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Of Bygone Days • [PV CILLIAN] (flashack)

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Mar 29 Aoû 2017 - 10:57
Malgré les paroles que Cillian lui avait offerte, Ryme n'avait pas pu s'empêcher d'établir un petit mur entre eux. Il était facilement franchissable, certes, mais pour le bien du jeune homme, elle gardait ses distances. Le fait qu'elle commence à remarcher y était également pour beaucoup. Il n'avait plus besoin de pousser gentiment son fauteuil et était libre de s'occuper un peu de lui-même. Quant à elle, dés que les séances pour l'aider à réapprendre à marcher avaient commencé, elle s'était vue convoquée par le père Vilhatt. Ce dernier l'avait félicité de ses progrès, mais pas seulement. Sa jalousie envers l'ancien gardien borgne n'était pas encore éteinte malgré les longues conversations qu'il avait eut avec Ryme à ce propos. Le prêtre avait commencé a exigé de plus en plus de choses, maintenant qu'il savait qu'elle parlait. Cela avait commencé par des petits rendez-vous pour s'assurer qu'elle allait bien, puis, cela avait dérivé vers des déjeuners réguliers et finalement, il avait obtenue d'elle qu'elle passa sa journée et la soirée du jeudi avec lui.
Chaque minute passée en sa compagnie était une véritable torture. Bien décidé a ne pas laisser échappé son bel oiseau chanteur, il décida d'adapter les punitions. Au lieu de la frapper ou d'aggraver sa blessure si elle désobéissait, il en créait une nouvelle. Une marque en forme de V, juste à la lisière des côtes et du sein gauche de la Voix avait commencé à apparaître. À chaque insolence, chaque défiance, il gravait un peu plus la peau. Cela ne laissait pas de traces visibles, comme une claque et si, Cillian voyait cette marque, c'était tout bonnement qu'il avait un comportement indécent avec elle et ainsi, il pourrait le punir avec toute la fougue de son imagination.

Cependant, c'était un homme de parole. Ryme avait décidé de se plier à ses exigences s'il redonnait de la nourriture et un confort convenable à Cillian. Le lendemain de leur premier, petit tête à tête, le jeune homme avait eu de la viande à manger et non pas une des immondes soupes qu'on lui servait usuellement. Bien qu'il était parfois fait la mort dans l'âme, ce petit sacrifice, lui semblait bien peu par rapport à ce qu'il avait subi pour quelques minutes ensemble. Et puis, il fallait avouer qu'une meilleure nourriture ne pourrait qu'accélérer sa guérison. Plus vite il serait remis sur pied, plus vite, il pourrait quitter l'hôpital et retrouver son île. Plus vite Ryme pourrait l'oublier. Il lui avait assuré qu'il était là pour l'aider à briser ses chaînes. La seule issue pour elle était de devenir une Invokeure. Maintenant qu'elle avait comprit le poids du rôle d'un Gardien, elle ne tenait pas à ce qu'il devienne le sien. Si sa propre mort ne lui faisait pas vraiment peur, celle d'un monde où Cillian aurait disparu lui était presque insoutenable. S'il était en vie, elle savait qu'elle pourrait voir son sourire ou le toucher un peu, en faisant un caprice de Diva pour aller à Besaid.

Ainsi, malgré les sensations qui virevoltaient dans son corps et dans son cœur à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui, la jeune femme se faisait violence. Elle ne cherchait plus autant son contact, ni ses paroles réconfortantes. Peut-être, était-il vexé ou avait-il compris ? Ou alors, il considérait tout cela comme un mensonge, la seule chose qu'il semblait arborer. La solitude ne lui pesait pas tellement, car, une fois que l'on sut qu'elle parlait de nouveau, beaucoup s'empressait pour venir lui dire un petit mot gentil ou encourageant. Et puis, il fallait dire que réapprendre à marcher n'était pas une chose facile bien qu'elle accaparait la plupart de son temps. Monseigneur Vilhatt avait sans doute planifié la chose, puisque les seuls moments de répit que la jeune femme avait était occupé par du temps qui lui était destiné.
Mais, il arrivait encore que Ryme puisse grappiller quelques minutes voire quelques heures de liberté, au prix de l'initiale gravée ou juste en réussissant à sortir, à la tombée de la nuit, lorsque la plupart des patients rentraient pour souper.

Nous étions vendredi. La veille, la Voix avait passé l'entièreté de son jeudi avec son bourreau, qui encore une fois, avait eut une nouvelle exigence. La mine sombre, la jeune femme tournait et retournait le problème dans son esprit. Même l'apaisante complainte du grand chêne grinçant et crissant n'arrivait pas à vider son cerveau du marasme dans lequel on l'avait projetée. Un mariage, le mois prochain. Son mariage. Avec Vilhatt. L'idée lui retournait l'estomac et rien que le fait de savoir qu'elle ne pourrait pas y échapper la révoltait encore plus. Sa gorge se serra. Cette fois-ci, elle n'avait vraiment plus d'échappatoires.
Lentement, elle tourna la tête vers l'hôpital. Elle aimait cet endroit autant qu'elle le détestait. Puis, son regard fut attiré par une silhouette familière, celle de Cillian. Elle ne lui avait pas encore parlé de la journée, puisqu'hier, elle n'avait pas passé la totalité de la nuit dans ses quartiers. Sans réellement savoir pourquoi, la jeune femme se releva. Et commença à marcher.

Elle s'aidait de deux cannes, une dans chaque main, sa démarche était grotesque et maladroite. Elle n'irait pas loin, elle le savait très bien, en quelques foulées, il pourrait la rattraper facilement. Une de ses aides glissa dans sa main moite, mais elle ne s'arrêta pas. Il ne devait pas la voir comme ça, pas maintenant. Quelques secondes plus tard, elle était surprise de ne pas avoir entendu son nom ou d'avoir été confronté aux sourcils froncés désapprobateurs du jeune homme. Elle s'arrêta. Personne. Y avait-il, seulement, eut quelqu'un ?

"Tu perds la tête, ma pauvre." se dit-elle en soupirant profondément tandis qu'un pincement réveilla des sentiments qu'elle essayait d'enfouir au plus profond de son être.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Mar 29 Aoû 2017 - 22:48
Quand le gruau infâme s'est transformé en viande, j'ai compris. Compris qu'il y avait un soucis. Quand j'ai vu le regard narquois de Vilhatt, j'ai compris. Compris qu'il y avait un soucis. Quand elle s'est mise a ne plus trop me parler, j'ai compris. Compris qu'elle avait choisi. Je sais, au fond de mon cœur, que ce n'est pas vrai. Qu'elle n'a pas forcément choisi. Comme presque tout dans sa vie, c'était sûrement un choix qu'un avait fait pour elle. Mais … Je ne sais pas.

Je lui avais proposé de résister. De combattre. Visiblement, ce n'était pas assez bien pour elle. Je me sens horrible. Horrible de penser ça. Horrible de rejeter la faute, même en partie, sur elle. Mais je ne suis qu'humain. Fait de chair, de sang et de faiblesse. Au début, j'ai essayé de lui parler. De temps en temps. Au moment des repas. Quand elle revenait. Mais un homme ne peut supporter qu'autant de refus avant de craquer. De ne plus vouloir aller dans un combat perdu d'avance.

