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Whatever lies beyond this morning [PV Cillian]

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Dim 10 Déc 2017 - 17:52

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Mer 13 Déc 2017 - 1:31

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Ven 15 Déc 2017 - 12:45

Timidement, elle se plaça contre lui. Qu'allait-il dire ? Qu'allait-il faire ? La culpabilité de ne pas être vierge lui remonta dans la gorge. Était-il vraiment sûr de ce choix, de cette décision de se compromettre avec un fruit déjà croqué et à moitié vicié ?

Il l'embrassa après l'avoir remercié. La surprise était telle que Ryme n'osa pas vraiment répondre à ce baiser. Pourquoi ?... La question lui brûlait les lèvres. Avec presque autant d'intensité que les larmes qui commençait à lui monter aux creux des yeux, calcinant ses muqueuses. Aussitôt après avoir été relâchée de l'emprise impérieusement paresseuse de ses lèvres, la jeune femme lova son corps contre celui de Cillian. Son odeur, sa chaleur lui faisait du bien au cœur et à l'esprit.

« J'aimerai bien rester comme ça, juste un peu. » murmura-t-elle, tout contre sa peau tiède, en l'enlaçant.

Dans un silence reposant, elle laissa filer ses doigts sur le corps de son amant. Les os de sa cage thoracique étaient un peu trop saillants. Retrouverait-il un jour son panache perdu et qui semblait lui manquer ? Bien qu'elle savait qu'il ne tenait pas particulièrement à aller à Besaid, elle avait l'impression que cette destination était maintenant prioritaire. Sa mère avait sans doute dû remarquer que son fils était maigrelet et Ryme ne doutait pas qu'elle le gave de nourriture. Avoir un foyer, devait être un sentiment terriblement rassurant.

« Si je ferme les yeux, tu crois que le temps va s'arrêter juste pour nous ?... » demanda-t-elle un peu naïvement, d'une petite voix. Elle ne voulait pas le dire, mais... Là, tout contre lui, elle voulait bien que son existence s'achève. Ryme se sentait enfin libre, complète et heureuse. Suivre le temps et sa course lui ferait quitter cet état. Il faudrait sourire, il faudrait continuer sa quête, il faudrait donner sa vie pour Spira pour que jamais plus, il ne retourne dans la Via, pour que l'on ne puisse pas associer le nom de Cillian avec la notion d'hérétique, pour qu'il ait enfin la vie qu'il méritait.

« Si... Tu veux recommencer... » commença-t-elle timidement, en rougissant légèrement.
« Je suis d'accord. C'est agréable d'être avec toi. Enfin, plus que ça même... Et ne t'inquiètes pas, je connais des moyens pour éviter que la vie ne s'attache à mon corps. » affirma-t-elle avec un sourire rassurant un peu maladroit, tout en guidant une de ses mains sur son bas-ventre. Le contact avec les cicatrices la fit frémir. Mais pas de dégoût. Maintenant qu'il avait vu, qu'il savait, les marques étaient devenues plus supportable.
L'idée d'un enfant était par contre, quelque chose de plus... délicat. Ryme avait peur de la maternité. Elle n'avait jamais eut de repères vis-à-vis de ça, juste le souvenir d'une paire de dos qui s'éloignait après qu'on lui ait murmuré d'être sage. Que faire d'un nourrisson ? Comment l’éduquer ? Et quelle serait la réaction de Vilhatt en apprenant que son jouet préféré était mère d'un autre homme ? Non, il ne fallait pas qu'elle laisse l'emprunte du passé la gagner à nouveau. Elle était libre, en sécurité avec Cillian.

Soudainement, une odeur de brûlé lui monta aux narines. Ryme plissa les yeux. Le repas. Vivement, elle sauta hors du lit et alla vers la cheminée d'un pas pressé et empoté. De sa volonté, n’acquit une luciole rouge qui tourbillonna autour de son bras, lui évitant toute sensation chaude ou brûlure. D'une main tremblante, elle se saisit de la marmite avant de le poser sur le rebord de la cheminée.

