne ne revenait 'intacte' de la Via. Pas même les cœurs les plus vaillants, malheureusement, et cela, Ryme l'avait appris aux dépens de Cillian. Néanmoins, être la seule à se souvenir était inconfortable. Il ne remettait jamais en doute sa parole, mais sans sa version des faits, leur histoire n'était pas vraiment complète. Yevon comme elle aurait voulu savoir ce qu'il pensait lorsqu'ils étaient ensemble, là-bas. Il affirmait être tombé amoureux d'elle le jour où ils s'étaient retrouvés dépouillés l'un de l'autre, mais... Ryme avait l'espoir que ce sentiment était né avant. Que ce n'était pas une chose née d'une urgence, d'un événement funeste.

— J'aimerai bien... moi aussi, qu'on puisse rester comme ça. Ça serait... Comme un rêve de pouvoir m'endormir et me réveiller à tes côtés jusqu'à la fin.

Un sourire fatigué se dessina sur le visage de Ryme qui s'approcha encore un peu plus, enfouissant son nez contre le torse de Cillian après avoir niché sa tête juste sous son menton. Elle avait volontairement omis de préciser de quelle fin elle parlait. Avoir la chance de profiter d'une dernière nuit, au chaud et près de lui, avant d'affronter Sin serait sans doute le plus beau cadeau qu'il pourrait lui faire. Un petit pincement lui agita le cœur : et si, elle n'avait pas besoin de se battre contre l'abomination ? Si elle était libre ? Elle n'osait pas vraiment y songer, surtout avec le poids nouveau de Valefor installé au creux du cœur.

Une inspiration profonde la plongea dans le sommeil.
Ce fut une nuit sans rêve, mais pourtant paisible. D'ordinaire, Ryme n'aimait pas ce genre de repos. Le vide, le noir absolu la terrorisait bien plus que ce que son esprit pouvait lui faire voir ou croire. Mais étrangement, elle éprouvait une fatigue très différente, comme si elle était vide.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la lumière dans la chambre était éblouissante malgré les rideaux qui avaient été soigneusement tirés. L'Invokeure se tourna dans le lit, Cillian n'était pas là. La chambre était vierge de tout bruit de vie. Ryme se redressa vivement et regarda la pendule, il était presque midi. Seigneur Yevon, songea-t-elle en sortant des draps en quatrième vitesse. Son petit-déjeuner l'attendait sur la petite table, mais le thé était froid depuis bien longtemps.
Le miroir lui renvoya une image peu flatteuse, de lourds cernes lui marquaient le dessous des yeux et son teint, d'ordinaire pâle, était cireux. Sa chevelure était un véritable nid d'oiseau, toutes ses boucles ou presque, étaient emmêlées. Ryme passa rapidement des vêtements légers et se prépara succinctement. Soudainement, on toqua à la porte.

— Oui ?

La frimousse d'une jeune apprentie passa la porte. Son visage s'illumina lorsqu'elle vit l'Invokeure debout et habillée.

— Ah vous êtes réveillée mademoiselle Ryme ! Yevon soit loué ! Nous avons entendu par le père Garan que vous étiez épuisée après avoir réussi à obtenir la grâce de Valefor. Il nous a demandé de vous laisser dormir, mais puisqu'il était bientôt midi...
— Vous avez bien fait, je vous remercie.
— Et puis, il semblerait que le chef de village souhaite faire une élocution. J'ai pensé que vous voudriez peut-être y assisté.
— Oui, merci.

Un sourire se dessina sur le visage de Ryme malgré la fatigue. Aujourd'hui, elle n'avait guère envie d'être polie, mais il fallait tout de même maintenir les apparences. Elle était une Invokeure de Yevon, elle était Ryme la 'Voix Rouge', il ne fallait pas décevoir les gens du temple et encore moins les habitants de l'île. La gamine précisa avec une voix gazouillante l'heure de la déclaration du maire avant de prendre congé.

A cette heure-ci, Cillian devait probablement être à l'entraînement. Mais si le vieux chef avait quelque chose d'important à dire, peut-être qu'elle le trouverait déjà sur le chemin du retour. Ryme bouda son ventre gargouillant pour finir de se préparer, puis elle sortit du temple. La météo semblait être un peu étrange, avec de lourds nuages blancs.
Sur son passage quelques habitants la félicitèrent pour l'obtention de Valefor et déclarèrent qu'ils étaient impatients de célébrer la chose. Ryme eut un mot aimable pour chacun, avant de reprendre son chemin vers la sortie du village. Elle avait vu juste et le cortège de Bannisseurs se dessinait à l'horizon.

— Ah bonjour mademoiselle Ryme ! J'espère que vous allez mieux, déclara un des camarades d'entraînement de Cillian.
— Merci. La séance de ce matin s'est bien déroulée ?
— Oui, impec ! Il est drôlement fort Cil', en combat sur terre. Je pense que vous aurez quelques patients cette après-midi !

Un rire sonore lui échappa de la gorge. Le reste de la garnison finit de rentrer et on ferma les portes. Cillian n'était pas là, ni son père. Le Bannisseur fut appelé par ses pairs et après s'être excusé, il quitta le groupe. Ryme poussa un soupir, puis se dirigea vers la place centrale du village : elle était sûre qu'ici, Cillian pourrait la retrouver aisément.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Dim 7 Avr 2019 - 11:29
Dans le doux four qu'est notre nid douillet, tout semble un peu plus éloigné. Un peu moins compliqué. Même mes démons semblent eux aussi pris de cette même léthargie qui nous enivre, Ryme et moi. Sentir son corps rendu chaud par les couvertures aussi prêt de moi à sûrement plus d'effet que n'importe quel baume qu'on pourrait m'étaler sur la peau. Elle se pense être mon tortionnaire, mais je suis certain qu'elle est le meilleure médicament qu'on pourra jamais m'apporter. Elle me fait ensuite une proposition qui me fait peur. Pourquoi peur ? Parce que j'ai des souvenirs. Mais des souvenirs qui ne s’aligneront sûrement pas avec ce que Ryme pourrait dire de la situation. Et … Ce sera un affrontement, pour moi. Me confronter à tout ça. Les souvenirs que j'ai, ils ont été enfoncés profondément dans ma psyché. Douloureusement. Mais peut être que m'y confronter ne serait pas une mauvaise chose. Je ne peux pas vivre toute ma vie avec les délires malades que les prêtres ont pu faire germer en moi, non ? Cependant, je m’abstiens de répondre. Ce n'est pas une décision que j'ai envie de prendre maintenant. Je me contente de respirer son odeur, que même l'ether n'arrive pas à me cacher.

Et je crois bien que je me suis endormi avant elle.

Presque mécaniquement, je me réveille avec les premiers rayons du soleil. Le corps chaud entre mes bras m'indique que Ryme n'est pas encore partie. Est-ce qu'elle est réveillée ? Non. Elle respire bien trop calmement pour ne pas être endormie. Pendant quelques secondes, je regarde son visage doucement caressé par les premiers rayons du soleil. Si seulement je pouvais nous assurer ça pour des années et des années. Je dépose un baiser sur ses joues avant de me détacher, a cotre cœur, de son corps chaud. Le plus discrètement possible, je me dirige vers l'armoire. Pas question de la réveiller. J'attrape quelques vêtements que j'enfile assez vite avant de me diriger vers la porte de le chambre. Un dernier regard vers la jolie rousse et me voilà dehors. D'un pas décidé, je me dirige vers la salle à manger. Je jeune depuis hier midi après tout, il fait faim en moi.

Comme souvent, je m'installe à une table seul. Les apprentis préfèrent rester entre eux, et à cette heure si tout les laics sont déjà au travail. J'avale rapidement quelques fruits et un morceau de viande, de quoi me faire tenir pour la matinée, avant de me diriger vers la porte du temple, où je me fais arrêter par Garan.

« J'espère que tu ne vas pas encore trop causer de soucis aujourd'hui. »

J'ai un peu la chair de poule. On dirait un grand frère qui réprimande son petit frère. Je soutiens cependant son regard. Peut être que mon bandeau lui rappellera un peu les choses que j'ai endurées pour lui.

« J'espère qu'ils ne vont pas agresser Ryme alors. »

Il me regarde et secoue doucement la tête.

