Seiji
Gardien
Jeu 30 Mar 2017 - 19:19
Durant un instant, il se demanda si elle avait changé d’avis. Plusieurs heures avaient passé sans que la silhouette d’Akemi n’apparaisse à l’horizon. Et pour être franc, Seiji aurait préféré que la jeune femme renonce, et préserve sa santé déjà trop fragile à son goût. Mais il savait pertinemment que la jeune femme n’allait pas se résigner. Pas cette fois-ci. Mais bien que l’inquiétude le ronge, il avait un certain respect pour cette détermination farouche dont Akemi était capable de faire preuve.
Il observa longuement l’horizon, songeant à cette aventure qui les attendaient. Combien de monstres affronteraient-ils ? Combien de kilomètres marcheraient-ils ? Combien de fois Akemi allait-elle être rattrapée par la maladie ? Ses paupières se refermèrent, une expression contrariée sur le visage. Il avait horreur de l’admettre, mais il n’avait pas l’esprit tranquille. Ce fut presque machinalement que Seiji jeta un regard à ses affaires, à la recherche de quelque chose susceptible de lui changer les idées. Il s’était cantonné au strict minimum, le tout grossièrement amassé dans un sac baluchon : quelques affaires, une poignée d’objets utiles, et de vieux remèdes qui pourraient calmer d’éventuelles douleurs. Et bien entendu, sa précieuse arme – Cunégonde – et tout le nécessaire pour son entretien. Malgré la longue traversée qui les attendaient, Seiji n’avait pas jugé utile de changer ses habitudes : ses cheveux avaient toujours la même teinte rose pâle – aussi artificielle soit-elle – et son manteau blanc accompagné d’un bonnet anthracite divergeaient radicalement des tenues traditionnelles de Spira. Même dans son visage, Seiji respirait l’arrogance d’un Al-Bhed qui prône fièrement ses origines.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard que sa silhouette émergea à l’autre bout du quai. Il la regarda de loin, adossé à un support de bois, juste à côté de la rampe menant au bateau. Dès que la demoiselle arriva à portée de voix, il éleva le ton pour attirer son attention. Dans un soucis de tranquillité, il avait ménagé sa voix pour ne pas attirer l’attention, préférant s’épargner des villageois curieux. Malgré tout, il avait ce timbre de voix apathique qui lui était propre, et reconnaissable entre mille.
« T’es en retard. J’ai failli attendre. »
Malgré ses propos, ni sa voix, ni son regard n'avaient quoique ce soit d'hostile. Décidé à ne pas perdre de temps, Seiji désigna le pont du navire d’un signe de la tête. « Grimpe. Je prends ça. » dit-il tout en attrapant les affaires d’Akemi de sa main libre. Et sans davantage de précision, il posa le pied sur le rampe de bois. Une fois les pieds sur le pont, il laissa une poignée de pièces au marin qui les accueillit, afin de régler la note de la traversée. Puis, il jeta un regard en arrière, scrutant l’expression d’Akemi. Même s’il était calme et détaché, la jeune femme ne partagerait sans doute pas son flegme et sa sérénité. Mais quitte à se lancer dans des explications, Seiji préférait le faire à bord du navire.
Il observa longuement l’horizon, songeant à cette aventure qui les attendaient. Combien de monstres affronteraient-ils ? Combien de kilomètres marcheraient-ils ? Combien de fois Akemi allait-elle être rattrapée par la maladie ? Ses paupières se refermèrent, une expression contrariée sur le visage. Il avait horreur de l’admettre, mais il n’avait pas l’esprit tranquille. Ce fut presque machinalement que Seiji jeta un regard à ses affaires, à la recherche de quelque chose susceptible de lui changer les idées. Il s’était cantonné au strict minimum, le tout grossièrement amassé dans un sac baluchon : quelques affaires, une poignée d’objets utiles, et de vieux remèdes qui pourraient calmer d’éventuelles douleurs. Et bien entendu, sa précieuse arme – Cunégonde – et tout le nécessaire pour son entretien. Malgré la longue traversée qui les attendaient, Seiji n’avait pas jugé utile de changer ses habitudes : ses cheveux avaient toujours la même teinte rose pâle – aussi artificielle soit-elle – et son manteau blanc accompagné d’un bonnet anthracite divergeaient radicalement des tenues traditionnelles de Spira. Même dans son visage, Seiji respirait l’arrogance d’un Al-Bhed qui prône fièrement ses origines.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard que sa silhouette émergea à l’autre bout du quai. Il la regarda de loin, adossé à un support de bois, juste à côté de la rampe menant au bateau. Dès que la demoiselle arriva à portée de voix, il éleva le ton pour attirer son attention. Dans un soucis de tranquillité, il avait ménagé sa voix pour ne pas attirer l’attention, préférant s’épargner des villageois curieux. Malgré tout, il avait ce timbre de voix apathique qui lui était propre, et reconnaissable entre mille.
« T’es en retard. J’ai failli attendre. »
Malgré ses propos, ni sa voix, ni son regard n'avaient quoique ce soit d'hostile. Décidé à ne pas perdre de temps, Seiji désigna le pont du navire d’un signe de la tête. « Grimpe. Je prends ça. » dit-il tout en attrapant les affaires d’Akemi de sa main libre. Et sans davantage de précision, il posa le pied sur le rampe de bois. Une fois les pieds sur le pont, il laissa une poignée de pièces au marin qui les accueillit, afin de régler la note de la traversée. Puis, il jeta un regard en arrière, scrutant l’expression d’Akemi. Même s’il était calme et détaché, la jeune femme ne partagerait sans doute pas son flegme et sa sérénité. Mais quitte à se lancer dans des explications, Seiji préférait le faire à bord du navire.