Enfin. Combat perdu d'avance. Je ne peux peut être pas rendre sa liberté à Ryme. Je pense même en être totalement incapable pour être franc. Mais je peux faire des choses. Ce n'est pas parce que je ne peux pas tuer le dragon que je ne peux pas lui retirer ses griffes, non ?

L'avantage d'avoir retrouvé une bonne nourriture, c'est que la force revient. De plus, on m'a même donné des privilèges, comme pouvoir utiliser la salle de sport autant que je le veux. Je présume que leur pensée, c'était qu'au plus vite de suis de nouveau sur pieds, au plus vite je pourrai partir et leur laisser leur poupée en paix.

Mais je n'ai pas oublié.

J'ai promis a Ryme que je la libérerai de ses chaînes. Et Yevon m'en soit témoin, personne ne m'en empêchera. Peut importe le prix. Mon frère saura défendre nos parents. Et moi, peu importe. Je suis déjà mort depuis que je suis devenu gardien.

Alors je m’entraîne. Et je m’entraîne. Et je m’entraîne. Malgré la douleur. Je garde en tête le visage souriant de Ryme. Le visage narquois de Vilhatt. Ça me force a me pousser. Plus fort que tout. Plus fort que raisonnable, sûrement. Parfois, je m'effondre. Plusieurs fois, on a du me reconduire dans la chambre sur un brancard. Mais je m'en moque.

Aujourd'hui, on est vendredi. Elle n'a pas passé toute la nuit dans la chambre. J'en ai frissonné de dégoût. Je ne la désire pas. Pas vraiment. Je ne vais pas mentir en disant que l'idée ne m'est jamais passée par la tête. Elle est, malgré ses blessures, une jolie … Non. Pas malgré. Je pense que ses blessures renforcent sa beauté. C'est dur à expliquer. Elle lui donnent une allure royale. Une allure … Bref. Ce n'est pas parce qu'elle est belle que je la désire. Mais l'idée que cet espèce de … De monstre la touche me donne la nausée.

J'en ai pas dormi de la nuit. J'ai tourné. Tourné. Que ce soit physiquement ou mentalement. Qu'est-ce que je peux faire pour aider quelqu'un qui ne veut pas de mon aide ? J'ai soupiré. Grogné parfois. Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Si elle est si malheureuse, pourquoi est-ce qu'elle ne combat pas ? Même si c'est pas directement elle même, je lui ai proposé. Pourquoi est-ce qu'elle ne m'utilise pas ?

Alors que je reviens de ma séance d’entraînement matinale, je la vois dans le jardin. Pour la première fois depuis un moment, elle semble seule. Je regarde à gauche. Je regarde à droite. Je ne vois pas un de ces odieux prêtres la regarder de loin. Je m'avance dans le jardin. Est-ce qu'elle m'a remarqué ? Elle s'éloigne de la porte, en tout cas. Discètement, comme si de rien était, je longe les murs. Regarde par les fenêtres. On ne sait jamais, leur perfidie n'a pas d'égal. Non. Elle est visiblement bien seule.

Je m'approche. Doucement.

Que dire ? Que faire ?

Je soupire alors que j'approche de plus un plus. Un bruit derrière moi me fait sursauter. Je me cache derrière un arbre. Et pousse un soupire de soulagement. Ce n'était qu'une branche qui tombe. Je reprends mon avancée jusqu'à être devant elle. Je la regarde et lui adresse un grand sourire. Malgré mon ressentiment, une fois confronté à son joli minois et à ses boucles rousses, je ne peux pas rester en colère.

« Bonjour Ryme. »

Ma voix est basse. Je n'ai pas envie qu'on nous entende.

« Pour une fois, il semblerait que les corbeaux n'ont pas leurs yeux posés sur toi. »

Je lui souris. Elle va me comprendre, non ?

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Ryme

Classe : Mage blanc

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Ryme

Invokeure

Mer 30 Aoû 2017 - 9:43
Ryme ne perdait pas la tête. Mais sa résolution et son cœur, eux, se fripaient alors qu'elle posait ses yeux sur lui. Pourquoi est-ce que tu me souris ? Se demandait-elle alors qu'un pincement sourd se propageât depuis son aorte. Depuis quelques semaines, peut-être deux ou trois, elle essayait de l'éloigner, le plus loin possible. C'était mieux pour lui. Pour elle. Le retour à la réalité avait été dur, car la parenthèse qu'il avait créée dans sa vie, malgré le contexte, était presque enchanteresse. Mais, maintenant que Ryme se savait condamnée, elle n'allait pas l'envoyer à l'échafaud pour elle, pour faire plaisir à ses promesses de grand mâle.
La jeune femme se mordit la lèvre, peut-être un peu trop fort en regardant le décor plutôt que Cillian. Ils étaient à une distance raisonnable l'un de l'autre, mais pourtant, elle pouvait sentir l'odeur de légère sueur qui imprégnait son corps. Corps qu'elle ne s'était pas privé d'examiner secrètement certains jours où, il renonçait à elle. Le voir abandonné lui faisait toujours mal. Mais c'était mieux, non ? Il avait meilleure mine depuis qu'elle avait cessé d'être une nuisance. La Voix savait aussi qu'il occupait son temps à reprendre une certaine forme physique et c'était aussi, pour cela, qu'elle n'osait pas porter le regard sur lui. Les sentiments qu'elle avait pour lui, eux, n'avaient pas changé et elle avait peur d'y ajouter d'autres nuances qu'elle ne saurait pas contrôlé.

Mais ne pas répondre était un risque : le perdre. Ryme libéra alors sa lèvre inférieure de l'emprise de ses dents. La lippe palpitait doucement, rouge vive.

"En effet. La Grande Corneille est partie pour... Affaire, aujourd'hui. Les oisillons restent calmement dans le nid en attendant le retour de la nourriture." Déclara-t-elle sur le même ton doux et secret qu'il avait employé.
Le terme affaire était ce qu'elle avait trouvé de mieux pour ne pas lui parler du mariage. Mais lorsque finalement son regard glissa sur lui, sa détermination fondit un peu.

Qui aurait pu croire que quelqu'un aurait réussit à rendre la blouse de l'hôpital saillante ? Le regard de la jeune femme passa rapidement sur les nouveaux renflements des muscles. La différence était précise, bien que cela n'était pas frappant au premier abord. Quelque part, cela lui faisait plaisir : les obstacles pour retourner à Besaid seraient moindres dans une telle condition physique.
En baissant le regard, ses pupilles rencontrèrent ses mains. Jusqu'alors, elle n'avait jamais attention à combien elles paraissaient brutes. Il avait de belles mains, celles qui travaillent, qui manient l'arme et qui sont imparfaites. Pas comme les siennes. Une étrange pensée traversa son esprit et fit frissonner son corps : c'était avec ce genre de mains qu'elle avait envie d'être touchée, pas avec les griffes trop lisses des religieux. Son visage s'empourpra de lui-même.