« Tu sais que ce n'est pas ... »

Je l’interromps.

« Je sais que c'est exactement ça. J'ai bien compris que ça arrangerait tout le monde que je me marie avec Marnie. Mais c'est non. Définitif. »

J'ai l'impression de l'avoir blessé avec mes paroles. Peut être que je n'aurai pas du l'englober dans le tout le monde. Il soupire et baisse les yeux, avant de les remonter.

« Quoi qu'il en soit, essaie de te tenir tranquille. Il n'y a pas que ta petite personne qui est en jeu, d'accord ? »

Il a l'air sincère.

« Et ni moi, ni ta sœur, ni les parents ne souhaitons te voir malheureux. Mais tu ne peux pas te balader en cognant tout le monde. Tu n'es plus un enfant, Cil. »

Il pose la main sur mon épaule avant de rentrer dans le temple. Je le suis du regard. Peut être que je devrais dire quelque chose. Mais un apprenti le prends a parti. Je tourne la tête vers la route devant moi. Tant pis.

La matinée est passée plutôt vite. C'était entraînement au combat. J'aurai aimé dire qu'il n'y a pas eu de malice dans mon choix de partenaires, mais ce serait mentir. Et autant en combat sous marin, a plusieurs contre moi, je ne pouvais rien faire, autant dire que en combat normal, c'était une toute autre paire de manches. Ryme aura un peu de boulot cet aprem, si elle est assez reposée.

Peu avant midi, un des secrétaires du chef s'approcha du terrain d’entraînement. Il fut directement intercepté par le chef des banisseurs, avec qui il discuta quelques minutes. Visiblement, ça parlait de nous, mon père et moi, car des regards dans notre direction furent échangés. Peu après, le chef s'approche de nous.

« Nessil, Cillian, il semblerait que le chef du village veuille faire une allocution sur la place du village vers midi trente et il faudrait que vous y soyez. Allez y. »

Le trajet se fait en silence. Ni mon père ni moi ne sommes des causeurs. Peut être que l'on croisera Ryme sur le chemin. La voir me ferait vraiment plaisir. Malheureusement, on a pas cette chance. La place commence à être noire de monte et une petite estrade y est installée. Sur l'estrade, a coté du chef, il y a son secrétaire en chef, celui qui est basiquement le second du village. On nous fait signe de monter. Soit.

Çà me fait bizarre de me retrouver ainsi. J'ai l'impression que tout les regards son braqués sur moi et je me recroqueville un peu sur moi même. Je balaie du regard la foule dans l'espoir d'y voir une chevelure flamboyante. Je vois ma mère et ma sœur au premier rang, et Garan un peu excentré avec une délégation d'apprentis. Ah, et une tignasse rousse. Elle est là. Je me redresse un peu. Oh, il y a aussi Marnie au premier rang. Çà me semble normal, mais ça ne me plaît pas plus que ça. Le chef semble avoir fait la même chose que moi.

« Ryme ! Ryme ! Si vous voulez bien monter sur l'estrade, cela vous concerne aussi ! »

Il laisse le temps à la rouse de nous rejoindre avant de reprendre la parole.

« Mes très chers concitoyens. Mes amis. Comme vous l'avez sûrement entendu par le biais de petits oiseaux, il semblerait que la nouvelle fille du pays ait obtenu les ferveurs de Valefor. »

Les gens applaudissent et Marnie bisque.

« Il est dans la tradition du village d'organiser une fête quand un invokeur reussit cet exploit. Mais cette fête aura double emploi. »

On peut dénoter une certaine tristesse dans sa voix.

« Comme vous le savez, cela fait quelques années que j’enseigne au jeune Nessil les ficelles du métier. Je pense que je n'ai plus rien à lui apprendre. Et il ne lui reste que son entraînement avec la banisseurs pour être digne d'être notre chef à tous. C'est pourquoi j'ai décidé que d'ici une semaine, la fête de l'Invokeur sera aussi mon dernier acte en tant que chef de ce village. Je prendrai enfin une retraite bien méritée. »

Stupeur et applaudissements timides, qui deviennent de plus en plus forts. Je regarde mon père, qui a l'air aussi surpris que moi.

« Mademoiselle Ryme, si vous voulez bien dire quelques mots. »

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Lun 8 Avr 2019 - 18:43
Beaucoup de gens étaient déjà présents à la place du village, une véritable foule s'était attroupée devant l'estrade. Au milieu de la masse, Ryme avait reconnu quelques personnes, mais il lui était impossible de se faufiler jusqu'à elles. Le vieux maire était déjà sur la scène avec, à sa droite, un homme guère plus jeune que lui. Soudainement, les deux notables furent rejoints par Cillian et son père. Aucun d'entre eux ne semblait ravi d'être le centre d'attention. Ryme riva alors son regard sur celui de son compagnon, en espérant qu'il pourrait la remarquer dans la foule. Il devait être incroyablement mal à l'aise ; elle avait remarqué qu'il était plutôt doué pour éviter d'être le centre de l'attention trop longtemps. Mais pour une fois, la jeune femme devait bien avouer qu'elle appréciait le fait de pouvoir rester dans la foule, comme une personne ordinaire.

Néanmoins, cette normalité ne dura qu'un bref temps, car il ne fallut que quelques minutes pour que le vieux chef de village ne la hèle afin qu'à son tour, l'Invokeure monte sur la scène. Avec un sourire de façade, mais tout à fait de circonstance, Ryme fendit timidement la foule. Quelques regards se posèrent sur elle, certains étaient bienveillant et chaleureux ; d'autres étaient plus piquants, comme celui que lui jeta Marnie alors qu'elle prenait appuie sur la rambarde de l'estrade. Sans un mot, dans une démarche gracieuse, Ryme alla se placer aux côtés de Cillian. Elle laissa volontairement son bras pendre un peu trop près de lui, afin que, même s'ils ne se touchaient pas, qu'il puisse ressentir sa chaleur, sa présence dans ce moment quelque peu déroutant.

Une fois sûr que la joyeuse cohue lui accordait toute l'attention nécessaire à sa prise de parole, le maire s'avança un peu et prit la parole. Il fit un portrait élogieux de Ryme, annonçant à tous et à toutes qu'elle avait réussit l'épreuve du temple. Le vieillard semblait fier, une lueur maline brillait dans son regard lorsqu'il tourna son regard vers la jeune femme mais surtout, vers Cillian. Ryme se demandait souvent pourquoi Marnie n'usait pas de l'autorité de son grand-père pour pouvoir intervenir dans sa faveur ; mais il apparaissait clairement à l'Invokeur que le vieil homme portait un amour certain au fils prodigue qui était revenu après tant d'années au loin.

L'annonce de la fête provoqua un hourra général, à l’exception de Marnie et de ses plus proches supporters. Un sourire tendre s'invita sur le visage de Ryme : les gens de cette île étaient vraiment de bonnes personnes, entières. Cependant, le calme revint rapidement : tous étaient en attentes de ce qu'allait dire le maire. Quel pouvait bien être la raison supplémentaire de faire la fête ?
Sans détour, le chef du village déclaré qu'il prendrait sa retraite. Cillian et son père se regardèrent avec surprise alors qu'une salve d'applaudissements animait le cœur du village. Une fois la clameur retombée, le maire invita Ryme à prendre la parole. La jeune femme ouvrit de grands yeux ronds, elle n'était pas prête à faire un discours d'une telle importance. Il fallait trouver une idée et vite. Son cœur se mit à battre la chamade. Mais les réflexes de la scène revinrent, après une inspiration profonde, elle arriva à maîtriser la tension qui l'animait pour la transformer en force. Après un léger baiser sur la joue de Cillian qui provoqua quelques sifflements dans l'assemblée, l'Invokeure s'avança vers le vieil homme.

— Monsieur, avant toute chose, j'aimerais vous remercier vous mais aussi les formidables personnes qui vivent sur cette île. Vous avez rendu mon séjour inoubliable à bien des égards. Il n' y a aucun mot pour exprimer ma reconnaissance envers vous tous.

Quelques exclamations vinrent ponctuer sa déclaration et Ryme adressa son plus beau sourire à la foule. Les dernières personnes résistantes à ses charmes cédèrent un peu de terrain. Marnie, au premier rang, quant à elle, ne semblait absolument pas mordre à l'hameçon.

