Cillian
Monsieur tout le monde
Mer 29 Mai 2019 - 13:03
Une semaine. Cela faisait une semaine que le mariage de ma sœur avait eu lieu. Cela faisait une semaine qu'une colère sombre et noire s'était emparée de moi. Malgré les meilleurs efforts de Ryme, je n'avais pas réussi à me calmer. On en a discuté pourtant. Elle m'a assuré savoir qu'elle ne croyait pas à ces racontars. Et je lui assuré que ce n'était que mensonges et billevesées. Mais c'est la fois de trop. Encore la fois de trop. Peut être que j'aurai du mettre un bon coup d’arrêt dès la première embrouille qu'il y avait eu. Lui trancher la tête. D'un coup sec, séparer son horrible visage de mégère de sa nuque. Mais non. Ce n'est pas comme cela que l'on règles les problèmes dans le monde civilisé. Pourtant, je vous assure que si on me laissait cinq minutes tranquille avec les gens du genre de Marnie, je peux vous garantir qu'un certain nombre de problèmes auraient été réglés.
C'est Ryme qui avait proposé l'idée. Qui était très bonne. Demander une rencontre avec tout les partis impliqués. Une sorte de médiation. C'est sur que c'est mieux que la fendre en deux comme une bûche trop sèche. Ça m'éviterait des soucis. Père avait été surpris, mais il avait accepté. La rencontre avait été fixée dans le bureau du maire. Pour mon coté, Ryme et moi. Marnie avait visiblement choisie elle et son grand père. Garan, en tant que représentant le plus haut gradé de l'église sur l'île, était aussi de la partie.
Ma belle rousse et moi nous sommes dirigés vers la mairie en silence. Pour l'occasion, je me suis mis sur mon trente et un. Mes cheveux, que je laisse habituellement vivre tranquillement, sont attachés en une queue, laissant voir quelques cicatrices zébrer de derrière mon cache-oeil, habituellement protégées par mes mèches. J'ai revêtu un haut noir en cuir matelassé, du même genre que celui que j'avais quand je suis parti de l'île en pèlerinage. Au dessus, une cape de voyage simple vert sombre. Comme bas, un pantalon rappelant un peu les shorts de Blitzball, car renforcés aux genoux. Ce sont des habits de voyage, mais aussi des habits de combattants. Je ne sais pas comment renvoyer plus l'idée que je suis absolument sérieux en cette journée. La seule chose qui aurait pu encore plus montrer ma colère, c'est si j'avais pris mon épée. Mais non. Trop dangereux. Je n'ai que ma rame attachée dans mon dos. Cependant, tout les gens présents savent que ce n'est pas une raison pour trouver ça amusant, car ils savent que je suis mortel même avec ça. Des gants en cuir finissent ma tenue.
Les doigts enlacés dans ceux de Ryme, on arrive devant la mairie. Le bâtiment semble vide, mis a part sûrement ceux dont la présence est requise pour cette médiation. Une fois devant le bâtiment, je nous arrête et me met face a la magnifique rousse.
« Je suis désolé de t'emporter dans ça, mon amour. Mais je crois que c'est le seul moyen qui n'implique pas que je tue Marnie. Vraiment. »
Elle le sait, comme c'est elle qui a eu l'idée. Mais je me suis senti obligé de lui dire une nouvelle fois. Une fois qu'elle m'a répondu, je l'attire contre moi pour un baiser. Pour lui donner la force de traverser cette épreuve. Ou bien est-ce pour moi ? Je ne sais pas. Le cuir de mon gant caresse son visage, et on rentre dans la mairie. Sans trop de soucis, on trouve le bureau du maire. Je cogne à la porte et on nous invite à entrer. Pour l'instant, il n'y a que père et Garan. Ils ont le visage sombre, tout comme moi. Un des rares moments où on peut vraiment se rendre compte que nous avons le même sang. On se dit bonjour, sans aller se serrer dans les bras les un des autres. Des mouvements de tête suffisent. Après tout, ils ne sont pas là en tant que père et frère, mais en tant que maire et prêtre.