"Tu... Tu as l'air d'aller mieux, je suis contente." commença-t-elle en se balançant légèrement sur ses jambes. Être debout trop longtemps lui procurait un grand sentiment d'inconfort, mais elle avait peur qu'en s'éloignant pour regagner un banc, il ne prenne cela pour une nouvelle fuite.
"Tu pourras rentrer chez toi sans encombres. Enfin, je l'espère et je prierai Yevon lorsque tu pourras sortir d'ici." continua-t-elle doucement.

Il y eut un léger silence, comme-ci évoqué son départ n'avait pas été une bonne chose à faire. Pourtant, elle avait eut l'impression de se montrer claire lors de leur dernière discussion à cœur ouvert : elle ne voulait pas sa mort, ni son malheur. Le garder près d'elle ne ferait que l'entraîner dans une spirale misérable dont on ne pouvait pas vraiment s'échapper. Ce n'était pas ce qu'elle voulait pour l'homme qu'elle aimait, quand bien même, égoïstement, elle crevait d'envie qu'il reste. Mais elle n'en valait pas la peine. Il ne l'aimait pas.

"Je vais rejoindre le banc, si ça ne te dérange pas. Rester debout est encore un peu... Pénible." déclara-t-elle pour renouer le dialogue. Ou pour fuir un peu, le temps que son visage reprenne des teintes un peu moins rosées.

Sa démarche était maladroite, mais au moins, elle se déplaçait. La torsion de sa jambe était grotesque, mais Ryme ne se laissait pas abattre et marchait, le plus possible, avec la tête et le regard bien droit. Son orgueil mal placé ne lui autorisait pas moins. Elle prit place et poussa un soupir. D'un geste un peu trop digne, elle sortit un carré de tissu pour éponger la sueur qui avait commencé à nimbé son front et l'arrière de sa nuque à cause de la marche.

"Ca faisait longtemps. Enfin, pas tant que ça, mais ça me semble être une éternité depuis... La dernière fois." Et c'était de sa faute, elle le savait. Mais elle n'avait pas envie de prendre le risque de voir Cillian dépérir sous ses yeux, ce qui n'aurait pas manqué d'arriver si Vilhatt avait continué de le nourrir avec des gruaux et d'infâmes bouillons. Ryme essayait de se persuader qu'elle avait fait le bon choix.

"Tu crois que tu peux battre ton record de pompes de la dernière fois, monsieur odeur-de-chocobo ?" demanda-t-elle taquine, avec le regard brillant.

Cette rencontre avait un parfum de doux regret. Et quelque part, la jeune femme avait enfin ce qu'elle espérait, un peu de temps avec lui. Mais elle voyait aussi tous les dégâts que son entêtement avait engendré. Son cœur lui disait de rester, de profiter et de s'enivrer, tant qu'elle le pouvait, de son être. Son cerveau, lui, lui ordonnait de filer à l'Anglaise avant qu'elle ne ruine tout. Parce que c'est ce qu'elle faisait.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

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Cillian

Monsieur tout le monde

Mer 30 Aoû 2017 - 14:59
Elle me regarde. Elle me parle. Mon cœur est un peu plus léger. Ils n'ont pas réussi a totalement la briser. A totalement lui faire croire qu'il est mieux pour nous qu'on ne se parle plus du tout. A lui faire croire que je suis mauvais pour elle. Je retiens un soupir de soulagement. Et la regarde en souriant. C'est un répit pour elle. Pour moi aussi, au fond. Instinctivement, je me frotte les mais. Elles sont rêches. Je la regarde, un petit sourire désolé aux lèvres. Ce n'est pas très agréable a entendre comme bruit. Mes yeux se fixent sur ses joues empourprées.

Dans ma tête, c'est comme un déclic. Une-a-une, toutes les pièces du puzzle viennent se mettre en place. Elle … Elle est. Hum. Comment dire. Amoureuse ? C'est pas le bon mot. Elle ne me connaît pas après tout. Elle me trouve a son goût. Je peux le comprendre. Je ne veux pas me jeter de fleurs, loin de là. Mais de ce que j'ai lus comprendre, son entourage est fait de prêtres, et le clergé n'est pas forcément reconnu pour ses gravures de mode. Pas que j'en suis une. Mais comparé à des vieux gnoufs a moitié grabataires, c'est sur qu'un peu de muscle, ça doit changer. Ça me fait sourire. La pauvre, a quel point sa vie doit être triste pour que le moindre morceau de muscle la réveille comme ça.

Je la suis jusqu'au banc. C'est marrant, je la vois un peu différemment maintenant. Pas en moins bien. Pas en mieux. Juste, en différent. Comme si ça faisait sens, en fait. Pourquoi le prêtre ne m'aime pas. Pourquoi il m'en veut. Pourquoi tout ça. Je suis fier, un peu. J'ai l’impression de faire partie du mouvement de résistance que Ryme a contre ses maîtres. C'est sûrement stupide, comme façon de penser. Si l'on ne prends aucune action directe, elle restera toujours à leur merci. Mais c'est quelque chose. Une petite graine. Peut être pour elle une façon de voir que le monde mérite d'être découvert. Après tout, je ne suis pas vraiment le seul Cillian. Des garçons comme moi, il y en a des milliers.

« Trop longtemps même. Ça m'avait manqué, parler avec toi. »

Je lui souris. C'est vrai. Même si j'ai tendance à ne me concentrer que sur les effets que je peux avoir sur elle, il serait mentir de dire que c'était a sens unique. Pour les effets du moins. Sans elle, je n'avais plus vraiment grand monde a qui parler. Encore plus depuis que je suis devenu la bête noire de Vilhatt. Mis a part celui qui s'occupe de ma rééducation, je n'ai parlé a personne depuis cette journée là. Et encore, on parle uniquement travail, si vous voyez ce que je veux dire. Je n'en veut pas à Ryme. Elle est autant victime que moi, ici. Je souris à son autre remarque.

« Tu veux que l'on vérifie ? »

D'un geste rapide, je perds de nouveau mon haut. Je m’échauffe un peu. Ça tire. Après tout, j'ai déjà fait une bonne séance d’entraînement ce matin. Je ne pourrai pas donner tout de moi pour cette démonstration, mais elle m'a juste demandé de faire mieux que la fois dernière. Pas très difficile. Je lui lance mon haut à la figure.

« Tu veux compter ? »

Doucement, je me met en position et commence l'exercice. Bien vite, j'arrive à dix. Puis vingt. Trente. Quarante. Cinquante. Ça commence à devenir difficile a la soixantième. Et je tombe après la soixante-neuvième. Je reste au sol quelques secondes avant de rouler dos contre terre.

« Alors ? C'était mieux, non ? »

Je souris, même si ce n'était pas si bien que ça. Je suis encore loin d'être au top de ma forme. Mais bon. C'est pas grave. Je vais continuer à m'entrainer. A utiliser les ressources que me donne Vilhatt pour le faire tomber. Et ce sera magniquement. Je tourne mon visage vers elle.

« J'ai besoin de continuer à m’entraîner. »

Mon air s’assombrit un peu. Deviens plus sérieux. Je me redresse de façon à être assis par terre. Je la regarde dans les yeux et parle un peu plus bas.

« Après tout, je ne vais pas repartir tout seul vers Besaid. Et je ne pense pas que ce sera un voyage de tout repos. »

Je détourne un peu le regard.