— Et je suis certaine que Nessil fera un excellent guide pour cette communauté. Vous lui avez appris tout votre savoir et transmis toute votre expérience. Je suis ravie de pouvoir être présente lorsque vous passerez le témoin à cet homme formidable.

Le père de Cillian se mit à rougir légèrement et baissa les yeux. Une réaction qui fit rayonner encore un peu plus le sourire de Ryme. Une nouvelle salve d'applaudissements anima la foule. Puis, le bras droit du maire dissipa la foule. Le vieux maire resta cependant sur l'estrade et invita Cillian ainsi que son père à en faire de même.

— Mademoiselle Ryme, mon petit, savez-vous ce qui me ferait encore plus plaisir ?
— Non, dites moi.
— Eh bien... Il arrive un moment où, nous autres les vieux, on a besoin de voir la nouvelle génération prendre le relais. Et c'est d'autant plus vraiment lorsqu'il s'agit de personnes que vous aimez comme ceux de votre propre sang.

Il marqua une pause, Ryme ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Parlait-il de Nessil ou bien de Cillian. Il ne parlait assurément pas de Marnie. Le vieil homme s'approcha de l'ancien Gardien. Il déposa une main amicale sur son épaule. Le maire semblait si petit et frêle à côté de lui.

— Je sais que tu es un peu lent pour ces choses là. Mais tu es comme mon sang, petit, dit-il d'une voix beaucoup plus basse.
— Ryme, je sais que ce n'est pas à moi de faire ça, mais si on laisse ce grand dadais le faire... Il ne se passerait rien ! Rien ne me ferait plus plaisir que cette fête soit aussi celle de votre mariage. Accepteriez-vous d'épouser Cillian ?

Il y eut un silence étrangement léger. Le regard de Ryme quitta le vieux maire pour venir se river à celui de Cillian. Elle lui adressa un regard plein d'amour et de tendresse.

— S'il m'en fait la demande officielle, il connaît déjà la réponse.

Un sourire énigmatique perça sur le visage de l'Invokeure. Il lui avait déjà demandé auparavant de devenir son épouse, cela remontait à plusieurs mois. Mais ils n'avaient jamais reparlé de mariage. Marnie qui n'était pas encore partie, quitta soudainement la place, les joues blêmes et les poings serrés. Mais Ryme ne le remarqua pas, bien trop concentrée sur les battements vifs et sauvages de son cœur.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

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Cillian

Monsieur tout le monde

Mar 9 Avr 2019 - 16:23
J'aurai aimé que l'on me prévienne, même si je comprends pourquoi cela n'a pas été fait. Si j'avais été au courant de tout ceci, on pouvait être sur que j'aurai miraculeusement disparu. Le seul moyen de m'avoir sur une estrade comme ça est de m'avoir par surprise, et je suis certain que le vieux maire le sait tout aussi bien que moi. Mon regard se perds dans la foule. Si il l'a appelée, c'est qu'elle doit être là. Désespérément, je cherche une tignasse rousse dans la foule. Ce n'est pas chose commune ici, elle devrait donc être facile à trouver, non ? Je ne la remarque que quand elle commence à monter le petit escalier en bois. Je me serai bien dirigé vers elle pour l'aider, mais je suis bien trop paralysé par la peur pour esquisser le moindre geste. Elle vient se mettre proche de moi et pose rapidement ses lèvres sur ma joue, ce qui me calme un peu.

J'envierai toujours les gens qui sont à l'aise pour prendre la parole en public, et il ne fait nul doute que Ryme en fait partie. Après tout, elle était chanteuse, dans une autre vie. Le feu des projecteurs, elle doit en avoir l'habitude, bon an mal an. Je l'écoute d'une oreille un peu distraite, préférant me concentrer sur sa figure pour trouver en moi la force de ne pas fuir.Elle ne tarit pas d'éloges pour l'île et ses habitants. Normal, elle n'allait pas parler de l'enfer qu'a pu nous faire vivre Marnie et ses amis. Enfin, je devrais plutôt dire Vilhatt et ses sbires. Elle enchaîne ensuite que des platitudes sur mon père. C'est très vraisemblablement le genre de discours qu'on attendait d'elle, et elle le fait avec brio. J'en arrive même à trouver un petit sourire encourageant, surtout quand je vois l'assistant du maire faire signe à la foule que l'allocution est terminée. Mes muscles se déraidissent un peu. On va pouvoir descendre de l'estrade et laisser tout ça derrière nous.

Ou pas. Le maire nous fait signe de rester, à mon père et a moi. A Ryme aussi. Certains villageois, curieux, restent devant l'estrade pour voir ce qui va se dire. J'ai un bien mauvais pressentiment. Est-ce que Marnie a réussi a monter à la tête de son grand père ? Surtout qu'elle est encore là, même si elle n'a pas du tout l'air heureuse de tout ceci. J'écoute le maire en fronçant légèrement les sourcils. J'ai le sentiment à la fois de voir où il veut en venir, et ne pas le voir. Qu'est-ce qu'il peut bien entendre par tout ceci ? Il s'approche ensuite de moi et pose sa main sur son épaule. Je suis lent ? C'est vrai que je ne suis pas le plus leste des hommes, mais je ne vois pas ce que ça peut avoir affaire avec …

Quoi ?

Mes joues s'empourprent un peu alors que la foule semble retenir son souffle. Ryme se tourne vers moi, un regard de véritable amour dans les yeux. Dans ma tête, c'est le bordel infini. Est-ce que j'ai envie d'épouser Ryme ? C'est sur. Est-ce que j'ai envie d'épouser Ryme dans ces conditions ? Je ne sais pas. Est-ce que j'ai pu un jour avoir envie d'être mis sur le grill comme cela ? Absolument jamais. La réponse de Ryme n'aide pas les choses. Je lui en voudrait presque si je ne l'aimais pas autant. Mais tout ce dont je suis sur maintenant, c'est que l'on attends une réponse de ma part. Je me gratte l'arrière de la nuque, un peu gêné.

« A vrai dire, on a déjà un peu parlé de ça. Et comme Ryme le dit, il y a eu déjà plus ou moins une demande. »

Ma gorge est sèche et je la sent se nouer de plus en plus. Je crois que je vais faire un malaise. Seigneur Yevon, quel enfer.

« Cependant, comme on en avait déjà parlé, je ne sais pas si c'est la meilleure des choses possibles. »

Je plante mon regard dans celui de Ryme. Il est rempli d'amour, mais aussi d'inquiétude.

« Je sais que cela se fait, que des Invokeurs se marient pendant leur pélerinage, mais … Je n'aimerai pas que cela soit … Comment le dire … Je ne veux pas que cela la fasse changer d'avis. Ce serait bête qu'elle décide de ne pas aller jusque Zanarkand à cause de moi, non ? »

Elle sait que je pense exactement l'inverse. Que je n'ai absolument pas envie qu'elle continue son pèlerinage. Que pour moi, une fois les choses que j'ai a régler faites, la meilleure chose possible serait de revenir ici, construire ma maison et avoir deux ou trois enfants avec elle pour ensuite mourir vieux. Mais tant qu'elle est Invokeuse, ce n'est pas possible.

Cependant, je me met quand même à genoux devant elle.

« Ryme, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée de toute ma vie. Tu as su me tirer des ténèbres où je me suis retrouvé après l'incident lors du pèlerinage de Garan, et tu as depuis toujours été un phare dans les ténèbres pour moi. Tu m'as permis de découvrir ce que c'est l'amour, le véritable. Je suis là pour toi, et je le serai toujours. Est-ce que tu accepterai officiellement d'être ma fiancée devant le conseil du village ? Je te promet que l'on se mariera si jamais quelqu'un défait Sin avant toi. Sur mon cœur et sur mon âme. »

Le maire semble légèrement déçu. Certes, les fiancailles officielles sont le dernier pas avant le mariage, mais ce n'est pas ce qu'il voulait. J'ai l'impression que mon discours à un peu jetté un frois sur l'assemblée. Néanmoins, il s'enjoue un peu avant de se tourner vers la rousse.

