Ryme
Invokeure
Sam 12 Mai 2018 - 10:25
Les sourcils de Ryme se relevèrent doucement lorsqu'il la remercia. C'était gentil, mais pourquoi formulait-il cela ? Elle n'avait rien fait, si ce n'était lui causer des soucis. A cause de ce formidable talent, elle avait même perdu sa voix, l'empêchant de protester. Elle avait beau l'adorer, parfois, il était bien trop gentil avec elle. Mais, la jeune femme était incroyablement faible, face à ce qu'elle éprouvait pour lui. C'est ainsi qu'un léger soupire d'aise, un peu rauque, s'échappa de ses lèvres alors que, blottie contre lui, elle se délectait des caresses qu'il prodiguait à son cuir chevelu. Mais ce petit répit ne dura pas vraiment, le voilà qu'il s'excusait : ce n'était pas sa faute si une folle avait décidé d’être égoïste au point de les blessés tous les deux.
D'une manière sordide, Ryme ne pouvait s'empêcher de se demander si Marnie avait obtenu ce qu'elle avait voulu...A cette pensée, le feu sombre d'une colère teinté de jalousie se ravivait dans son être. Même les doigts délicats de Cillian, déposa se sa joue, n'arrivaient pas à endiguer ces pensées sinistres. Il déclara, après un petit moment de silence, qu'il allait demander à Gordias de monter. L'Invokeure écarquilla les yeux, elle n'avait pas spécialement envie que son Gardien la voit ainsi, car elle le connaissait. Il était le genre d'homme à porter un regard à la fois tendre mais sévère sur les gens, les choses et le plus souvent, il ne laissait pas sa gentillesse d'exprimer.
Juste avant d'aller mander Gordias, Cillian embrassa Ryme. Un baiser tendre, un peu lent, comme si le fait de joindre leurs lèvres pouvait arrêter le temps, pendant quelques instants, pour que leur petite bulle ne puisse éclater en morceaux. Mais, les bonnes choses se terminaient toujours trop vite. Le borgne ouvrit la porte avant de donner un peu de la voix, afin que l'invité sache qu'il était attendu. La voix grave, légèrement velouté de Gordias lui répondit et le cœur de Ryme se serra avec culpabilité tandis qu'elle retournait se nicher sous les couvertures. Quelques secondes plus tard, elle reconnut la manière un peu sèche, qui animait son Gardien lorsqu'il frappait aux portes. Après que Cillian l'ait autorisé à entrer, Gordias passa la porte.
Il n'avait pas changé. Il regarda rapidement la pièce, avant de s’adresser à Ryme. Lui aussi déplorait la présence de Mage Blanc sur l'île. La jeune femme serra un peu les poings sur les couvertures, les retrouvailles allaient être placées sous le signe des reproches. Cillian n'avait pas l'air à l'aise, n'importe quel inconnu penserait que les deux hommes se faisaient face naturellement, mais Ryme voyait bien que son compagnon, lui n'était guère à confortable face aux reproches qui pleuvait.
L'Invokeure détourna alors son regard vers son Gardien et fronça les sourcils. Sa voix perdue, déclarait avec une certaine autorité qu'il suffisait, mais... Tout cela n'était que dans son esprit, rien de plus. Alors, le petit ballet de sermons continue. Avec un autre homme à ses côtés, peut-être, aurait-elle était flattée : après tout, cela montrait peut-être qu'il s'était inquiété. Mais, elle ne connaissait que trop bien Cillian pour savoir que ce genre de remarques n'étaient pas les bienvenues.
Puis, vint le temps des explications : Gordias se tourna vers elle, attendant qu'elle lui fasse part des raisons de son alitement, mais aussi – et principalement, des raisons de son mutisme. Cillian fit de même, et c'est avec un léger pincement au cœur, qu'elle lui laissa raconter le déroulement des choses. Le Mage Noir écouta, puis, demanda qu'ils genre de punitions, ils envisageaient pour Marnie. Visiblement, il ne prenait pas la mesure qu'un tel acte pourrait avoir au sein de l'île. Cillian lui expliqua tant bien que mal, mais il n'avait pas l'air convaincu. Mais, le sens de la conversation changea avec une certaine virulence ; cette fois-ci, Ryme ne pouvait pas se reposer sur son compagnon pour pouvoir répondre. Elle jeta un regard un peu désolé à Cillian, accompagné un sourire légèrement triste, avant de se saisir de son cahier et du crayon.