« Il y a un temple là bas, non ? Valefor, c'est ça? »

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Ryme

Classe : Mage blanc

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Ryme

Invokeure

Mer 30 Aoû 2017 - 16:12
Quelque part, elle était contente que rien - ou presque, n'ait jamais entre eux. Malgré les longs jours de silence, ils se retrouvaient là, comme-ci le temps n'avait pas eu d'emprise sur leur relation. C'était faux, bien entendu. Pour elle, l'isolement et la contrition avaient été des catalyseurs et il ne se doutait probablement pas des dégâts qu'il causait dans sa résolution, son esprit, rien qu'avec des mots. Et des mots, elle n'arrivait pas vraiment à en placer sur les raisons de ce qui l'animait. Était-ce son sourire ? Sa façon d'être ? Sa voix ? Sa personne tout entière ? Ou était-ce l'attrait du choix. Elle n'en savait rien, mais pour quelques instants de plus ensemble, elle était prête à payer le prix fort.
Il lui confia que leurs discussions lui avaient manqué. Drôle d'idées, puisque la dernière fois, la jeune femme n'avait fait que se plaindre avant de lui claquer la porte au nez. Et puis, il fallait avouer qu'ils ne parlaient pas beaucoup, en général, bien que Ryme se souvenait encore du monologue, un peur dur, qu'elle lui avait donné au sujet de son œil. Il n'était vraiment pas rancunier. Quelque part, la Voix espérait qu'il y avait une raison, un motif qui faisait qu'il revenait à elle malgré tout.

Le défi qu'elle lui avait lancé trouva un écho chez lui. Avec désinvolture, il lui lança sa chemise. Bon dieu, pourquoi faisait-il ça ? Tout le sang de Ryme monta automatiquement dans ses joues. Si, la première fois, la situation l'avait un peu gênée, à présent, elle la plongeait dans un trouble profond. Devait-elle regarder ? Détourner les yeux ? Compter ?! Son esprit tournait à toute vitesse, sans qu'elle ne trouva une réponse. Son cœur, lui, pulsait si vite qu'elle avait l'impression que l'organe ne battait tout bonnement plus. Sans attendre de réponse, il se mit en place, les mains ancrées dans le sol et les épaules arquées, prêtent a exécuter l'exercice.
Le regard fiévreux, Ryme se décida à lui accorder de l'attention. Le corps masculin n'avait pas de secret pour elle. Le corps féminin non plus. Mais pourquoi le sien, en particulier réveillait l'avarice du désir chez elle ? Après tout, les Voix de Yevon était une organisation mixte et la plupart des membres masculins possédaient des physiques avantageux. Ryme avait fréquenté plusieurs hommes de la troupe. Mais, jamais encore quelqu'un ne lui avait fait cet effet. Vilhatt lui faisait horreur, quand bien même il usait de charmes et de toutes ses connaissances, espérant ainsi qu'elle lui fonde entre les doigts, qu'elle devienne docile. Et ce qui faisait enrager le prêtre, par-dessus tout, c'est qu'il savait parfaitement, que lorsqu'elle était avec lui, c'était à ce corps-là, qu'elle avait sous les yeux, auquel elle pensait. Pas au sien. Pas à un autre. Celui de Cillian. Avec ses magnifiques imperfections. Les cicatrices qui le couturaient comme une carte qui racontait l'histoire du jeune homme. Il y avait encore quelques bandages, mais, les plus gros s'étaient envolés, laissant à Ryme le loisir d'imprimer dans sa mémoire, le moindre détail de son épiderme visible.

"Bien mieux. En tout cas, l'odeur reste la même, c'est rassurant, je suppose !" Déclara-t-elle lorsqu'il tomba au sol, épuisé par l'effort.

Ryme détourna le regard, espérant que le feu de ses joues s'envole alors qu'elle chassait les pensées lascives qui l'accablaient et la désignait comme coupable de bons nombres de blasphèmes. La jeune femme tira légèrement sur le col de sa propre robe d'hôpital. L'air frais s'y engouffra et la fit frissonner. Rien de mieux pour redescendre sur Terre. Il déclara avoir besoin d'un peu plus d'entraînement. Parce que le voyage jusqu'à Besaid, il ne le ferait pas seul.
Ryme n'en croyait pas ses oreilles et pourtant, il était sérieux. Son regard ne laissait aucun doute quant à ses intentions. La gorge de la jeune femme se serra. Maintenant qu'elle semblait avoir ce qu'elle voulait, elle doutait. Devait-elle accepter sans condition et tout risquer, y comprit la vie de Cillian, pour gagner un semblant de liberté ? Avec l'épée de Damoclès qui gisait au-dessus de sa tête, elle était si tentée d'accepter. De réduire la distance entre eux et... Non. Elle se ravisa. Ils venaient de se retrouver, une démonstration d'affection gâcherait tout, même si elle crevait d'envie d'enfin connaître la sensation de ses lèvres sur la sienne et la saveur que pouvait avoir ses baisers.

" Oui, c'est ça." dit-elle en souriant.
" Mais mon avis sur la question n'a pas changé. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi. Pas comme ça. Pas pour rien." Ryme s'avança un peu sur le bord du banc. Elle releva la robe qu'elle portait jusqu'au ventre. Plus haut, il risquait de remarquer la compresse qui protégeait la marque que lui laissait inlassablement Vilhatt sur le corps.

" Je ne peux pas marcher. Tu ne pourras pas me porter sur des kilomètres et des kilomètres. La blessure que j'ai mettra plusieurs mois avant de pouvoir pleinement guérir. Peut-être même des années et, c'est vrai que je n'ai plus de suture, ; mais j'ai mal. Tout le temps. Poser le pied par terre est une sensation infâme. Je n'arriverais jamais jusque là-bas... Parce que je ne..." Sa gorge se serra.

" Je n'aurais tout simplement pas le temps d'être assez forte."
Finit-elle par avouer, douloureusement, tout en se laissant glisser du banc, pour être aussi au sol. Malgré sa jambe, elle arriva à se mettre à son niveau. Elle lui redonna sa chemise, avant d'avancer sa main vers son visage. Ses doigts fins caressèrent les pommettes, le front, les arcades sourcilières et l'ovale de son visage. Ryme ne cherchait pas ses yeux, elle se laissait portée par l'attraction qu'elle éprouvait.

" Vilhat... Il... N'est pas là aujourd'hui, car il est partit ordonner un mariage. Le mien. Avec lui. Il aura lieu dans moins d'un mois." soupira-t-elle en laissant retomber sa main à côté d'elle.
" Je préfère te savoir en vie, même si j'ai le cœur et le corps en miettes, quelque part dans ce monde, plutôt que mort pour une cause perdue d'avance."

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

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Cillian

Monsieur tout le monde

Mer 30 Aoû 2017 - 17:02
Je soupire. Garde le contrôle sur tes émotions Cillian. Garde le. Ne t'énerve pas. Elle est une victime. Tout autant que toi. Je la regarde. J'ai envie de la secouer. J'inspire une grand coup. J'expire aussi fort.

« Tu sais Ryme. Je suis un grand garçon. »

Je me passe la main dans les cheveux. Mon visage est serré. Pas en colère, mais concentré. C'est peut être la première fois qu'elle me voit comme ça. Tout ce que j'ai pu voir avant a disparu. Même son corps pratiquement dénudé.