« Je crois qu'on a laissé notre dîner brûler... » dit-elle en se mordant les lèvres. Les aubergistes ne seront sûrement pas joyeux de cet état de fait et la pauvre marmite semblait fichue. Mais, la situation lui décrocha quand même un petit rire aérien.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Sam 16 Déc 2017 - 0:44
Je regarde le plafond alors que l'amour qui est sûrement l'amour de ma vie se love doucement contre moi. Je me sens encore un peu cotonneux de ce qui vient de se passer. Après tout, ça reste une activité physique. Je me demande si elle se sent comme ça aussi. Fatiguée. Complète. Elle veut rester comme ça un moment ? Ça me va tout à fait Ryme. Tout à fait. Je laisse échapper un léger soupir de contentement.

Nos peaux moites ne mêlent doucement l'une à l'autre. Je ne saurai plus dire lequel d'entre nous sent le poney. Nous sommes un poney tout les deux. Doucement, elle laisse glisser sa main le long de mes courbes comme j'ai pu le faire pour elle juste avant. Je la sens traîner sur mes os. Je suis désolé de ne plus être le beau jeune homme musclé que tu as rencontré, mon amour. Mais les circonstances ont changé. J'essaie de me remettre en forme, mais j'ai peu que la via ne m'ait un peu trop cassé. Je l'écoute parler.

Bonne question. En toute franchise, je ne pense pas. Je ne suis pas un chronomancien. Elle non plus, a moins qu'elle ne m'ait caché des talents. Pas moyen d’arrêter le temps. Malheureusement. Je tourne mon visage vers elle en lui caressant doucement la joue et en lui adressant un petit sourire.

« J'aimerai bien. J'aimerai tellement. Juste toi. Moi. Et l'infini. »

Mais je sais que ce n'est qu'un vœux pieux. Même si j'ai tendance à ne penser qu'a son pèlerinage, car c'est celui qui sûrement aura des effets négatifs le plus vite, j'ai moi aussi des choses à faire. Des vieux comptes à régler. Des vieux amis à revoir. Et je ne pense pas que je pourrai totalement être heureux tant que je n'ai pas fait ça. Enfin. Je pourrai toucher au bonheur, mais il ne serait pas parfait, car il y aurait toujours cette ombre quelque part, non loin de nous. Dans un sens, ne pas avoir retrouvé Ryme aurait été plus simple.

Mais est-ce que je le regrette ? Non. Pas du tout. Jamais.

Doucement, elle prends une de mes mains et la fait glisser le long de son ventre. Même si je ne suis pas physiquement capable de remettre le couvert de suite, je ne peux pas m’empêcher de rougir et de respirer un peu fort. Je suis content. Qu'elle ait envie de moi comme ça. Ça me fait du bien au moral. Elle explique aussi connaître des moyens d’empêcher les enfants. C'est … Intéressant. A savoir, du moins. Je m'imagine quelques secondes nous deux, dans les bras l'un de l'autre, nous poussant d'un coup de reins dans les affres du plaisir suprême. Je rougis comme un enfant pris en faute. Si j'avais cru un jour être comme ça.

Comme une balle, elle passe au dessus de moi. Qu'est ce qui se passe ? Elle saute sur la casserole et la retire du feu. Mince, c'est vrai, le repas. Ca veut dire que l'on a fait l'amour pendant une heure ? Purée, je suis presque impressionné de ma performance. Non. De notre performance. Je la regarde et accompagne son rire.

« Ils vont nous rouspéter je pense. »

Je me lève pour regarder l’intérieur de la gamelle. Comme on a pas pensé à remuer, les légumes sont devenus une sorte de pâte étrange a moitié brûlée alors que la viande n'est plus qu'un triste caillou dur. Damn. On a fait ça pendant combien de temps en fait ? Je regarde Ryme, une sorte de respect étrange dans le regard.

« Ça va être un enfer à récupérer. »

Je soupire avant de poser un petit baiser sur le nez de Ryme. Son visage commence à retrouver sa couleur normalement. Je présume que c'est la même chose pour moi.

« Je leur proposerai de la nettoyer moi même, ça devrait couvrir ça. »

Je l'attire doucement contre moi dans le lit. D'abord, je suis dans son dos. Je dépose un petit baiser dans son cou avant de la retourner pour que l'on se fasse fasse. Mon regard glisse sur sa poitrine rebondie et insolente, puis remonte sur son magnifique visage.