« En effet, je compte résider sur l'île pendant quelques temps. Le temps de connaître les gens, d'imprimer des choses dans ma mémoire, mais aussi de pouvoir communier en paix avec Valefor. » écrivit-elle à l'aide de boucles élégantes. Elle passa directement le mot à Gordias. Cillian n'avait pas besoin de savoir le contenu de leur échange outre-mesure, d'autant plus qu'il connaissait déjà la réponse.
« Je ne veux pas être un Invokeur qui passe en coup de vent pour saluer la foule, recevoir des louanges. J'ai déjà connu cela en tant que Voix. Je veux connaître les gens que je veux protéger, découvrir ce monde au travers du prisme de la réalité et non celui déformé qui était le mien, il y'a encore peu de temps. » continua-t-elle d'écrire vivement, pour ne pas laisser place à toute forme de contestation.
« Je veux pouvoir vivre un peu, avant de donner ma vie pour ce monde. Mon combat n'en sera que plus juste. Si vous craignez que j'abandonne, il n'en est pas question. »
Le point final de cette phrase n'était pas si sûr. Ryme avait honte, mais... Il suffirait d'un mot, d'un geste de Cillian pour qu'elle abandonnât toute cette entreprise funeste, quand bien même cela voulait dire vivre en fugitifs. Mais, elle savait très bien qu'il ne lui demanderait jamais une chose pareille. Tout simplement parce que la vengeance qu'il avait au cœur était bien plus forte que tout les autres sentiments qu'il avait dans le cœur.
« Pourriez-vous enquêter sur notre attaque ? Réunir des informations discrètement ? Pour l'instant, je ne veux pas troubler l'ordre de cette île. Condamner une notable serait une terrible erreur. Faisons profile bas pendant quelques temps. Qu'en pensez-vous ? » elle designa à la fois Cillian et Gordias, afin qu'il puisse comprendre qu'ils devaient se passer le mot, mais également peut-être devoir travailler ensemble.
« Je pense que je devrais rentrer au temple, pour me reposer. L'un d'entre vous aurait-il, par hasard, des affaires convenables pour moi ? Je ne tiens pas à sortir dans cette tenue.
Ps : Je pourrais essayer me soigner, grâce à la magie, plus tard. Mais par sécurité, je veux faire croire au coupable qu'il a gagné, pour le moment. » écrivit-elle sur un autre papier. Ryme hésita à le donner à Cillian, par peur de sa réaction. Il la forcerait sans doute à recouvrer la voix. Mais, elle ne pouvait pas réellement garder un tel secret. Le mensonge n'avait pas sa place entre eux. Gordias, lui comprendrait sûrement.
D'une manière sordide, Ryme ne pouvait s'empêcher de se demander si Marnie avait obtenu ce qu'elle avait voulu...A cette pensée, le feu sombre d'une colère teinté de jalousie se ravivait dans son être. Même les doigts délicats de Cillian, déposa se sa joue, n'arrivaient pas à endiguer ces pensées sinistres. Il déclara, après un petit moment de silence, qu'il allait demander à Gordias de monter. L'Invokeure écarquilla les yeux, elle n'avait pas spécialement envie que son Gardien la voit ainsi, car elle le connaissait. Il était le genre d'homme à porter un regard à la fois tendre mais sévère sur les gens, les choses et le plus souvent, il ne laissait pas sa gentillesse d'exprimer.
Juste avant d'aller mander Gordias, Cillian embrassa Ryme. Un baiser tendre, un peu lent, comme si le fait de joindre leurs lèvres pouvait arrêter le temps, pendant quelques instants, pour que leur petite bulle ne puisse éclater en morceaux. Mais, les bonnes choses se terminaient toujours trop vite. Le borgne ouvrit la porte avant de donner un peu de la voix, afin que l'invité sache qu'il était attendu. La voix grave, légèrement velouté de Gordias lui répondit et le cœur de Ryme se serra avec culpabilité tandis qu'elle retournait se nicher sous les couvertures. Quelques secondes plus tard, elle reconnut la manière un peu sèche, qui animait son Gardien lorsqu'il frappait aux portes. Après que Cillian l'ait autorisé à entrer, Gordias passa la porte.