« Je suis un gardien. La question pour moi n'est pas de savoir si je vais dépenser ma vie, mais comment je vais dépenser ma vie. »

Je soupire. Comment lui faire comprendre ce que je veux dire sans le vexer. Ou sans la blesser. Je me gratte le menton.

« Si j'ai envie de t'aider, ce n'est pas toi qui décide. Et je ne fais pas ça que pour toi. »

Je pose ma main sur son épaule. Doucement. Mon but n'est pas de l'écraser. Mais de lui faire sentir ma chaleur. Ma volonté.

« Je ne suis sûrement pas autant versé dans les écritures que toi, mais j'ai, comme tout le monde, eu des cours sur Yevon. Et sur Sin. Et de ce que j'ai compris, Sin est une punition. Pour nos péchés. Nos erreurs. Tu vois de quoi je veux parler, non ? »

Je me détends un peu. Mon bras retombe le long de mon corps.

« Sin, c'est eux. Les Voix. C'est Sin. Ils sont la raison pour laquelle on souffre. Peut être pas toute la raison, je ne sais pas. Mais ils en font parti. Et je suis un gardien. C'est mon rôle. Combattre Sin. »

Je fronce le sourcil.

« Tu va me dire qu'ils ne sont pas tous comme ça. Qu'il y en a des bien. Qui t'ont aidé. »

Je serre le poing et hausse très légèrement le ton.

« Je m'en moque. Ils n'ont rien fait pour te sauver. Pour vous sauver. Ils sont complices. Je ne dis pas que je vais les tuer. Je n'en ai aucune envie. Même pas Vilhatt. Enfin, ton futur mari, visiblement. »

C'était peut être un peu cruel. Mais je pense qu'elle a besoin d'avoir la réalité en face.

« Et peut être que tu va me dire que c'est un mal nécessaire. Je m'en moque. Notre société est déjà basée sur le sacrifice. C'est assez. Pas plus de sacrifices. Si nous sommes, en tant que gens, capables d'accepter ça, alors que Sin nous tue tous. Aucun regret. »

Je soupire.

« Je ne sais pas ce que je vais faire. Mais ce que je sais, c'est que tu ne te poses pas la bonne question. Le futur, ce n'est pas soit on part a deux, soit je pars seul. C'est soit on lutte a deux, soit je lutte seul.. »

Mon visage se détends un peu alors qu'une lueur de peur naît dans mon regard.

« Et puis, je t'aime bien Ryme. Je ne veux pas que tu souffres plus. Tu ne peux pas vivre dans un monde ou je suis mort pour une cause perdue d'avance ? Je ne peux pas vivre dans un monde ou tu souffres. »

Je passe ma main dans ses cheveux et sourit doucement.

« Et puis, je ne suis pas un aussi mauvais combattant que ça. Tu pas comme si je suis perdant. J'ai juste a te protéger jusqu'à ce qu'on arrive au temple de Bahamut. Une fois que tu es Invokeuse, tu es libre, non ? »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Mer 30 Aoû 2017 - 21:36
Elle le laissa parler. Sans un mot. Elle écoutait, elle entendait. Le message passait ; plus ou moins. Au final, ce qui la dérangeait le plus était le fait qu'il considérait son rôle de Gardien comme étant un trait acquis et que, par conséquent, il en allait de sa vie de continuer ce rôle. Au final, il ne souhaitait la protéger que parce que ce devoir était inscrit dans son ADN. Peut-être, aurait-elle dû rester silencieuse quant au fait qu'elle avait essayer de rejoindre le temple de Shiva ? Mais, au final, ses paroles comme ses gestes eurent raison de son esprit revêche. Il avait raison, d'une façon.
Les hommes comme Vilhatt n'étaient pas des bons Yevonites. Ils dévouaient les arts capables de soulager la population à leur propre profit. Et d'autres enfants, souffriraient tant que la roue infernale ne serait pas brisée. Si, Ryme ne souhaitait pas la fin de cette organisation, elle voulait mettre en lumière les années de souffrance et d'abus qu'elle avait vécue. Les griefs qu'elle portait à l'église étaient nombreux, mais en même temps, elle faisait partie des Voix les plus connues, et donc, faisant d'elle une cible de choix pour l'avidité de certains.

Devenir Invokeure, elle avait fait une croix dessus en étant blessée. Partir en voyage, aux quatre coins de Spira, ce n'était pas une tâche évidente. Elle mettrait des années plutôt que des mois. Et malheureusement pour Ryme, abandonné la reconduirait à la case départ : dans les griffes de l'organisation. Au bout du chemin, il n'y avait que la mort. La sienne et celle de Cillian. Mais, comme il le disait, il était un grand garçon. Si, au final, elle abandonnait après quelques années à courir le monde, lui, n'aurait qu'a retourner à Besaid. Ou fuir avec elle, quelque part où Yevon n'irait pas les chercher. Encore fallait-il qu'il veuille s'aventurer sur ce terrain-là avec elle.
Le silence commençait à s'étirer un peu trop, et même si la sensation de ses doigts dans sa chevelure lui procurait d'agréable picotements à la jonction de sa colonne vertébrale et du bassin, elle devait lui répondre.

"Libre de mourir, oui." répondit-elle un peu laconiquement en pressant son visage dans le creux de la main du jeune homme. "Je ne suis pas comme ton frère. Si je décide de tout arrêter, je serai réintégrée à la troupe. Et tout recommencera. Je n'ai pas d'autres choix que d'aller à Zanarkand."

Et tous les deux savaient ce que cela impliquait. Un long voyage, dangereux, ou la moindre erreur se soldait par un décès. Et, si Sin revenait, il faudrait que Ryme l'affronte, et qu'elle perde ou sorte vainqueur, elle en mourrait de ce combat.

"Il nous faudra un plan pour partir avant la cérémonie, je n'ai pas vraiment envie de devenir Madame Archibald Vilhatt. Bien que j'avoue trouver l'idée d'une évasion en plein mariage séduisante, je ne pense pas que ce sera le meilleur moment pour filer." plaisanta-t-elle doucement.

Même les préparatifs que le prêtre lui avait décrite hier lui faisait horreur. Essayer des robes, des heures chez le coiffeur pour "dompter" les boucles de sa chevelure... Tout cela ne lui faisait guère envie surtout pour un homme qu'elle abhorrait.

"Je ferais de mon mieux pour briser cette roue. Je serais ravie d'avoir ton aide, au moins jusqu'à l'île de Besaid. Après, tu seras libre de te reposer avec les tiens, si c'est ce que tu souhaites à ce moment-là."

Lentement, elle glissa ses doigts dans ceux de Cillian avant chercher l'attention de son unique prunelle par son propre regard. Le fait qu'il ne soit devenu borgne ne la dérangeait pas, le vide de l'œil blessé faisait partie de sa personne, qu'elle acceptait toute entière. Un sourire commença à naître sur son visage, alors qu'elle sentait la chaleur d'une nouvelle résolution la cueillir. Elle avait peur, mais quelque part, elle savait qu'elle n'était pas seule et qu'en cas de pépin, elle pourrait compter sur lui.
Paisiblement, bien que le reste de l'hôpital commençât à se réveiller, elle porta la main qu'elle tenait à ses lèvres. Elle y déposa un baiser porteur de toute l'affection et de la gratitude qu'elle lui portait, après quoi, elle lui offrit un sourire aussi chaleureux que sincère.