« Alors, qu'en dites vous ? »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Mer 10 Avr 2019 - 18:09
Durant sa courte vie, peut-être à cause de son aspect mouvementée, Ryme avait appris à lire les regards des autres. Et celui que lui lançait Cillian ne trompait pas ; malgré la dose d'affection qui gisait dans ces prunelles, il y avait aussi une forme de négativité. Elle ne pouvait guère le blâmer : si elle avait été à sa place, la jeune femme aurait probablement serti ses yeux du même genre d'expression. Mais elle ne pouvait pas répondre pour lui, elle ne pouvait pas esquiver la question du Maire à sa place. Besaid était encore très vieux jeu dans sa conception du couple, mais également du mariage. Qu'une femme puisse faire une demande, en public, envers son compagnon n'aurait pas été très bien perçu.

Et puis, mine de rien, s'il affirmait de pieux vœux en public, cela ferait sans doute taire quelques racontars. Durant leur séjour, Ryme avait déjà entendu plusieurs fois des quolibets dénigrants l'amour qu'ils se portaient. 'C'est une tocade' ; 'Il s'amuse un peu avant de revenir vers l'île' ; 'il se lassera d'elle'... Ce genre de ragots était monnaie courante : entre les défenseurs de Marnie et les personnes qui cherchaient un peu de frisson dans l'existence par procuration, les rumeurs se répandaient comme des pululuches.

La gêne pouvait se lire partout sur Cillian, du léger rouge que ses joues arboraient jusqu'à son tic de grattage de cheveux en passant par son regard fuyant... Cette attitude quelque peu enfantine arracha un sourire tendre à Ryme. Elle savait que son compagnon n'était pas un quelqu'un de prolixe, surtout lorsqu'il fallait parler en public et d'autant plus lorsque des affaires de sentiments étaient en jeu.
Il prit enfin la parole, évoquant cette soirée où ils s'étaient échangés des promesses sans pour autant véritablement les actés. Depuis, ils n'avaient jamais reparlé de mariage – quelques projets d'avenir faisaient parfois surface, mais la chose était tout de même rare. La pomme d'Adam de l'ancien Gardien eut du mal à faire un aller-retour et l'Invokeure ne pouvait que compatir à son trouble lorsqu'il refusa poliment l'offre du vieux chef de village.

Puis, il trouva la force de joindre son regard à celui de Ryme. Sa langue, sa bouche et ses cordes vocales prononcèrent des mots qu'il ne pensait aucunement. Le reste de l'assemblée opina de la tête, sauf Ryme, qui elle comprenait vraiment le message derrière l'excuse qu'il leur offrait. Tant qu'ils ne pourraient pas être en paix, tant que Vilhatt ne serait pas loin de ce monde, l'Invokeure ne connaîtrait ni le repos ni le plaisir de porter une robe d'une blancheur virginale - toute mensongère. Cependant, la surprise la gagna tout de même lorsqu'il posa un genou à terre. Soudainement, le vieux maire n'était plus là , ni Nessil et encore moins la petite foule curieuse qui s'était assemblée là. Il n'y avait plus que lui, que son regard aimant et cette déclaration d'amour qu'elle ne le pensait pas capable de déclamer.
Le cœur de Ryme se serra dans sa poitrine, manquant même un battement tandis qu'un sourire sincère lui venait sur les lèvres. Quelques larmes lui montaient aux yeux également, mais elle fit de son mieux pour les retenir.

Ils échangèrent un regard qui valait bien mieux que tous les mots que Spira pouvait porter. Mais le vieux maire, lui, avait envie d'une réponse formelle venant de la jeune femme. La question lourde d'une déception et de sa voix enrouée sortit Ryme de cette bulle étrange qui s'était formé entre elle et Cillian. L'Invokeure porta un regard bienveillant sur le vieil homme qui avait du mal à dissimuler sa mine triste. Un sourire délicat fit office de réponse, illuminant le regard vitreux du maire. Avec une grâce toute mesurée, consciente d'être observée, Ryme fit un pas vers Cillian. Elle se saisit de ses mains et l'invita à se relever. Un nouveau jeu de regard s'installa entre eux.

— Bien sûr que j'accepte, répondit-elle dans un murmure presque secret.
Quelque part, il y avait là, la promesse d'un avenir meilleur. En acceptant cette demande, Ryme décidait d'emprunter le chemin de la rébellion, d'affronter l'église. Mais cela, ils n'étaient que deux à le savoir. Peut-être trois, si Gordias était dans les parages...

— Pas de mariage alors ?!
La voix tonnante de Jienne perça la magie de l'instant. La sœur de Cillian s'invita sur l'estrade, avant de donner un petit coup à son frère.

— T'aurais pu dire oui ! J'ai hâte d'être tatie, moi ! continua-t-elle avec un sourire qui indiquait clairement que son but était de mettre son cadet mal à l'aise.
— Mais... je pense qu'il y aura quand-même des épousailles dans le village. Holma m'a fait sa demande en mariage hier soir et j'ai dis oui. Alors, si vous êtes d'accord, on célébrera toutes ces choses la semaine prochaine !

Le concerné, un peu plus loin dans la foule baissa les yeux en rougissant un peu. Il semblait être aussi à l'aise que Cillian pour prendre la parole. Garan s'approcha un peu de lui, apposant sa main sur son épaule. Samaah, la mère de Jienne, Cillian et Garan s'approcha, presque haletante.

— Et comment on va faire pour la robe et les préparatifs ? !

Un ballet verbal s'engagea alors. Ryme n'avait plus tellement sa place dans cette affaire et elle jugea qu'il en allait de même pour Cillian. Doucement, elle entremêla ses doigts aux siens avant de le tirer doucement dans une direction. Le couple se glissa hors de la zone où était l'estrade pour se faufiler un peu plus vers la partie boisée du village. Là, des maisons n'avaient pas encore été reconstruites après la dernière attaque en date de Sin. Les ruines accueillaient de multiples végétaux en leur sein.

— C'est une matinée bien étrange, déclara Ryme avec une lueur malicieuse dans le regard.
La situation – et surtout l'attitude de Jienne, lui avait redonné le sourire, mais aussi l'envie de croire que sur l'île, il n'existait pas que des 'Marnies'.

L'expression rieuse de Ryme se dissipa un peu alors qu'elle s'approchait de Cillian. Elle passa ses bras autour du cou de son compagnon, l'invitant à se pencher pour qu'il puisse recevoir un baiser. L'échange, bien que fugace, avait été tout en douceur.

— Je crois que le vieux maire à hâte de te voir avec une bague au doigt, commença-t-elle, je suis d'ailleurs ravie que ça soit avec moi qu'il ait envie de te voir convoler et non pas sa petite fille !

Un rire léger quitta sa gorge. C'était peut-être la première fois qu'elle arrivait à trouver un peu de légèreté dans cette situation. Avec les fiançailles officielles, Ryme espérait que personne n'ose remettre en question leur couple, mais aussi les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.

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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Jeu 11 Avr 2019 - 19:51
Le premier soulagement, c'est que personne ne s'énerve. Ils auraient pu prendre ça comme un aveu de désamour. Heureusement, je pense que les gens savent que je ne suis pas de ce genre là. A tenter de me dérober comme ça. Et puis Ryme aussi semble avoir compris. Sur ça, j'avais moins de doute. Mais des doutes quand même, car telle est ma vie. Tel est mon fardeau. Même son sourire si sincère ne reussit pas à me convaincre à cent pour cent. Mais ça, c'est une chose avec laquelle j'ai appris à vivre, avec le temps.

Temps qui d'ailleurs semble suspendu alors que j'attends une réponse. J'ai presque l'impression que plus personne n'existe à part nous deux. C'est une sensation étrange. Une petite voix au fond de moi me dit que je baisse trop là garde, que ce serait le moment parfait pour d'éventuels assaillants pour nous attaquer. Mais non, personne ne ferait ça. En ce qui me semble être un ralenti presque douloureux, elle fait un pas vers moi et saisis mes main en tirant dessus pour me faire me relever. Puis dit qu'elle accepte. J'ai presque l'impression qu'il n'y a que moi qui ai pu entendre cette réponse. Qu'il n'y a qu'a moi qu'elle était destinée. Un franc sourire apparaît sur mon visage pendant quelques secondes avant qu'il ne s'affaisse un peu dans les sourires qui sont maintenant mon habitude.