Après quelques minutes de silence, on frappe à la porte. Marnie et son grand père sont invité à rentrer. Le vieil homme est drapé dans autant de dignité que possible, et j'ai un peu mal au cœur de l'avoir traîné dans tout ceci. J’essaie de me dire que c'est un peu de sa faute, pour ne pas avoir bien éduqué sa petite fille. C'est cruel, car il a fait ce qu'il a pu, mais tant pis. Aujourd'hui, il faut que je veille à me protéger et a protéger Ryme avant tout. Derrière lui, Marnie, habillée d'une sorte de robe mettant en avant son ventre un peu rebondi. Je dois avouer que je ne sais pas du tout ce a quoi est sensée ressembler une femme enceinte. Je ne sais même pas depuis combien de temps elle dit l'être. Elle m’adresse un sourire qu'elle veut sûrement charmeur, avant de lancer un regard noir à Ryme. Je n'ai pour elle qu'un dédain clairement affiché sur mon visage. Une fois que la porte est fermée, la voix de mon père retentit dans la pièce.
« Nous sommes ici pour nous occuper du litige entre monsieur Cillian et mademoiselle Marnie. Sont présents Garan, prètre de l'île de Besaid, Ryme, témoin de moralité de Cillian, et Gilgo, témoin de moralité de Marnie. Que l'accusateur porte ses griefs. »
Je soupire. Il faut que je me souvienne de tout ce qui s'est passé.
« Monsieur le maire, mon père Garan, Ryme, Gilgo, Marnie, j'accuse Marnie de vouloir, depuis mon retour sur l'île, porté atteinte à la fois a ma santé physique et a ma relation avec Ryme. »
Je lance un regard noir à Marnie, qui semble ne pas y porter attention.
« Le dernier de ces actes étant la propagation d'une rumeur mensongère comme quoi j'aurai avec elle une relation intime ayant résulté dans la conception d'un enfant. Ceci n'est que mensonge, et j'affirme n'avoir jamais eu de relations avec cette personne. »
Elle prends mes mots comme un soufflet direct.
« Mais tu te moques de moi Cillian ? Et cette fois sur la plage ou, ravi que je vous aie sauvé de vos attaquants, tu m'as prise sauvagement a coté de cette traînée alors qu'elle était assommée. »
Je ferme l'oeil. Ne la tue pas sur le coup Cil. Ne la tue pas sur le coup. Je serre la main de Ryme pour me donner de la force alors que mon père demande à Marnie de rester correcte. Je regarde Ryme. Peut être qu'elle se souvient mieux de ce moment que moi.
C'est Ryme qui avait proposé l'idée. Qui était très bonne. Demander une rencontre avec tout les partis impliqués. Une sorte de médiation. C'est sur que c'est mieux que la fendre en deux comme une bûche trop sèche. Ça m'éviterait des soucis. Père avait été surpris, mais il avait accepté. La rencontre avait été fixée dans le bureau du maire. Pour mon coté, Ryme et moi. Marnie avait visiblement choisie elle et son grand père. Garan, en tant que représentant le plus haut gradé de l'église sur l'île, était aussi de la partie.
Ma belle rousse et moi nous sommes dirigés vers la mairie en silence. Pour l'occasion, je me suis mis sur mon trente et un. Mes cheveux, que je laisse habituellement vivre tranquillement, sont attachés en une queue, laissant voir quelques cicatrices zébrer de derrière mon cache-oeil, habituellement protégées par mes mèches. J'ai revêtu un haut noir en cuir matelassé, du même genre que celui que j'avais quand je suis parti de l'île en pèlerinage. Au dessus, une cape de voyage simple vert sombre. Comme bas, un pantalon rappelant un peu les shorts de Blitzball, car renforcés aux genoux. Ce sont des habits de voyage, mais aussi des habits de combattants. Je ne sais pas comment renvoyer plus l'idée que je suis absolument sérieux en cette journée. La seule chose qui aurait pu encore plus montrer ma colère, c'est si j'avais pris mon épée. Mais non. Trop dangereux. Je n'ai que ma rame attachée dans mon dos. Cependant, tout les gens présents savent que ce n'est pas une raison pour trouver ça amusant, car ils savent que je suis mortel même avec ça. Des gants en cuir finissent ma tenue.