"Tu ne devrais pas être aussi gentil avec moi, tu sais." murmura-t-elle en libérant la prise qu'elle avait sur ses mains, non sans une dernière pression plaintive et une expression triste sur le visage.

La Voix allongea sa jambe valide avant de la plier. Elle utilisa toute la force dont elle disposait pour se relever maladroitement. Elle nettoya les quelques brins d'herbe qui s'étaient invités dans le tissage de sa tenue.

"Je pense que je pourrais essayer de retarder les préparatifs, le plus possible, en étant capricieuse et difficile à satisfaire. Je devrais le payer, tôt ou tard..." Commençat-elle en portant inconsciemment une main sous son sein gauche "mais je pense que ça devrait aller. Il ne fera pas attention à toi, ou tes agissements. Je ne vais pas pouvoir beaucoup aider. Je pourrais essayer de dérober les clefs de la grande porte, un jeudi soir..."

Un frisson de dégoût agita sa peau, ses muscles et lui tira un rictus sarcastique. La liberté était à porter de main, du moins, elle l'espérait.

"Cillian ?" dit-elle doucement, le regard perdu dans le vague du ciel. Elle attendit d'entendre un grognement ou un son avant de se retourner vers lui.

"Merci." Prononcèrent ses lèvres, tandis que son regard, lui, disait tout autre chose.

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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Jeu 31 Aoû 2017 - 11:49
Mon cœur s’accélère un peu. Est-ce que j'ai choisi les bons mots ? Est-ce que je n'ai pas été un peu loin en traitant ce qui est, malgré tout, sa famille adoptive ? Autant, sur le coup, l'adrénaline courrait dans mes veines et je n'ai pas réfléchit à ça, autant maintenant que l'excitation du moment est partie, je sens le stress et la peur poindre. Je me frotte de nouveau les mains. Il ne faut pas que je montre mon léger inconfort. La convaincre, si moi même je ne suis pas totalement convaincu, ça risque d'être dur. Je cille un peu a sa première remarque. Elle ne va pas revenir sur ça quand même. Elle enchaîne sur un hypothétique destin si le pèlerinage échoue. C'est vrai. Mais peut être qu'ils pourront laisser traîner le pèlerinage jusqu'à ce que la jeune femme ne soit plus aussi … intéressante.

Elle évoque ensuite un plan. Mes épaules se redressent. C'est ce que je veux entendre. Pour la féliciter, je caresse doucement son visage avant de retirer ma main. Je sens mon cœur battre alors que la résolution qu'elle acquiert rentre en raisonnance avec la mienne. Qu'elle m'utilise. Qu'elle se serve de moi comme les fondations de sa rébellion. C'est un rôle qui me convient tout à fait. Doucement, je presse sa main. C'est agréable. Sa peau est douce, comparée à la mienne. Je me laisse me plonger dans l'instant. Doucement, je retire tout mes tracas de ma tête. Il n'y a plus qu'elle et moi. Si … Si nous n'étions pas qui nous sommes, c'est quelque chose que j'aurai pu apprécier. Elle retire sa main, ce qui me renvoie doucement au monde réel. La voix un peu amère, je lui réponds.

« Il faut bien que quelqu'un le soit Ryme. »

Elle parle ensuite plan. Okay. Très bien. Fais tant que tu peux, Ryme. J'essaierai de berner les médecins autant que possible, pour m'acheter du temps ici. Au plus je retrouve ma forme, au plus je pourrai t'aider. Sa voix me sort de mes idées.

« Oui ? »

Je souris tristement alors qu'elle me remercie. Ce que je fais, n'importe quel humain doté d'un cœur le ferait, je pense. Ca en dit plus long sur le monde que sur moi, le fait que je sois le premier à t'aider, Ryme. Ne me remercie pas. Insulte le monde qui t'a laissé tremper dans le sumac vénéneux dans lequel tu te trouves. Doucement, je pose ma main sur son épaule.

« Tu sais, par chez moi, on dit qu'il ne faut remercier que quand la chose est faite. Tu me remerciera quand on boira un cocktail sur la plage de Besaid, okay ? »

Je soupire doucement. Même si j'essaie de faire en sorte d'être sur de moi, je redoute un peu tout ce que l'on va avoir à faire. Fuir l’hôpital ne sera pas facile. Fuir Bevelle ne sera pas facile. Atteindre Besaid ne sera pas facile. C'est sûrement le premier endroit où ils vont nous chercher. Il faudra naviguer discrètement. Je n'aurai sûrement pas de moyen de rentrer en contact avec mes parents. Je me perds dans mes pensées. Est-ce qu'il ne vaudra pas mieux se cacher avant d'aller dans un temple ? Le temps qu'elle reprenne des forces. Il faudra peut être la raser aussi. Ses magnifiques boucles rousses sont malheureusement un trait un peu trop repérable. Je secoue doucement la tête. Penser à tout ça me donne mal au crâne. On est du coté de la justice. De ce qui est bon. L'univers nous aidera, non ?

« Par contre Ryme, je vais te demander une chose. Si tu le peux, essaie de ne plus me laisser seul comme ça. »

Je lui adresse un sourire triste. Dans un sens, elle a beaucoup de gens qui s'occupent d'elle. Même si c'est très souvent avec des idées délétères, elle n'est pas aussi seule que moi. Je me sens un peu mal de penser comme ça. C'est de ma faut après tout. J'aurai pu me lier d'amitié avec quelqu'un d'autre. D'autres patientes ont bien essayé de me parler. D'autres patients aussi. Mais … Je n'étais pas près à faire ami-ami à cette époque là, et maintenant, ils ont du sentir que je n'étais pas en odeur de sainteté auprès du personnel, et personne n'est revenu me parler. Et ce n'est pas facile à vivre, surtout que mon seul oasis dans ce désert ne me parlait plus.

« Je sais que ce n'était pas … volontaire, mais ... »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Jeu 31 Aoû 2017 - 14:10
Non, il ne faut pas qu'il soit gentil. Sinon, le mur qu'elle avait réussit a crée entre la réalité et ses sentiments allait se fendiller, de plus en plus jusqu'a ce qu'il ne soit plus que des décombres. Par fierté, elle refusait encore de céder. Mais pour combien de temps ? Peut-être pas si longtemps que ça, si elle se lançait bercer par les illusions de sa demande. Il était cruel, quelque part. Il savait, peut-être, ce qui l'animait à son égard et pourtant, il ne se privait pas pour malmener le cœur de Ryme.
La jeune femme déglutit un peu difficilement lorsqu'il évoqua une boisson sur la plage de Besaid. Pour être honnête, elle s'y voyait déjà. Son esprit lui faisait imaginer une mer turquoise, l'odeur iodée et sableuse de la peau de Cillian près d'elle, dans un parfait moment d'éternité. Et puis, il lui demande de ne plus le laisser seul. Il ne pouvait pas dire ce genre de choses par pure amitié n'est-ce pas ? Avait-elle le droit de rêver un peu ?