La voix de ma sœur perce notre bulle. Non, pas de mariage. Plus vite que je ne la pensais capable, elle se retrouve sur l'estrade et m'enfonce son coude dans les cotes. Je dois résister à l'envie primaire de la mettre à terre. Heureusement que Ryme est là. Elle me dit ensuite qu'elle a hâte d'être tatie. Je sais que c'est dans le but de me gêner, mais avec les mains de Ryme dans les mienne, je trouve la force en moi de ne pas détourner le regard. Je ne suis pas à l'aise au point de lui renvoyer un pique, mais ça viendra plus tard, peut être. Elle indique ensuite que Holma l'a demandée en mariage. Je fronce un peu les sourcils, avant de me détendre. Même si je ne porte pas le jeune homme dans mon cœur, ces quelques semaines passées ici m'ont montré que Jienne était une femme de caractère qui ne se laissait pas faire. Si elle l'a choisi, c'est qu'elle a ses raisons, et j'ai peut être, au final, plus peur pour lui que pour elle.

S'en suis ensuite une cacophonie. Je crois que ma mère s'approche. Garan aussi. Trop de gens qui parlent aux alentours de moi pour que je puisse me concentrer sur quoi que ce soit. Je lance un appel à l'aide du regard à Ryme qui semble comprendre ce que je souhaite, car elle m'attire doucement hors du tumulte. On s’arrête près des ruines de ce qui a été détruit pendant l'attaque de Sin. Tout n'a pas encore été reconstruit, malheureusement. La destruction est bien plus rapide que la réparation, je pense que Ryme comme moi sommes au courant.

Ryme indique que c'était une matinée étrange. Elle a bien raison. Pour être franc, je dois avouer m'être attendu a ce que ce soit encore une ruse de Vilhatt, qu'un nouveau soucis nous tombe sur la tête. Si le seul problème qu'apporte cette élocution est de passer une soirée dans une fête du village, c'est quasiment une partie gagnée d'avance.

Elle interromps mes pensées en glissant ses bras autour de mon cou, m'attirant à elle pour un baiser. Alors que nos lèvres se touchent, j'ai fugacement la sensation d'être à la maison. Je crois qu'il n'y a qu'elle pour me faire cet effet là. Je me demande si elle le sait. Je pense. Il faudrait que je lui demande, un jour. Elle continue à parler ensuite, puis rit un peu. Je me gratte l'arrière du crane, légèrement rouge.

« Je crois qu'il attends surtout de moi que je prenne la suite de mon père. Et ici, le mariage, c'est très important. Il n'y a que les prêtres qui ne sont pas mariés à mon age. Ce n'est pas bon signe, ça veut dire que la personne n'est pas capable d'être stable. »

Je réfléchis un peu. Ce n'est pas totalement faux, mais pas plus vrai que ça non plus. Je suis en couple, et pourtant la stabilité et moi, ça fait deux. Je présume que je suis une exception.

« Mais maintenant que Jienne va se marier, il devrait me lâcher avec ça. Si je ne prends pas moi même la place, Holma prendra la suite naturelle de mon père, normalement. »

Je soupire doucement. Cela me retire aussi un certain poids des épaules. Au moins, si je devais ne pas m'en sortir, la famille serait quand même tranquille.

« Je pense qu'il ne m'a jamais vraiment vu avec Marnie. Il sait qu'elle … Je ne sais pas si on peut dire qu'elle m'aime. Qu'elle est obsédée avec moi ? Enfin, ça il le sait, mais il sait aussi que je suis un caractère de cochon. J'avais décidé de ne pas l'épouser, alors qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? Nous forcer à nous marier aurait été peut être encore pire, au final. »

Je la regarde et sourit un peu.

« Et puis, ça reste un homme. C'est normal qu'il soit content que je sois avec la plus belle femme du monde. Marnie, c'est de la poussière comparée à toi, mon amour. »

J'aurai pu être plus vulgaire, mais je pense que ça n'aurait pas sied à la situation. Une voix familière parvient à nos oreilles.

« Ryme ? Cil ? Ah, vous êtes là. »

C'est Jienne. Elle est rouge comme une pivoine. Elle a du se débattre pour échapper aux griffes de maman. Elle s'approche de nous.

« Ryme ? J'avais une question importante pour toi. J'ai pas trop d'amie au village, et tu es un peu comme une sœur pour moi, au final. D'autant plus avec le fait que tu sois la fiancée de mon couard de frère. »

Je lui lance un regard courroucé.

« Est ce que tu accepterai d'être mon témoin pour le mariage ? S'il te plaît. »

Oh. C'est … gentil ça. Même moi je suis touché. Que Ryme ait été intégrée si vite.

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Ven 12 Avr 2019 - 9:29
La légèreté de sa remarque redescendit un peu lorsque Cillain se lança dans une explication pour remettre les choses dans leur contexte. Un jour, plus que l'invocation ou l'art de la couche, il faudra que je t'enseigne le sens de l'humour mon amour, songea silencieusement Ryme, presque amusée d'autant de sérieux. Elle ne formula rien cependant, ne voulant ni le couper, ni le brusquer : sans qu'il ne le veuille vraiment, c'était le genre de chose qu'il pouvait prendre mal. Ils venaient de se sortir d'un 'mauvais pas' – même si l'idée de convoler avec lui était diablement attirante, il ne fallait pas que leur couple se place sous le signe de la discorde.

Ainsi, elle l'écouta parler jusqu'à ce compliment qui la fit un peu rougir. Ryme était une jolie femme, elle se connaissait un charme certain comme toutes les Voix de Yevon. Après tout, c'était autant pour les capacités artistiques que pour un physique avenant que les membres de la troupe étaient choisis. Les flagorneries n'avaient jamais été au goût de l'Invokeure, mais lorsque ces pieux mensonges étaient déclamés par Cillian, la mélasse se faisait miel. Un sourire pointa sur son visage à l'expression mutine tandis qu'elle s'avançait à nouveau pour l'embrasser.

Soudainement, comme un petit animal échappant à une traque, la sœur de Cillian fit son apparition. Sa figure était presque cramoisie. Ryme lui adressa un sourire compatissant, elle ne connaissait que trop bien les méandres dans lesquels un mariage pouvait plonger la mariée. La rousse se vit poser une question, après une explication durant laquelle, elle retrouva totalement Cillian dans Jienne. Tous deux possédaient des tics et manies communes, ce qui fait naître un sourire tendre sur son visage. Expression qui explosa de sincérité et d'émotion lorsqu'on lui demanda si elle voulait bien être témoin du mariage à venir.
Les yeux brillants, elle regarda d'abord Cillian, cherchant une forme d'approbation dans son unique œil. Mais elle se détourna bien vite de lui, le délaissant pour aller saisir les mains de Jienne et plus étonnement, pour l'enlacer avec une force que personne ne lui aurait soupçonné.

— Ce serait un grand honneur et un réel plaisir d'être ton témoin, Jienne ! répondit Ryme en se détachant d'elle, les yeux brillants d'émotions.
— C'est vrai ? Oh, merci ! Merci ! Merci ! Je dois y retourner, mais.. oh merci !
— Va je ne te retiens pas plus longtemps.

La sœur de Cillian la serra contre elle, dans une étreinte bien plus délicate que son physique musculeux laissait à prévoir. Un rire flûté s'envola de la gorge de Ryme qui revint se placer auprès de son propre fiancé, les joues rosies par les émotions.

— Tu devrais penser à choisir une bague aussi, frangin !

Sur cette déclaration, la sœur de Cillian détala avant que son frère ne puisse répondre. L'exclamation joyeuse de Ryme s'éleva de plus belle. L'Invokeure aimait beaucoup la façon qu'avait Jienne d'envoyer de gentille pique à son frère, toute témoignant de l'affection qu'elle lui portait.

— Je ne l'ai encore jamais vu aussi heureuse.