Les doigts enlacés dans ceux de Ryme, on arrive devant la mairie. Le bâtiment semble vide, mis a part sûrement ceux dont la présence est requise pour cette médiation. Une fois devant le bâtiment, je nous arrête et me met face a la magnifique rousse.
« Je suis désolé de t'emporter dans ça, mon amour. Mais je crois que c'est le seul moyen qui n'implique pas que je tue Marnie. Vraiment. »
Elle le sait, comme c'est elle qui a eu l'idée. Mais je me suis senti obligé de lui dire une nouvelle fois. Une fois qu'elle m'a répondu, je l'attire contre moi pour un baiser. Pour lui donner la force de traverser cette épreuve. Ou bien est-ce pour moi ? Je ne sais pas. Le cuir de mon gant caresse son visage, et on rentre dans la mairie. Sans trop de soucis, on trouve le bureau du maire. Je cogne à la porte et on nous invite à entrer. Pour l'instant, il n'y a que père et Garan. Ils ont le visage sombre, tout comme moi. Un des rares moments où on peut vraiment se rendre compte que nous avons le même sang. On se dit bonjour, sans aller se serrer dans les bras les un des autres. Des mouvements de tête suffisent. Après tout, ils ne sont pas là en tant que père et frère, mais en tant que maire et prêtre.
Après quelques minutes de silence, on frappe à la porte. Marnie et son grand père sont invité à rentrer. Le vieil homme est drapé dans autant de dignité que possible, et j'ai un peu mal au cœur de l'avoir traîné dans tout ceci. J’essaie de me dire que c'est un peu de sa faute, pour ne pas avoir bien éduqué sa petite fille. C'est cruel, car il a fait ce qu'il a pu, mais tant pis. Aujourd'hui, il faut que je veille à me protéger et a protéger Ryme avant tout. Derrière lui, Marnie, habillée d'une sorte de robe mettant en avant son ventre un peu rebondi. Je dois avouer que je ne sais pas du tout ce a quoi est sensée ressembler une femme enceinte. Je ne sais même pas depuis combien de temps elle dit l'être. Elle m’adresse un sourire qu'elle veut sûrement charmeur, avant de lancer un regard noir à Ryme. Je n'ai pour elle qu'un dédain clairement affiché sur mon visage. Une fois que la porte est fermée, la voix de mon père retentit dans la pièce.
« Nous sommes ici pour nous occuper du litige entre monsieur Cillian et mademoiselle Marnie. Sont présents Garan, prètre de l'île de Besaid, Ryme, témoin de moralité de Cillian, et Gilgo, témoin de moralité de Marnie. Que l'accusateur porte ses griefs. »
Je soupire. Il faut que je me souvienne de tout ce qui s'est passé.
« Monsieur le maire, mon père Garan, Ryme, Gilgo, Marnie, j'accuse Marnie de vouloir, depuis mon retour sur l'île, porté atteinte à la fois a ma santé physique et a ma relation avec Ryme. »
Je lance un regard noir à Marnie, qui semble ne pas y porter attention.
« Le dernier de ces actes étant la propagation d'une rumeur mensongère comme quoi j'aurai avec elle une relation intime ayant résulté dans la conception d'un enfant. Ceci n'est que mensonge, et j'affirme n'avoir jamais eu de relations avec cette personne. »
Elle prends mes mots comme un soufflet direct.
« Mais tu te moques de moi Cillian ? Et cette fois sur la plage ou, ravi que je vous aie sauvé de vos attaquants, tu m'as prise sauvagement a coté de cette traînée alors qu'elle était assommée. »
Je ferme l'oeil. Ne la tue pas sur le coup Cil. Ne la tue pas sur le coup. Je serre la main de Ryme pour me donner de la force alors que mon père demande à Marnie de rester correcte. Je regarde Ryme. Peut être qu'elle se souvient mieux de ce moment que moi.