"Je suis désolée. Je pensais bien faire." commença-t-elle en s'approchant à nouveau, le regard rendu néduleux par la confrontation de toutes ses émotions qui s'entrechoquaient.
"Je trouvais ça plus supportable d'être punie plutôt que de te voir encore manger du gruau. Sans une alimentation correcte, tu n'aurais jamais guéri. Beaucoup d'autres patients et patientes parlaient de toi, parfois, alors je m'étais que tu m'avais oubliée ou tout du moins, remplacée..." murmura-t-elle doucement en déposant une main affectueuse sur l'un des avant-bras de Cillian, comme-ci, elle voulait vérifier que le muscle n'était pas qu'une illusion d'optique, mais bien le résultat de la souffrance qu'elle avait engendrée.

"Et puis, je te répondais, tu sais. Toutes les nuits, j'essayais de me souvenir le plus possible de tout ce que tu avais pu me dire dans une journée, et je te répondais." continua-t-elle, avec un léger trémolo dans la voix.

C'était un geste inutile, et qui n'avait pas besoin d'être mis en lumière. Mais, elle tenait à ce qu'il sache qu'elle ne l'avait pas abandonné à son sort, seul. Elle était restée, à distance, certes, mais elle avait toujours été là. Un peu comme la lune, éclipsée par la lueur du soleil en plein jour. L'avantage de ne pas pouvoir dormir à cause de la douleur. Et la veille, lorsqu'elle était revenue... Elle savait qu'il ne dormait pas. Mais elle avait trop honte pour venir le voir. Quel aurait alors été sa réaction ? Elle l'avait senti tendu, en colère. Sans doute trop amer pour recueillir son malheur et son mal-être. Comme elle lui avait déjà dit une fois, mentir était plus facile. Surtout par omission.

"Mais je ferais de mon mieux pour ne pas te laisser. Vilhatt ne me laissera probablement pas le choix souvent, mais je résisterais, juste un peu pour qu'il ne comprenne pas que je me bats pour de bons. Il ne devrait pas non plus, imaginé que tu sois impliqué, puisqu'officiellement, nous ne communiquons plus, même dans notre chambre."

Une attitude trop mielleuse de sa part ? Le prêtre comprendrait. Trop revêche ? De même. Il faudrait que Ryme trouve le juste équilibre entre la jeune femme docile que Vilhatt attendait et l'attitude de rébellion qui courait dans ses nerfs. La lettre qu'il gravait un délice non-caché supporterait bien quelques centimètres de plus en profondeur avant de devenir trop douloureuse. Avec un peu de chance, le peu de temps qu'elle pourrait grappiller en étant rebelle serait suffisant à Cillian pour être complètement remis et que leur plan se mette en marche.

La Voix s'était rapprochée de lui, de quelques centimètres, tout en parlant. Et ce nouvel écart changeait tout. Elle était proche, peut-être trop. Elle pouvait sentir la chaleur du corps de son auto-proclamé Gardien et voir quelques veines donner des teintes rose et violine à sa peau. Derrière la fragrance de sueur encore fraîche, se cachaient les odeurs de la mer, du vent et du sable. Et c'est à ce moment-là que la raison de Ryme décida de foutre le camp. La main qui était posée sur le bras du jeune homme glissa doucement vers son torse tandis que son autre paume venait également s'y apposer. Son épiderme à elle, était froid, son touché était léger. Ryme semblait aussi bien fragile que sensuelle alors qu'elle exprimait une facette d'elle qu'elle ne lui avait encore jamais dévoilée.

Malgré la douleur et les tremblements qui agitaient sa chair, la chanteuse commença à se mettre en extension sur la pointe des pieds. Ils faisaient vingt bons centimètres d'écarts. Sa posture à elle seule ne pouvait pas permettre la rencontre de leurs lèvres à elle seule, espérant qu'il la rencontre à mi-chemin. Elle ferma lentement les yeux après avoir longtemps posé sur lui un regard dévorant, comme-ci, d'elle-même, elle connaissait déjà la réponse à cette invitation insensée.

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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Ven 1 Sep 2017 - 14:05
Encore une fois, on a voulu me protéger comme si j'étais un enfant. Je ne fais pas de remarque, mais je soupire intérieurement. Je suis un grand garçon. Un adulte. Je n'ai pas besoin qu'on se sacrifie pour moi. Je n'ai pas besoin que l'on prenne des décisions pour moi. Je n'ai surtout pas besoin qu'on décide de choses pour moi sans m'en parler. J'aurai guéri. Même si pas ici. Je serai retourné chez moi et j'aurai fini ma convalescence chez moi. Mais bon. C'est aussi grâce à ça que j'ai trouvé en moi la résolution de lutter contre les Voix. Si ils sont capable de faire ça juste parce qu'ils peuvent, Yevon seul sait quelles horreurs ils peuvent faire.

Je fronce doucement le sourcil. Elle me répondait ? Mais … Je n'ai jamais rien entendu. De quoi peut-elle bien parler ? A moins que ce soit une image ? Genre, elle me répondait dans sa tête ? Ou alors, quand je dormais ? Hum. Je ne comprends pas vraiment le concept de cette histoire, mais après tout, pourquoi pas. Ça me chauffe quand même un peu le cœur. Elle ne m'avait pas totalement oubliée, à sa façon. Je lui adresse un sourire tendre. Elle me parle ensuite de ses plans. Ça me semble correct. Je présume que je ne suis plus une menace pour Vilhatt. Il doit prendre cet entrain que j'ai à me faire plus fort comme une envie de partir au plus vite. Il n'a pas totalement tort, dans le fond. Je ne tiens pas à rester dans cet hôpital plus longtemps qu'il ne le faut. La seule donnée qui doit lui manquer, c'est le fait que mon chemin de sortie passe sur son corps. Et pas d'une façon qu'il aime. Ce n'est pas une jeune fille effrayée qui va le caresser. Loin. De. La.

Sa main glisse sur mon corps avant de s’arrêter sur mon torse. Je suis partagé entre un frisson et la douleur. Même si, visuellement, mon corps est dans un état correct, il ne faut pas oublier que la plupart de mes blessures étaient internes. Je grimace doucement et elle pose son autre main sur moi. Ma gorge se serre. C'est … Une situation que j'ai déjà vécue. Elle se redresse vers moi, lèvres tendues.

Mon cœur bat à tout rompre. C'est vrai que c'est une jolie femme. Que je l'aime bien. Bordel, qu'est-ce que je dois faire ? Putain, elle me prends par surprise là. Doucement, je baisse mon visage jusque elle. Doucement, avec une tendresse dont je ne me savais pas capable, mes lèvres entrent en contact avec …

Son front.

Je n'ai pas pu aller plus loin. J'en suis désolé Ryme, mais … Je soupire légèrement et l'attire contre moi dans une courte et chaste étreinte avant de la lâcher.

« Je … Hum. »


Ma gorge est sèche. Repousser une demoiselle n'est pas une chose aisée. Encore plus quand, au fond, elle vous attire. Je la regarde avec un peu de tristesse dans le regard.

« Je … Tu es gentille. Intelligente. Douée. Mais ... »

Je déglutis.