Malgré toute la joie qu'elle éprouvait pour Jienne, un petit pincement au cœur s'invita dans la poitrine de Ryme. Elle l'enviait. Elle lui jalousait cette vie simple, sans combats ni menaces. Mais elle ne formula pas cette pensée, de peur que Cillian se méprenne sur la situation : elle n'avait aucun attrait pour Holma, préférant mille fois son homme, quand bien-même celui-ci était différent, brisé. Une vague d'amertume lui nappa l'estomac : peut-être aurait-il dû trouver une gentille fille, normale, bonne et douce à la sortie de la Via. Une personne capable de reconstruire sur les ruines qu'elle avait laissées. Ryme secoua imperceptiblement la tête, elle ne devait pas songer à cela. Elle ne devait pas douter, ni refaire le fil du destin.

— Je crois que l'on aura pas beaucoup de temps pour nous, encore une fois. Enfin, si les mariages sont aussi complexes à organiser ici qu'à Bevelle, bien sûr. Je pense qu'en ma qualité de témoin, on aura besoin de moi sur bien des questions, soupira-t-elle doucement.

Conception et essayage de la robe en compagnie de la mariée ; regard sur le menu ; déroulement des festivités... Autant de choses qui étaient laissés à la charge des témoins des mariés à Bevelle. Le temps libre de Ryme sembla lui échapper cruellement entre les doigts, un sourire ironique pointa sur son minois : les leçons d'invocation, mais aussi celles promises ayant un sujet plus lascif devraient attendre.

— Je suppose que l'on devrait remettre à plus tard certaines choses, conclut-elle une étincelle provocante dans le regard, mais cela ne sera que partie remise.

La cloche du temple sonna l'heure. Le temps de la pause déjeuner était terminé et il fallait déjà que le monde retrouve son cycle usuel. Ryme poussa un petit soupir, elle se sentait fatiguée, mais il lui faudrait pourtant honoré son rôle de médecin du village. Si un jour ils revenaient vivre ici, assurément la jeune femme choisirait un ou une petit(e) assistant(e) pour lui prêter main forte mais aussi pour lui dévoiler les secrets de la magie blanche. Être la seule mage curative réellement capable n'était pas une position confortable, surtout avec son rôle d'Invokeur. Peut-être même qu'elle pourrait passer ces connaissances à un éventuel enfant qui pourrait naître de leur union. Mais cela était déjà trop s'avancer vers un futur incertain, quand bien-même l'idée était séduisante.

— J'y songe, comment a été ta matinée ? J'espère que tu n'as pas trop fait de dégâts aux autres... Moi aussi j'avais bien envie de leur botter les fesses !
Ryme fronça les sourcils dans une expression faussement sérieuse. Même si, dans le fond, ce qu'elle déclamait était vrai, elle n'avait pas envie de montrer ce genre de visage à Cillian. Il n'était pas le seul à avoir des petite pépies sombres dans le cœur, malheureusement. Ryme déposa une de ses mains sur son bras pour s'en servir d'appui avant de lui proposer de se mettre en route d'un léger signe de la tête. Ils quittèrent les ruines du village, s'avançant plus en profondeur dans les terres, vers le terrain d'entraînement des Bannisseurs.

— Je crois que je suis vraiment heureuse ici, tu sais.
Un sourire sincère s'invita sur son visage alors qu'elle s'approchait un peu plus de lui, pressant légèrement son corps contre le sien. Ryme espérait qu'il en allait de même pour lui.

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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Sam 13 Avr 2019 - 10:29
Mon œil saute rapidement d'une femme à l'autre. Je me demande bien quelle sera la réponse de Ryme. Qui me regarde, comme pour chercher mon approbation. Je n'en sais rien moi. Ce n'est pas a moi que l'on pose la question. Si tu as envie de l'être, soit le, mon amour. Si tu n'as pas envie, ne le sois pas. C'est aussi facile que ça. Bon, visiblement elle n'a pas autant envie que ça de mon avis, ou s'est vite rendue compte que ce ne serait pas vraiment très utile. Elle accepte avec plaisir et ma sœur s'excuse. Je me gratte le menton. C'est vrai que je n'ai jamais vraiment pensé à la logistique d'un mariage. Surtout si il faut organiser tout ça en une semaine. Et sans papa ni moi, car on est occupés. Jienne me lance un pique et je fronce le sourcil. Occupe toi de tes affaires, sale gamine. Non mais. Mon regard se perds un peu quand Ryme me dit ne l'avais jamais vu aussi heureuse. Moi non plus. Mais est-ce que je peux vraiment faire confiance à ma mémoire ? J'irai bien essayer d'y pécher quelques souvenirs, mais Yevon seul sait ce qui mordrait à ma ligne. La dernière chose dont j'ai besoin à cet instant précis, c'est de me retrouver en boule dans un coin, incapable d'agir pour on ne sait combien de temps.

La voix de Ryme me sort de mes pensées. Je ne pense pas que les mariages soient aussi compliqués qu'a Bevelle. Je ne sais pas si j'ai participé à un mariage sur l'île déjà. Encore une fois, ma mémoire me fait défaut. Ça en devient presque agaçant, mais j'essaie de garder ça pour moi. Je n'ai pas envie de ruiner la bonne humeur de Ryme. Et je n'ai pas non plus envie de penser à son mariage avec Vilhatt. Ma mâchoire se serre un peu, mais je lutte pour la faire revenir au repos. Elle me dit qu'on devra mettre certaines choses à plus tard, une étincelle lubrique dans le regard. Je rougis doucement. J'espère bien que non. Je pense que, au final, nos séances de … soins intimes sont importants pour mon bien être. La cloche du temple sonne, comme un coup final a nos élucubrations. Je soupire doucement. Là, comme ça, au calme, sans personne aux alentours, j'aurai bien montré à mon amour qu'il n'y avait rien besoin de remettre à plus tard. Mais la vie en a décidé autrement. Elle me demande ensuite comment a été ma matinée avant de me dire qu'elle aussi aurait bien cassé des figures. Je souris en coin. Elle s'accroche a moi et nous commençons à avancer, avant qu'elle me dise une phrase qui me surprends, surtout comparé a hier. Elle se rapproche un peu de moi.

« Oui, je pense que la vie dans les îles te va bien. Tu commences même à prendre des couleurs, un peu. »

Je lui lance un regard doux. Elle a tellement sa place dans une communauté comme celle si.

« On manque de médecins, dans le coin. Tu pourrais enseigner ce que tu sais. La magie blanche, ce n'est pas trop l'apanage des gens des îles. On pratique plus la magie noire ici, tu sais. »

Les gens des îles ont un caractère franc et entier. Ils vont au devant des problèmes sans parfois assez réfléchir, ce qui se reconnaît facilement dans la pratique de la magie noire. Les problèmes doivent être détruits. Et puis, un bateau, on ne peut pas le soigner, alors il faut se débarrasser du problème avant qu'il ne fasse trop de dégâts.

« Et puis je pense qu'une bonne partie des gens t'aiment bien. Au fond, je pense que même Marnie pourrait t’apprécier, une fois qu'elle aura fait son deuil. »

Je n'en suis pas complètement sur, de ça. Je ne suis même pas sur que Marnie pourra faire son deuil, tout simplement. Pas au vu des mesures extrêmes qu'elle a déjà prises. La seule chose qui me rassure, c'est qu'une fois que papa sera devenu le chef, elle aura moins de libertés pour nous pourrir la vie.

« Et avec toi, je pense que je pourrai être heureux aussi, tu sais. »

Je nous arrête et la regarde dans les yeux. Doucement, je l'attire contre moi pour l'embrasser avec douceur et amour. Mes doigts glissent doucement dans ses cheveux avant que nos lèvres se séparent.

« Après tout, tu seras un jour officiellement ma femme, et moi ton homme. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir meilleure situation pour moi. Tu es la meilleure, après tout. »

Je lui sourit aussi tendrement que possible.

« Oh, et pour répondre a ta question, ça devrait aller. Je ne pense pas avoir cassé trop de choses. Mais disons que certaines leçons ont été apprises. Y'en a qui ont cru que j'avais bluffé, au vu de mes capacités sous l'eau. Par ici, on se bat autant sous l'eau qu'au sol quasiment. Ils ne savent pas que la Via vous prépare pour bien des choses. »

Je souris un peu cruellement.

« Je crois qu'il y en a un qui s'est fait dessus quand il m'a vu arrêter son coup d'un revers de la main. »

Doucement, je nous remet en route.