« Par contre, j'ai faim, et je ne pense pas que ce soit le genre de faim qu'une petite rousse sexy puisse assouvir. »

Je claque des mâchoires près de son oreille avant de l'embrasser avec tendresse. Je me sens revivre. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais je me sens revivre. Et si jamais la médication pour mon bonheur était une bonne grosse cure de la plus belle, plus gentille, meilleure des femmes que cette planète ait pu porter, et bien je suis au regret de devoir vous informer que j'accepte le traitement.

« Ce que je te propose, mon amour, c'est que l'on se nettoie un peu, car il faut avouer que je pense que notre odeur indique totalement ce que l'on vient de faire. »

Je la serre un peu plus. Ma main glisse le long de son corps comme si il était terrain conquis et s'enroule sur le rebondi de sa fesse.

« On s'habille, on va voir si ils ont quelque chose à manger en bas, on remonte et on recommence. »

Mon corps si fatigué commence à se réveiller alors que je l'embrasse avec une langueur qui ne laisse que peu d'imagination quand à ce que je veux recommencer.

« D'accord ? »

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Ryme

Classe : Mage blanc

Points de rang : 2097



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Ryme

Invokeure

Dim 17 Déc 2017 - 10:10
Pendant quelques instants, Ryme avait espéré que les ingrédients étaient encore mangeables. Un peu de brûlé n'avait jamais tué personne, mais lorsqu'ils constatèrent que le gigot était aussi carbonisé qu'une pierre volcanique de Besaid, il lui fallut admettre que, leur repas était complètement fichu. Les légumes n'offraient pas une meilleure mine. Si, de prime abord, ils s'étaient confondus dans une sorte de purée peu ragoûtante, cette bouillie collait aux parois de la marmite. Quelque part, la situation était amusante et puis, ils ne pouvaient pas vraiment s'en vouloir. Après tout, ils avaient mis en route la préparation du plat avant de prendre le bain qui les avait mené tout droit vers d'autres activités. Cela devait faire une bonne heure, au moins, que le tout mijotait sans qu'ils ne s'en soient occupé.
L'oeil expert de Cillian indiqua que, non seulement, le repas était bel et bien perdu, mais qu'en plus, la pauvre marmite aurait besoin de soins intensif afin de retrouver un peu de sa superbe. Après un rapide baiser sur le nez de Ryme, il déclara qu'il ferait en sorte de la récurer pour les aubergistes. Un geste qu'ils apprécieraient sans doute. Mais à vrai dire, la jeune femme n'avait pas réellement faim. Ou plutôt, elle n'avait pas réellement le courage d'aller affronter le regard des aubergistes après avoir fait ce qu'ils avaient fait. Lorsqu'elle était encore une Voix, il n'était pas rare de croiser du personnel : des lingères, des prêtresses ou même des gardes. Mais, ils avaient dans le regard une petite lueur désolée, une sorte d'embarras partager avec les victimes. Ici, il n'y aurait pas cette sollicitude.

Comme s'il pouvait lire dans ses pensées, Cillian l'entoura de ses bras avant de l'entraîner vers le lit. Sa présence calma ses peurs. Elle inspira profondément en profitant de sentir à nouveau sa peau chaude contre la sienne. D'un geste tendre, il l'obligea à lui faire face, juste après avoir déposer dans son cou, un baiser qui l'avait fait frémir. Son regard à la fois doux et perçant circula sur sa poitrine avant de se fixer dans ses pupilles. Ryme ne put réprimer un sourire tendre, amoureux. Un simple regard lui faisait déjà de l'effet. Son souffle, tout prêt de son oreille la chatouilla et un nouveau rire délicat s'envola de sa gorge alors qu'il claquait des mâchoires. Il n'eut pas le temps de décoller bien loin, rattraper dans sa course par des lèvres malicieuses qui scellèrent les siennes.
Tendrement, l'ancienne Voix, dirigea ses mains vers respectivement la poitrine et l'arrondie perdue d'une joue. Bien qu'il venait de la libérer, elle resta un peu silencieuse, profitant de l'instant, de lui et de la délicieuse torsion qui animait son ventre.