« Je ne crois pas qu'on soit dans la meilleure situation pour ce genre de choses, tu ne penses pas ? Et puis, est-ce que tu es sure que c'est vraiment ce que tu veux ? »

Je la regarde. Elle doit juste être perdue dans ses sentiments. Je suis sûrement la première, et peut être même la seule personne qui lui propose de la sortir de son enfer. Tout doit se mélanger. J'ai aussi peur que ce soit juste une expression de … De comment on lui a appris a remercier les hommes qui font des choses pour elle. Et Yevon m'en soit témoin, c'est un cercle que je veux briser. Je passe ma main sur son visage.

« Garde tout ça en toi pour quand tu sera libre, d'accord ? Quand ce sera fait, tu reviendra me voir, et si ton cœur te le demande toujours, essaie de nouveau de m'embrasser. »

Je lui adresse un sourire chaleureux. Est-ce que c'est une promesse que je pourrai tenir ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas si je pourrai quitter Bevelle en fait. Mais elle a besoin de cette force. Peut être que j'aurai du l'embrasser, en fait.

« Bon ... »

Je toussote. Je ne sais pas trop quoi faire.

« Tu veux faire un tour ? »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Sam 2 Sep 2017 - 10:06
Oh. Malgré les bras qui l'entouraient dans un bref instant, Ryme resta figée. Elle lui avait ouvert son cœur pour qu'aussitôt, il referme le sien, la laissant dans une situation délicate et douloureuse. Le rouge lui monta aux joues, mais pas de bonheur, de plaisir ou d'une autre sensation positive. Non. Elle avait honte. Finalement, il n'était que gentil. Il n'était qu'un ami. Et la descente était rude. S'il semblait être déçu de voir qu'elle avait un comportement protecteur envers lui quand bien même il était un "grand garçon", comme lui-même l'avait dit ; elle était dévastée de voir qu'il ne la pensait pas capable de raison et de désirs propres. Et cela lui faisait mal. Finalement, voyait-il vraiment au-delà de la Voix qu'elle était ? Ryme commençait à en douter.
Cependant, il semblait vouloir être utilisé, parfait, c'est ce qu'elle ferait. Quelque part, elle savait que ces émotions étaient dictées sous le joug de la frustration, de la tristesse et de la gêne.

Malgré les larmes qui lui montaient aux yeux, elle serra un peu les poings, endurant sagement le rejet. Aussi loin qu'elle s'en souvenait, c'était la première fois que quelqu'un lui résistait. Des cœurs, elle en avait déjà brisé des dizaines, peut-être même des vingtaine. Mais aujourd'hui, c'était le sien qui était en miette.
Il lui était particulièrement difficile de reconnaître qu'elle s'était fourvoyée. L'idée de réessayer après leur évasion, qui était supposément lui donner un peu d'espoir quant à la réciprocité de ses sentiments ne la toucha pas. Pourquoi recommencer ? En matière de relation humaine, il fallait avouer qu'elle n'était pas vraiment opiniâtre, puisque ces propres sentiments ne changeaient que très rarement. La chanteuse poussa un soupir qui résuma parfaitement la situation avant de figer son visage dans un léger sourire obligé, le même qu'elle servait depuis des années aux prêtres, à Vilhatt. Elle ne le faisait pas pour le blesser - et à vrai dire, elle n'arrivait pas à penser aux propres sentiments qu'il éprouvait à l'instant t, mais pour se donner un peu de consistance. Après tout, qu'y avait-il de plus désagréable de rejeter quelqu'un ? Consoler cette même personne, en larmes, dans vos bras, alors que vous ne voulez pas d'elle.

"C'est pour ça que je t'avais dit de ne pas être si gentil" murmura-t-elle entre ses dents, avec un peu d'amertume dans la voix. Juste après, il lui adressait un sourire chaleureux. Quand allait-il enfin cesser d'excorier son cœur ? Réalisait-il seulement toute l'ampleur de l'exquise douleur qu'il infligeait ? Surement pas. Le pire ? Elle ne pouvait même pas lui rendre la monnaie de sa pièce.

Il l'invita à se promener, un peu. La jeune femme grimaça un peu, discrètement. Marcher lui faisait mal. Mais peut-être qu'elle oublierait l'élancement dans sa poitrine, si celle-ci migrait dans ses jambes. Ryme inspira profondément.

"Un peu d'exercice ne peut pas faire de mal. Il faudra bien que j'arrive à marcher... Correctement, pour pouvoir m'en aller d'ici." répondit-elle tout en se dirigeant maladroitement vers le banc où elle avait laissé sa canne.

Une fois son aide en main, elle n'attendit pas vraiment Cillian. Il marchait bien et il lui serait plus qu'aisé de la rattraper, quelques foulées tout au plus. Déambuler - dans le jardin ou non, lui rappelait toujours avec cruauté ce qu'elle avait perdu. Son esprit essayait de lui redonner sa démarche d'antan, gracieuse, mesurée avec un roulement de hanches savamment calculé. Mais le résultat n'était pas le même, loin de là. Après quelques minutes dans le silence, elle jeta un coup d'œil à son compagnon, qui adaptait - sans doute, son allure à la sienne. Sa gorge se serra un peu, à ce rythme-là, ils ne pourraient jamais fuir d'ici, surtout si Vilhatt la retenait pour tout un tas de choses... Inutiles. Après tout, pour chanter, elle n'avait pas besoin de marcher.

" Je... "

Alors qu'elle se mettait enfin à parler, un éclair déchira le ciel. Presque aussitôt après, une pluie battante se mit à fendre les nuages. Les gouttes froides de l'orage parfumaient la terre et le jardin tout entier. Ryme ne remarqua pas si Cillian lui proposa de l'aide pour se mettre à l'abri, trop absorbée par la beauté et les bienfaits ce débordement inattendu. Au bout de quelques secondes, elle se dirigea néanmoins de bon cœur vers le grand chêne pour y trouver refuge.

" Pile quand j'allais dire qu'on avait composé une nouvelle chanson pour moi. Est-ce un moyen pour Yevon de me dire que je devrais arrêter de chanter ?" demanda-t-elle avec un léger rire dans la voix alors qu'elle roulait avec adresse ses cheveux entre ses doigts pour enlever le surplus d'eau dans leurs boucles.

" Avant, je voyais mes chansons comme un moyen de faire plaisir aux gens. De leur faire entendre ce qu'ils voulaient, pour les consoler, les rassurer. Un peu comme un match de Blitz permet de s'évader. Alors, j'essayais toujours de raconter de belles histoires dans mes paroles." commença-t-elle tout en portant son regard sur lui.

"Mais je commence à réaliser, que, j'ai plus de poids que je le pensais."

La Voix laissa un silence s'installer entre eux.

"Si... Pour une raison ou pour une autre, tout ceci se passe mal. Ou que je ne peux pas fuir. Ne t'entête pas et part, retourne à Besaid. Moi, on me pardonnera. Je pourrais toujours chanter et combattre de cette manière."
Murmura-t-elle doucement, avant de détourner le regard pour regarder la pluie tomber.

La mélodie que l'on avait créée pour elle dernièrement lui revint alors en tête. Comme elle n'attendait ni réponse, ni arguments, Ryme se mit à fredonner paisiblement.

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