« Mais bon, dans l'ensemble, il devrait y avoir plus de peur que de mal. Peut être … Non, sûrement quelques fractures. Mais ça n'a jamais tué personne. Sûrement des égos abîmés aussi. Mais ça ... »

On est presque au camp d’entraînement. C'est maintenant où jamais. Une nouvelle fois, je nous arrête et embrasse ma rousse. Il y a un peu plus de feu dans cet baiser là. Une fois repus, je la regard, une étincelle qu'elle devrait reconnaître dans les yeux.

« J'ai hâte d'être à ce soir. On devrait avoir le temps pour une dernière leçon avant que tu sois trop occupée, non ? »


Je lui sourit. Peut être qu'avec de la chance, cette semaine sera heureuse.

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Dim 14 Avr 2019 - 10:38
Il y avait eut tant à faire en une semaine, si bien que tout le village ou presque, avait mis la main à la patte pour ce mariage surprise. Jienne ainsi que sa mère, Samaah, avaient passé des journées entières à confectionner la robe de mariée après s'être longtemps disputé sur quel modèle irait le mieux à la jeune mariée. La difficile décision avait été passée à Ryme : après tout, elle avait été une Voix et le goût de ses gens-là était indéniable. Souvent, on la voyait comme cette personne qu'elle n'était plus, comme 'La Voix Rouge' car on faisait appel à des connaissances qui n'était en rien du ressort d'une Invokeure ou d'une modeste mage blanche. Parfois, cela vexait Ryme ; mais elle se garda bien de le dire, continuant tout de même à prodiguer conseils et astuces avec le sourire.

Son seul regret était de ne plus pouvoir autant voir Cillian en journée. Totalement monopolisée par les préparatifs et lui, par son entraînement, ils n'avaient que le soir pour se retrouver. Mais chaque minute passée ensemble en valait la peine. Quelques leçons polissonnes furent données pour être par la suite révisées assidûment. L'île de Besaid et surtout la vie quotidienne qui s'y déroulait, semblait enfin leur être favorable, florissant comme des arbres fruitiers après un long hiver. Jamais encore, la jeune femme avait connu un tel épanouissement. Personne ne semblait vouloir mettre un frein à ce bonheur, pour une fois.

Le mariage était prévu pour la fin de l'après-midi et depuis la veille, une tradition ancestrale interdisait que les hommes et les femmes de l'île se rencontrent. Depuis qu'ils étaient arrivés ici, Ryme avait donc dû dormir sans Cillian. Son absence entre les draps lui avait fait un drôle d'effet, mais, cela ne voulait pas dire que l'Invokeure avait passé la nuit seule pour autant. Jienne et Samaah avaient décidé de venir dormir dans l'alcôve qui était réservée à Ryme pour pouvoir laisser toute la maison à Cillian et Nessil. Les deux femmes étaient particulièrement stressées et avaient discuté pratiquement toute la nuit – Ryme avait fini par faire semblant de s'endormir, déçue de ne pas pouvoir se faufiler dehors pour retrouver l'objet de son affection.

Au milieu du village, une grande tente avait été dressée. Les multiples rafistolages montraient que ce n'était pas le premier mariage qu'elle abriterait. On avait dit à Ryme que, pour rien au monde, la tradition changerait, car tous les mariages de l'île étaient des unions heureuses. Une fois le chapiteau dressé, l'ancienne Voix avait laissé son esprit divaguer, s'imaginant ressortir de dessous la liasse de tissu au bras de Cillian. Mais la réalité la rappela rapidement à l'ordre : il fallait encore décorer les tables, déployé des lanternes et bien d'autres choses encore. Avec ironie, Ryme songea que son propre mariage avorté avait été moins fatiguant que celui-ci.
Cependant, grâce à un miracle de Yevon, tout était prêt pour la cérémonie en début de mâtiner, ce qui laissait un peu de temps à chacun et chacune de se préparer.

La chambre de Ryme s'était transformé en véritable champ de bataille, plusieurs adèptes et d'autres femmes du village s'affairaient avec zèle sur Jienne afn de la préparer. Pendant qu'une essayait de la coiffer, une autre appliquait les dernières finitions à la robe. Lorsque l’ouragan passa et que le calme revint un peu, elles purent profiter d'un peu de temps ensemble, en toute simplicité. Jienne laissa Ryme apporté les derniers détails à son maquillage, à sa coiffure mais aussi sur le choix des bijoux. Une fois que la rousse eut fini son œuvre, la femme brute, sauvage et toute en force qu'était Jienne avaient des allures délicates.
Cependant, il fallait bien avouer que le reste de l'équipe avait fait un travail remarquable : sa robe de mariée était somptueuse et les tissus de la boutique familiale la mettaient réellement en valeur. Quelques coquillages brodés produisaient des sons, pareils à celui de l'océan, lorsque Jienne marchait.

La tenue de Ryme était bien plus modeste mais tout aussi jolie. Comme l'avait souvent répété Samaah au cours de la semaine : un rien ne l'habillait. Sobre mais élégante, avec quelques détails minutieux, la tenue que l'on avait confectionnée pour Ryme avait une couleur pareille à l'aube : des voiles de couleurs lavande et pêche s'invitait sur des tissus aux nuances bleus. L'Invokeure n'attacha pas ses cheveux, les laissant retomber librement dans son dos, boucles rebelles et légèrement plus claires à cause du sel présent dans l'air. Cette mise en beauté aux allures presque sauvages n'avait pas été choisie au hasard : à côté d'elle, Jienne semblait d'autant plus apprêtée.

Finalement, l'heure de la cérémonie arriva enfin. Sans qu'elle ne sache pourquoi, le cœur de Ryme battait la chamade. Etait-ce parce qu'elle n'avait pas vu Cillian depuis quelque temps ? En tout cas, ce n'était assurément pas lié à sa propre expérience de la noce, le souvenir de Vilhatt ne lui vint aucunement à l'esprit. Et si elle devait être honnête, à bien y réfléchir, le vieil homme tyrannique n'avait pas fait son apparition dans ses pensées depuis bien longtemps.
Devant la grande tente, toutes les femmes attendaient Jienne. Chacune rivalisait de beauté et de goût en matière d'habillement, donnant à la foule un aspect cacophonique mais joyeux. Parmi toutes ces femmes, Nessil attendait sa fille. Sa mine était sombre, un peu contrariée, mais une étincelle illumina son regard lorsqu'il posa les yeux sur sa fille. Ils s'enlacèrent dans un mot, puis le cortège se mit en route. Les hommes du village étaient déjà présents sous la tente et tous se retournèrent lorsque le bruissement des tissus suggéra que la mariée faisait son entrée.

Un petit autel de bois flotté avait été installé. Le vieux maire se tenait derrière en compagnie de Garan et d'autres religieux. Holma était déjà là. Ryme chercha Cillian du regard et lorsque leurs prunelles se trouvèrent, elle lui adressa un sourire radieux. Ce n'était pas elle la mariée, mais elle était tout aussi heureuse que cette dernière si ce n'était plus.
Tout le monde s'installa, les deux jeunes gens à mariés devant l'autel, les témoins assis au premier rang avec le reste de la famille.

— Tu m'as manqué, murmura Ryme en s'installant près de Cillian tout en liant ses doigts aux siens.
En toute autre circonstance, elle se serait permise de l'embrasser pour lui témoigner de la véracité de ses propos, mais ce n'était pas le moment.
La foule réunie sur les bancs, était agitée d'un murmure extatique : ils exprimaient combien ils étaient heureux d'être là, complimentaient Jienne et découvraient pour la plupart, combien elle était jolie.

— Mes chers amis...
La voix du maire résonna, faisant taire toutes les petites voix.
— Je dois avouer que c'est une première. Jamais encore, nous n'avons eu autant à célébrer. Mais il y a une chose à retenir : il faut laisser la place à la jeune génération de l'île, car là est notre avenir. Je suis heureux d'avoir pu célébrer une dernière fois un mariage ici, Holma et Jienne, je vous remercie... Comme l'exige la tradition, vous serez unis devant Yevon puis vos familles ainsi que vos témoins diront quelques mots.

Jienne et Holma hochèrent silencieusement de la tête signifiant qu'ils avaient compris.