Sa main s'enroula autour d'elle, possessive, protectrice et tentatrice. L'amusante pensée qu'elle venait de transformer un agneau en loup lui traversa l'esprit, non sans une once de fierté. Et c'est à peine si elle l'écouta alors qu'il lui exposait son plan de bataille face à l'affaire de la marmite brûlée. Car, pour la première fois qu'ils s'étaient retrouvés, elle avait le sentiment d'avoir enfin entre ses doigts,celui qu'elle cherchait depuis le début. Et tout lui semblait enfin juste et presque merveilleux. Qui aurait cru que quelques tendresses pourraient avoir un effet presque aussi magique sur lui. Leurs lèvres se joignirent encore, remplies d'une langueur qui n'existait pas quelques minutes plus tôt. Peut-être que finalement, elle en avait fait un lion conquérant.

« Ne me dis pas ce genre de choses. Sinon, je pense qu'ils ne nous verrons pas arriver de sitôt en bas. » répondit-elle simplement en jouant légèrement de ses doigts sur sa poitrine. Mimant un petit être marchant, elle remonta les courbes de ses muscles, avant d'aller déposer un index taquin sur la pointe arrogante de son nez. Elle le substitua rapidement de ses lèvres avant de se redresser.

« Dommage que le Cillian sauvage, ne soit pas plus nourrissant à défaut d'être délicieux. » le taquina-t-elle en réponse à sa remarque sur le fait qu'elle ne pourrait pas combler les nécessités basiques de son corps.

Ryme s'étira doucement, et un léger borborygme s'échappa de son ventre, comme pour mettre en exergue cette affirmation. D'un air faussement choqué, elle regarda son estomac, puis Cillian avant de se lever.
« Et je crois que mon estomac est du même avis ! » lança-t-elle, un brin mutine et malicieuse avant de s'éloigner vers la coiffeuse. Intérieurement, elle pria pour qu'il ne la rejoignît pas tout de suite, sa résolution à descendre ne pouvait pas se permettre d'être ébranlée par quelconque attention qu'il pourrait avoir à son égard.

Une fois installée, elle regarda son reflet. Une toilette de chat ne prendrait pas beaucoup de temps. Et pour l'odeur légèrement lourde de stupre qui planait sur tout son être, elle pouvait toujours utiliser un peu de parfum.
Énergiquement, elle se brossa les cheveux. C'était la chose qui la trahirait le plus. Ses boucles, d'ordinaire parfaitement ordonnées et coiffées, n'étaient plus qu'un incroyable imbroglio sauvage. Le sel de leur bain de mer n'était pas encore tout à fait parti, les rendant encore plus indisciplinés. Finalement, elle se saisit d'un pic à cheveux pour nouer la masse rousse sur le dessus de son crâne. Ses mains savonnées passèrent aux endroits les plus stratégiques de son anatomie avant qu'elle ne se séchât rapidement pour passer des vêtements simples.
Elle grimaça légèrement en voyant la couleur rougeâtre de sa peau en comparaison de l’étoffe blanche de sa robe. Décidément, elle n'était vraiment pas adaptée à une vie sous le cruel soleil des îles. Ryme déboucha la petite bouteille d'huile qu'on lui avait apportée. Elle était délicatement parfumée et l'odeur sucrée qui se dégageait à présent de sa peau l'innocentait sans peine du péché de chair.

« Prêt à affronter le monde d'en bas ? » questionna-t-elle avec un léger sourire sur le visage.

Comme toujours, il passa en premiers dans les escaliers. Mais, elle savait très bien que ce serait à elle de parler. Dur de composer avec... Comment s'était-il qualifié déjà ? Ah, oui, un taiseux. Ryme fit de son mieux pour ignorer le regard légèrement glissant sur elle et Cillian. Les clients encore présents échangeaient des petits sourires. Les personnes placées près de l'escalier avaient sans doute profité malgré eux de leur intimité.
Ils attendirent un peu au comptoir avant que l'aubergiste n'arrive. Il avait toujours son air sympathique, plein de bonhomie.

« Qu'est-ce que je peux faire pour vous, dame Invokeure, monseigneur Gardien ?
Eh bien... Il se trouve que nous avons malheureusement brûlé notre dîner...
Ah, c'était donc ça la petite odeur de cramé ! Ma femme voulait qu'on fouille toute l'auberge ! Après tout, tout est en bois... Un incendie ça détruirait cette bonne vieille bicoque !
Nous sommes désolés pour la gêne que nous vous avons causé.
Bah pensez-vous ! Mais du coup, vous devez avoir faim ? Allez donc prendre une table, je vous apporte quelque chose !
Vous êtes bien trop aimable. Nous récurerons la marmite, soyez-en assuré. »

