Cillian
Monsieur tout le monde
Elle me demande si je lui fait confiance. Ryme, mon amour. Tu dois être la seule personne a qui je fais confiance, et encore. Alors, non, effectivement, on a pas décidé de ça quand on était petits, mais … je ne sais pas. J'ai du mal a me concentrer, c'est un peu comme si tout mes organes internes avaient envie de se faire la belle là. Elle pose un je ne sais quoi dans ma main et j'ai du mal à entendre ses explications. Je sens la force quitter mes bras. Je crois que je vais tomber dans les pommes. Elle s'éloigne de moi sans m'embrasser. Je peux la comprendre. Je dois plus ressembler à un cadavre qu'a autre chose.
D'un œil torve, je la regarde s'éloigner. Je pense que je prendrai ce qu'elle m'a donné quand ça ira un peu mieux. De toute façon, je ne sais pas si j'ai la force de bouger là maintenant. Je n'entends presque aps ce qu'ils se racontent. De toute façon, je ne sais pas si ça m’intéresserait vraiment. Enfin, là maintenant, en tout cas.
Après quelques minutes, la sensation un peu trop habituelle de l'invocation se fait sentir dans la caverne. Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce qu'ils se montrent leurs pokémons ? Je ne sais pas. Mais je n'aime pas ça. Allez Cillian. C'est l'heure de bouger ton bras. D'utiliser ce que Ryme t'as donné. Allez le bras. C'est maintenant. Allez. Alleeeeeez.
Et non. Visiblement, non. Je n'ai pas assez de force. Mon sens d’araignée me fait sentir qu'on a besoin de moi. Allez. Allez. Je ferme les yeux. Je peux le faire. Je … Je crois que je sais. Doucement, je visualise le dessous de mon bras. Puis je puise en moi une forme de rage primordiale. Une petite explosion d'énergie noire bouge mon bras. Allez. Ca va le faire. Le remède va … Atterrir a coté de moi. Ugh. Merde. Merde merde merde. Allez. Encore. Quitte a ce que ça m'arrache un bras. Il faut que j'aille la sauver. Il faut que j'aille l'aider.
Rempli de colère, je concentre mon énergie. Allez. Allez. Encore plus. Et cette petite voix dans ma tête qui me hurle d'abandonner. De laisser la vie suivre son cours. Non. Je refuse. Je …
Mon énergie explose.
Je sens une silhouette se pencher sur moi. Un visage caquetant. Halbyon ? Jienne ? Doucement, la silhouette bouge son bras. Je crois que je vois ce que Ryme m'a donné dans sa main. Et la voix d'Halbyon qui retentit derrière moi.
« Bon dieu, qui es-te vous ? Qu'est-ce que c'est que ce ... »
Et une voix féminine.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? Vilhatt ne m'avait pas parlé de ça ! »
Marnie ?
Un caquètement retentit alors qu'une sorte de fumée noire se repends dans la grotte. Puis je sens le contenu du remède me tomber dessus. Doucement, mais sûrement, mes forces reviennent. Assez pour que je me relève. Maintenant, je vois un peu mieux mon sauveteur. Qui est grand. Et … Squelettique ? Uh ? Visiblement, mon air perdu lui arrache un rire qui ressemble plus au bruit que peuvent faire deux os qui se frottent.
CELA FAIT LONGTEMPS, JEUNE MAITRE. HEUREUX DE VOIR QUE VOUS AVEZ ENFIN ACCEPTE DE ME REVOIR.
Sa voix résonne dans mon crâne. J'ai mal. J'entends le cri d'un coeurl, et la silhouette se retourne. Puis la bête pousse un petit cri aigu avant de s'effondrer au sol. La voix de Halbyon retentit en un cri de tristesse alors que celle de Marnie sonne comme du dégoût. Alors que ma vision redevient vraiment correcte, je vois une masse noire sur le sol, puis une petite rousse qui essaie tant bien que mal de ramper vers je ne sais quoi. L'attention de la forme humaine se porte sur l'ancien Invokeur, qu'elle enroule d'une fumée noire.
Encore une fois, la voix de la silouhette résonne dans ma tête.
DOIS JE LE TUER, MAITRE ? NON. PUIS-JE LE TUER ?
Je ne peux que hurler que non. Même si il semblerait qu'il ait fait du mal à Ryme, il faut qu'il nous explique. Qu'il parle. Marnie, elle, ne demande pas son reste et fuit vers la sortie de la grotte alors que la silouette disparaît dans une crissement d'air. Comme un sac de patates, Halbyon tombe au sol. Il me regarde avec un air révulsé, mais aussi surpris.
« Tu as tué Kalmia. Salaud. Tu es bien comme ton père. »
Je fronce les sourcils. De quoi est-ce qu'il parle ? Je me retourne vers l'endroit où le cœurl était tombé pour ne vois plus qu'un peu de furolucioles. La nausée s'empare encore de moi. Sans plus réfléchir, je me rue auprès de Ryme. Sans ménagement, je la soulève pour la serrer contre moi.
« C … C'était toi çà ? »
J'ai envie qu'elle me dise oui. J'ai peur. Très peur.