— Si quelqu'un souhaite dire quelque chose pour s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Dim 21 Avr 2019 - 16:39
La semaine est passée comme un coup de vent. Comme galvanisés par la nouvelle que le recrue de la semaine serait bientôt le chef du village, les banisseurs redoublèrent d'efforts pour être sur que le vieil homme soit prêt. Tout ça ne m'a presque pas laissé de temps pour penser au mariage. Heureusement, j'ai quand même eu des soirées tranquilles avec Ryme. Et d'autres un peu moins tranquilles pour faire des choses que certains ne recommandent qu'après le mariage. Tant pis pour eux. Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi penser du fait que ma sœur se marie. C'est marrant, même si la question pour moi se pose, j'ai du mal à me rendre compte de ce que cela signifie vraiment. J'aurai bien été intimider Holma, pour lui faire comprendre ce qui se passerait si il osait faire du mal à ma sœur, mais je m'en suis bien gardé. Lui comme moi savons bien que rien que je ne puisse lui faire serait pire que ce que Jienne serait capable de lui faire dans ce cas là. Je crois que ma sœur, au final, est bien plus effrayante que moi.

La dernière nuit avant la mariage avait été étrange. Les femmes avaient laissé la maison vide, pour nous. Je présume que c'est parce que Ryme est officiellement domiciliée par le temple, et que la faire venir ici aurait été plus compliqué que ce que ça vaudrait vraiment. Et puis je suis sur que maman est ravie de dormir près de son autre fils. Même s'il est un homme, Garan est avant tout un prêtre. Pas de séparation homme-femme pour lui. Il doit garder la veille de son temple, après tout. Mais revenant on a nos moutons. A trois hommes, la maison semblait bien vide.

Holma, papa et moi avons passé une bonne partie de la soirée à nous regarder en chien de faïence. Ca ne devait pas être agréable pour le nouveau venu dans la famille, quand j'y pense. Peut être qu'il aurait voulu discuter un peu. Malheureusement, dans la famille, on ne parle pas vraiment. Papa s'est vite endormi dans son fauteuil, porté dans les bras du sommeil par la bière légère et le morceau de viande qu'il avait ingurgité pour le repas. Pendant quelques minutes après l'avoir remarqué, Holma me fixa avec attention. Comme si il cherchait en lui le courage de venir me parler.

« Tu sais Cillian, je sais qu'on s'est pas toujours bien entendu, mais ... »

Je l'ai arrêté d'un geste de la main. Je me doutait bien de ce qu'il comptait dire et pris une gorgée de ma choppe. L'amertume de la boisson m'arracha presque un hoquet, mais loin de moi l'idée de montrer que j'étais si peu habitué a l'alcool que même la plus légère des bières me semblait forte.

« Je t’arrête tout de suite Holma. On est plus des gamins. Et ma sœur t'as choisi. Je vais pas te mentir en te disant que c'est le choix que j'aurai fait à sa place, mais c'est le choix qu'elle a fait. Et je la connais, elle ne l'aurait pas fait sans raison. Si elle t'apprécie, je vais faire en sorte de faire de même. Le passé c'est le passé, non ? »

Son regard se fit insondable pendant quelques secondes avant qu'il sourire ne naisse sur son visage. Il se leva ensuite pour me serrer la main avant d'aller se coucher dans la chambre de sa future femme. Je suis resté à réfléchir dans mon fauteuil. Depuis quand suis-je aussi réfléchi, moi ? Est-ce que c'est Ryme qui a cette influence sur moi ? Le crépitement du bois dans l'âtre me sortir de mes réflexions alors que la douce chaleur du foyer me poussa dans la première nuit sans Ryme depuis si longtemps. Pas que ça m'ait manqué.

Holma me secoue, la voix pleine de panique.

« Cilian ! Il reste moins d'une heure avant la cérémonie et je viens çà peine de me reveiller. Vite, lève toi et va te préparer ! »

Trop pris par la surprise et l'endormissement, je n'ai pas le reflexe de lui casser le bras. J'ouvre les yeux et la lumière du jour me vrille le cerveau. Quelle heure est-ce qu'il peut bien être ? Je cligne doucement alors que la torpeur ne veut pas quitter mes membres et que mon crâne me brule un peu. J'entends quelqu'un monter les escaliers en trombe. Qu'est-ce qu'il a dit ? Moins d'une heure avant … ?

Je me redresse d'un coup et regarde mon père, qui semble presque aussi hagard que moi. Maintenant que j'y pense, je ne sais même pas si Holma a bu hier soir. Moi, ce qui est sur, c'est que je viens d'apprendre une chose sur moi. Je ne tiens pas vraiment l'alcool. Il me regarde. Je le regarde. Une lueur de panique nait en même temps dans nos regards. Vite vite vite.

Je crois que personne ne s'est jamais préparé aussi vite dans cette maison que nous trois en ce jour. Lavés à l'eau froide, à la fois parce que pas le temps de faire chauffer un baquet et pour chasser les nuages de l'alcool, on avait rapidement enfilé nos habits. Holma porte le costume traditionnel des mariés de l'île, une sorte de costume ample, coloré et brossé de plume. Fort heureusement, papa et moi avons le droit de mettre des habits plus … Moins ridicules. Nous sommes habillés sobrement en habits d'un bleu rappelant la couleur de la mer, papa ayant a sa veste une quantité de médailles et autres titres honorifiques. Si j'étais resté sur l'île, j'en aurai moi aussi.

Bien vite, nous sommes arrivés à la tente qui avait été tendue sur la place du village. Il ne semblerait pas qu'on soit en retard. Tant mieux, je crois que toute la famille nous aurait tué. Doucement, tout le monde va prendre sa place. Holma a la fin de l'allée menant vers l'autel en bois flotté. Papa a coté du maire et de mon frère. Moi, près des bancs les plus proches de l'autel. Mon cœur commence à battre la chamade. J'ai un peu honte de le dire, mais ce n'est pas pour ce a quoi Jienne peut ressembler dans une robe de mariée qui me fait vibrer comme ça. J'ai juste terriblement hâte de revoir Ryme. Cela fait à peine une nuit que l'on est séparés, et je n'en peux déjà plus.

Fort heureusement, les dames arrivent. Mon regard glisse rapidement sur ma sœur, qui semble avoir réussi l'exploit de ressembler à une femme en ce jour, pour aller se poser sur ma rousse. Presque instantanément, nos yeux se verrouillent et des sourires naissent sur nos lèvres. Bien vite, elle vient me rejoindre et me dit qu'elle m'a manqué. Si nous étions dans un autre endroit, à un autre moment, je l'aurai embrassée. Je me contente de poser rapidement mes lèvres sur sa tempe avant de m'asseoir. Le maire fait ensuite le discours nuptial, pour finir sur le traditionnel appel à l'opposition. Je doute que quelqu'un ne fasse une remarque. N'importe qui sait qu'il subirait les foudres de toute la famille. Après quelques instants de silence, le maire déclare enfin.

« Devant Yevon, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. »

Presque instantanément, la petite tente se remplit d'applaudissement alors que les deux amoureux s'embrassent. Je souris doucement avant de regarder Ryme et de lui faire un léger signe de tête vers l'autel. Il faut qu'elle aille signer les registres, elle est temoin, non ?

Une fois tout ceci fait, nous voilà au dehors de la tente. J'attends bien sagement ma rousse en attendant que l'on prenne la route vers la plage ou se tiendra le banquet. Une fois revenue à mes côtes, je me penche vers elle.

« Alors, tu as vu la tenue du marié ? Tu me vois habillé comme ça ? »

Je lui adresse un petit sourire.

« En tout cas, je suis désolé pour ma sœur, mais tu es bien plus belle qu'elle. »

La route vers la plage n'est pas longue. De grandes tables sont installées sur le sable et quelques animaux rotissent doucement sur des feux de camp. On ne va pas mourir de faim. Après avoir présenté nos vœux aux mariés, il est temps d'aller à notre place. Bien sur, nous avons des sièges de choix, aux cotés de la mariée, comme Ryme est témoin. En parlant de la mariée, la voilà. Elle a du avoir eu le temps de saluer tout ses convives. D'une voix un peu essoufflée, elle nous regarde et nous dit.

« Alors, c'est quand pour vous ? »

Décidément.

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