Il s'inclina poliment avant de les invités à s'avancer vers la partie restauration de l'auberge. Il n'y avait plus grand monde. Les seuls autres clients devaient être des voyageurs, comme eux. Ryme salua d'un signe de la tête, ceux qui établissaient un contact visuel avec elle. Puis, ils prirent place à une petite table, non loin d'une fenêtre, tout près de la mer. Malgré le paysage, la magie de la chambre s'était envolée. Le poids des responsabilités revenait lentement sur ses épaules.
Ryme entremêla doucement ses doigts à ceux de Cillian. S'afficher ensemble, à une table, n'était pas désagréable. Quelques secondes plus tard, l'aubergiste revenait avec deux bols de ragoûts fumants. Il déposa une petite miche de pain sur la table. Ryme s'attendait à ce qu'il s'en aille, mais au lieu de ça, il sembla fouiller dans son tablier.

« On m'a dit de vous transmettre un message, madame. » il avait soudainement perdu tout son entrain.

Légèrement inquiète, Ryme se demanda s'il ne s'agissait pas d'un billet à propos du décès d'Akemi ou de tristes nouvelles venant de Gordias. La rousse s'empressa d'ouvrir le petit papier. Un vide glacé se forma dans son ventre tandis qu'elle écarquillait les yeux. Devait-elle partager le contenu de la missive avec Cillian ?... Oui. Elle lui avait promis d'être à lui pour l'éternité et bien plus encore. Elle ne voulait pas que le mensonge et les secrets entachassent leur relation. Silencieusement, elle fit glisser sa main vers lui, le morceau de papier soigneusement caché à l'intérieur au cas où on les observait. Le message était écrit en lettres capitales sévères.

'Monseigneur Vilhatt saura'.

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Cillian

Classe : Chevalier Noir

Points de rang : 1394



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Cillian

Monsieur tout le monde

Dim 17 Déc 2017 - 18:45
C'est agréable. Même si je sens au fond de moi que tout ce que notre petite séance de jambes en l'air à pu reveiller est doucement en train de retourner au fond de mon âme, laissant la champ de nouveau libre à tout ce que je n'aime pas, j'essaie d'en profiter. La Ryme est câline en fait. Je ne vais pas dire que ça me surprends, car je n'avais jamais vraiment réfléchi à ça. Comment elle serait dans l'intimité de la chambre. On se taquine, on se caresse. Je sens une langueur s'emparer de moi. Je pourrai presque m'endormir là comme ça, dans ses bras. Je me demande si c'est normal.

Mais dans un grondement de son petit ventre, elle se met en route. J'hésite à la rejoindre dans le petit coin pour nous préparer, mais à cet instant précis, mon ventre réclame quelque chose qui n'est pas de la nourriture, et je pense que si je la rejoint, il est possible qu'on se retrouve coincé dans la chambre pendant encore de longues minutes. Et bon. Le service du repas sera fini. Et ça, ce n'est pas une bonne chose. Alors qu'elle se prépare, je m'étire. Je me demande bien ce que je vais mettre tiens. Et j'ai quand même envie de me laver un petit peu. Je la rejoint donc dans le coté point d'eau, sans trop l'approcher. Le passe les parties critiques de mon anatomie à l'eau et au savon. Je m'essuie ensuite en me demandant si je dois passer un coup de peigne dans les cheveux.

Au vu de ma coiffure naturelle, je ne sais pas ce qui serait le plus étrange : que je sois encore plus décoiffé qu'avant, ou que je sois, au contraire, coiffé. Je décide de ne rien faire et d'enfiler de simples habits. De toute façon, je ne vois pas vraiment comment ils auraient pu ne pas nous entendre. A moins que la salle n'ait été bruyante, il est fort probable que quelques stridulations d'une invokeur en plein orgasme ne les ait atteints. Boarf. Je l'attends à l'entrée de la chambre. Comme toujours, je vais passer premier, avant de la laisser parler aux gens. Je n'aime pas trop ça, parler aux gens. Et ça tombe bien, elle aime ça.

Avant que l'on sorte, je l'embrasse chastement.