Il n'avait pas changé. Il regarda rapidement la pièce, avant de s’adresser à Ryme. Lui aussi déplorait la présence de Mage Blanc sur l'île. La jeune femme serra un peu les poings sur les couvertures, les retrouvailles allaient être placées sous le signe des reproches. Cillian n'avait pas l'air à l'aise, n'importe quel inconnu penserait que les deux hommes se faisaient face naturellement, mais Ryme voyait bien que son compagnon, lui n'était guère à confortable face aux reproches qui pleuvait.
L'Invokeure détourna alors son regard vers son Gardien et fronça les sourcils. Sa voix perdue, déclarait avec une certaine autorité qu'il suffisait, mais... Tout cela n'était que dans son esprit, rien de plus. Alors, le petit ballet de sermons continue. Avec un autre homme à ses côtés, peut-être, aurait-elle était flattée : après tout, cela montrait peut-être qu'il s'était inquiété. Mais, elle ne connaissait que trop bien Cillian pour savoir que ce genre de remarques n'étaient pas les bienvenues.
Puis, vint le temps des explications : Gordias se tourna vers elle, attendant qu'elle lui fasse part des raisons de son alitement, mais aussi – et principalement, des raisons de son mutisme. Cillian fit de même, et c'est avec un léger pincement au cœur, qu'elle lui laissa raconter le déroulement des choses. Le Mage Noir écouta, puis, demanda qu'ils genre de punitions, ils envisageaient pour Marnie. Visiblement, il ne prenait pas la mesure qu'un tel acte pourrait avoir au sein de l'île. Cillian lui expliqua tant bien que mal, mais il n'avait pas l'air convaincu. Mais, le sens de la conversation changea avec une certaine virulence ; cette fois-ci, Ryme ne pouvait pas se reposer sur son compagnon pour pouvoir répondre. Elle jeta un regard un peu désolé à Cillian, accompagné un sourire légèrement triste, avant de se saisir de son cahier et du crayon.
« En effet, je compte résider sur l'île pendant quelques temps. Le temps de connaître les gens, d'imprimer des choses dans ma mémoire, mais aussi de pouvoir communier en paix avec Valefor. » écrivit-elle à l'aide de boucles élégantes. Elle passa directement le mot à Gordias. Cillian n'avait pas besoin de savoir le contenu de leur échange outre-mesure, d'autant plus qu'il connaissait déjà la réponse.
« Je ne veux pas être un Invokeur qui passe en coup de vent pour saluer la foule, recevoir des louanges. J'ai déjà connu cela en tant que Voix. Je veux connaître les gens que je veux protéger, découvrir ce monde au travers du prisme de la réalité et non celui déformé qui était le mien, il y'a encore peu de temps. » continua-t-elle d'écrire vivement, pour ne pas laisser place à toute forme de contestation.
« Je veux pouvoir vivre un peu, avant de donner ma vie pour ce monde. Mon combat n'en sera que plus juste. Si vous craignez que j'abandonne, il n'en est pas question. »
Le point final de cette phrase n'était pas si sûr. Ryme avait honte, mais... Il suffirait d'un mot, d'un geste de Cillian pour qu'elle abandonnât toute cette entreprise funeste, quand bien même cela voulait dire vivre en fugitifs. Mais, elle savait très bien qu'il ne lui demanderait jamais une chose pareille. Tout simplement parce que la vengeance qu'il avait au cœur était bien plus forte que tout les autres sentiments qu'il avait dans le cœur.
« Pourriez-vous enquêter sur notre attaque ? Réunir des informations discrètement ? Pour l'instant, je ne veux pas troubler l'ordre de cette île. Condamner une notable serait une terrible erreur. Faisons profile bas pendant quelques temps. Qu'en pensez-vous ? » elle designa à la fois Cillian et Gordias, afin qu'il puisse comprendre qu'ils devaient se passer le mot, mais également peut-être devoir travailler ensemble.
« Je pense que je devrais rentrer au temple, pour me reposer. L'un d'entre vous aurait-il, par hasard, des affaires convenables pour moi ? Je ne tiens pas à sortir dans cette tenue.
Ps : Je pourrais essayer me soigner, grâce à la magie, plus tard. Mais par sécurité, je veux faire croire au coupable qu'il a gagné, pour le moment. » écrivit-elle sur un autre papier. Ryme hésita à le donner à Cillian, par peur de sa réaction. Il la forcerait sans doute à recouvrer la voix. Mais, elle ne pouvait pas réellement garder un tel secret. Le mensonge n'avait pas sa place entre eux. Gordias, lui comprendrait sûrement.