Une fois en bas, les regards se tournent vers nous, et je fais de mon mieux pour ne pas rougir. C'est forcé, ils nous ont entendu faire l'amour. J'ai beau savoir que c'est normal. Que c'est naturel pour deux gens qui s'aiment de vouloir partager l'envol que le sexe peut procurer, je ne peux pas m’empêcher d'être un peu gêné par la situation. Ryme, elle, a l'air de le vivre un peu mieux, même si je pense qu'elle est un peu troublée aussi. Les cours de jeu d'acteur qu'elle a sûrement du recevoir sont utiles dans ce genre de situation. De la tête, je salue l'aubergiste. Ils discutent. Je dois avouer que ça ne m’intéresse pas vraiment. Ils parlent de notre petit soucis je crois. Eh. Demain matin, promis, première chose, je rends cette marmite plus propre que propre.

On s'installe à une petite table près d'une fenêtre. Je regarde Ryme alors que nos doigts s'entremellent. Elle à l'air d'avoir perdu le petit éclat de tout à l'heure. Normal. Je dois l'avoir perdu aussi. Je joue doucement avec ses doigts dans l'espoir de lui arracher un sourire. Au bout de quelques temps, l'aubergiste revient a nous, avant de déposer une assiette de je ne sais quoi devant moi. Une sorte de ragoût dont je serai bien incapable de reconnaître les ingrédients. Il nous pose aussi du pain. Il reste. Est-ce qu'il va nous faire une remarque pour le bruit ? Ah. Non. Il a un message pour Ryme. Je présume que c'est ça, d'être l'Invokeur star du coin. Je commence à manger en la regardant du coin de l’œil. Elle se décompose un peu. Je fronce les sourcils alors qu'elle me passe le message. En majuscules, trois mots.

MONSEIGNEUR VILHATT SAURA.

Je serre un peu le poing. Même ici, il ne peut pas nous laisser tranquille, ce sous-humain de merde. Je repose ma fourchette et prends la main de Ryme dans la mienne avant de lui adresser un regard plein de force.

« N'aie pas peur mon amour. Il ne peut rien nous faire. Qu'il sache. Que tout le monde sache. Tant mieux. »

J'ai le sentiment que l'écriture me rappelle quelque chose, mais je ne saurai pas dire quoi. Est-ce que c'est la même qu'un des nombreux ordres de torture que j'ai pu voir dans la Via ? Ou est-ce que cela vient d'ailleurs ? Je ne sais pas. Je ferme l’œil et me masse un peu la tempe.

« Nous ne sommes plus les pauvres petits oiseaux qui se sont fait prendre la fois dernière. Déjà, il n'a plus de contrôle sur toi. Tu es un Invokeur maintenant. Tu es libre. Et moi, je suis sûrement un des citoyens les plus libres de ce bas monde. Un des avantages d'avoir survécu a l'enfer. Il ne peut officiellement rien faire contre nous. »

Je lui adresse un sourire carnassier.

« Et puis, maintenant, tu contrôles la puissance d'une chimère. Et moi, disons que j'ai quelques tours dans mon sac. »

Mon visage se radoucit.

« Il ne peut plus rien te faire. Tu es libre, mon amour. Et si tu veux, on se dépèche de manger ça et on remonte, que je te montre à quel point tu es libre. »

Je ne sais pas. J'ai le sentiment que lui offrir mon corps, a cet instant, est une bonne idée.Après tout, quelle plus grande preuve de sa liberté que nos ébats.

« Je ne le laisserai pas te refaire du mal Ryme. Tout comme je sais que tu ne laissera pas me faire du mal à nouveau. On est ensemble maintenant. Et ensemble, on est invincibles. On a repoussé les squames. On va pas laissé un petit handicapé tout rabougri nous embêter, d'accord ? »

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Ryme

Classe : Mage blanc

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Ryme

Invokeure

Lun 18 Déc 2017 - 14:33
Ryme avait l'étrange sentiment que, soudainement, tout ce qu'elle avait durement acquis n'était qu'un mensonge. Elle s'était crue libre, mais l'était elle vraiment ? Après tout, les Invokeurs étaient juste un rouage de plus dans la machine de l'église. Et c'était cette même église, qui donnait son pouvoir à Vilhatt. Qui lui donnait ce pouvoir sur elle.
Bien que Cillian essayait d'être rassurant, la peur était bien trop forte pour qu'elle n'y succombe pas. Elle essayait, tant bien que mal de sourire, de garder la tête haute. Mais le malaise était présent, viscéral. Même s'il avait raison. Objectivement, il ne pouvait pas faire grand chose. Bien qu'étant un prêtre bien placé dans la hiérarchie de l'église, la menace qu'il représentait ne s'étendait guère : il était chargé des Voix et rien d'autre. Mais, Ryme n'ignorait pas les ambitions de son ancien tortionnaire. Un homme de pouvoir, quel qu'il fût, avait toujours la langue bien pendue entre les draps. Et si aujourd'hui, il n'était rien de plus qu'une sorte de poussière désagréable dans l'œil, elle redoutait le jour où il deviendrait plus que cela.

L'invokeure porta sur son ancien Gardien un regard à la fois plein de crainte, mais aussi de respect, d'admiration. Elle avait encore le souvenir cruel de sa peur, de ses angoisses et de tous les démons qui l'avaient déformés dans la Via. N'avait-il pas frémi lorsqu'il avait parlé de Vilhatt ? Le fait qu'il puisse aujourd'hui se poser en protecteur, en partenaire face à l'adversité était presque... Incroyable. Magique. Était-ce parce qu'il était encore porté par les ailes de leurs ébats ? Était-ce parce que l'assurance de l'amour que Ryme lui portait, lui permettait de faire le tri dans les tribulations de son esprit ? Mais, elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette peur intestine, même lorsqu'il lui faisait remarquer avec justesse, qu'ils n'étaient plus les mêmes. En errant dans les couloirs de la Via, il avait acquis une force nouvelle mais également une liberté que personne ne saurait remettre en compte sinon lui-même. Quant à elle, elle avait reçu la bénédiction d'Ixion et comptait encore recevoir l'énergie spirituelle d'autres Priants au cours de son voyage.

Sa dernière remarque, comme quoi, ils avaient vaincu bien pire qu'un homme d'église la fit sourire. Bien qu'un peu rustre, Cillian trouvait toujours les mots justes pour toucher son cœur et son esprit. La jeune femme poussa un soupir en regardant avec un certain dédain son bol de ragoût. Elle avait perdu l’appétit. Mais, elle avait l'étrange certitude que si elle ne faisait pas l'effort de manger un peu, la promiscuité qu'il lui avait proposée se transformerait en séance de gavage.

« Tu as raison. Je suis désolée. C'est... Comment expliquer. Au début de mon voyage, lorsque j'étais encore plus ou moins seule, j'avais l'impression de le voir partout, tout le temps. Dans l'encadrement d'une porte, dans une ombre. Même certaines voix me faisaient frisonner, car je croyais le reconnaître. » Sa gorge s'était un peu nouée et à défaut de réellement manger, elle faisait circuler sa cuillère dans la sauce sirupeuse du ragoût.

« Et... Puis petit à petit, il s'était envolé. Ou il me revenait en mémoire pour des choses insignifiantes, banales. Je n'avais plus peur. Comme si, j'avais enfin réussi à trouver une forme de paix dans tout ce chaos. »
Timidement, elle avala un petit morceau de viande. Et avec amertume, elle pensa au gigot qu'ils avaient laissés brûlés. Si seulement, ils avaient été plus... Non. Il n'y avait rien à regretter. Si elle n'avait pas reçu ce message maintenant, elle l'aurait probablement trouvé le lendemain matin.

« J'ai l'impression que le croquemitaine de mon enfance est de retour. Et que cette fois-ci, il... » Ses lèvres se déformèrent un peu. Elle n'était plus vraiment capable de réfléchir. Son esprit avait perdu sa clarté, assombrit par la peur et par son désir de ne pas pleurer.
« Je suis désolée, je... Je remonte. »

Comme un courant d'air, elle fila. Aussitôt debout son éternel masque soigneusement composé retrouva sa place. Ryme se sentait coupable de faire payer à Cillian son manque de bravoure, mais, elle avait besoin de quelques minutes pour solitaire retrouver la cohérence de son fil de pensée. Elle déposa quelques pièces sur le comptoir de l'auberge à l'attention du gérant, puis elle s’engouffra maladroitement dans l'escalier. Elle manqua de tomber, ce qui provoqua l'hilarité d'un petit groupe d'hommes un peu trop aviné. Ce n'était pas la première fois qu'on riait d'elle, ce n'était probablement pas la dernière, mais cette fois-ci, cela lui faisait mal. Peut-être était-ce le mot qui la replongeait dans un passé qu'elle ne souhaitait pas revivre. Peut-être était-ce la peur qu'on lui arrache à nouveau Cillian. Mais, ces éclats gouailleurs lui renvoyaient douloureuse à la figure sa condition d'infirme.

Après avoir passé la porte de la chambre, Ryme se dirigea vers la fenêtre la plus proche. Même le bruit pourtant apaisant du ressac n'arrivait pas à calmer les turpitudes dans lesquelles, elle s'était enfermée. Sa nervosité était palpable et son cœur battait avec vigueur dans sa poitrine. Elle n'avait jamais été vraiment religieuse. Elle n'avait jamais vraiment cru en ce Dieu si miséricordieux qui était supposément au-dessus d'eux, pour les protéger. Mais ce soir, elle avait besoin de croire en quelque chose.

« Yevon, si tu m'entends... Ne laisse pas le destin lui faire plus de mal. Ne blesse pas Cillian encore une fois. Je me moque de ce qui peut m'arriver. Je suis prête à affronter toutes les épreuves que tu mettras sur mon chemin, mais pitié, pitié Yevon, laisse-le moi. Je ne te demande que ça... » Sa voix était à peine plus qu'un murmure qui pourtant, arrivait à se fendiller dans une fragilité infinie.

Une larme s'échappa timidement, suivit d'une autre. Sa gorge se serra, son corps lui réclamait plus. Mais elle avait décidé qu'elle ne faiblirait pas. D'un rapide geste de la main, elle essuya son visage alors qu'elle entendit la porte s'ouvrir dans son dos. Lentement, elle se retourna. Dans les lumières vacillantes du couchant agonisant, elle avait l'air différente.

« Cil... » murmura-t-elle en se rapprochant de lui, presque timidement.
« Je sais pas si j'ai le droit d'exiger cela de toi. Je... Quoi qu'il se passe, promets moi qu'on restera ensemble. »

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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Lun 18 Déc 2017 - 21:00
Tiens le fort Cillian. Il ne faut pas qu'elle voit ton inconfort. Qu'elle voit le tourbillon qui remue en toi en ce moment précis. Mélange d'une peur primaire et d'une rage toute aussi naturelle. Si je pouvais avoir son petit cou entre mes mains. Là. Maintenant. Je peux vous garantir que rien ni personne ne m’empêcherait de le briser sur l'instant. Mais je reste calme. Fort. Pour elle. Je n'ai plus vraiment très faim, mais je mange quand même. On ne peut pas passer notre temps à décevoir nos hôtes après tout, non ? Je mange avec au moins autant d’entrain qu'elle et je l'écoute parler. Cette paranoïa, je la comprends. Comment pourrais-je ne pas le faire ? Moi qui ait besoin de quasiment tout le temps besoin de me rappeler que je ne suis pas dans un fantasme imaginé par l'esprit d'un homme malade, brisé, sur le point de mourir dans le Via Purifico ? J'ai, dans mon malheur, une chance, qui est que même le plus hardi des prêtres ne pourrait pas s'attaquer à moi. En sortant de la Via, tout mes péchés ont été absous, les plus abjects qu'ils soient.

Je la regarde en essayant de lui apporter le maigre soutien que je peux. Ces peurs, je ne sais pas comment les affronter vraiment. Ce sont des adversaires que je n'ai pas vaincu moi même. Comment suis-je sensée l'aider ? Je la regarde se lever et c'est comme un poignard qui se fiche dans mon cœur. Pas de sa faute, mais de la mienne. Je ne suis pas capable de proteger la femme que j'aime. Je lui adresse un signe de la tête avant de la suivre du regard. Et ces gros cons qui se moquent quand elle trébuche. Une fois la jeune femme hors de vue, j'appelle le tavernier de la main. Il s'approche en suant à grandes gouttes. Il n'a pas l'air de se sentir dans son assiette. D'une voix qu'il voulait badine, il essaie de discuter.

« Le repas n'est pas au goût de madame Ryme ? Pourtant, on a mis tout notre cœur derrière la préparation. »

Je le regarde et soupire doucement. Il faut que je me concentre. Que je ne perde pas mon sang froid. Cet homme, c'est sûrement autant une victime qu'autre chose. Je ne le vois pas faire partie d'une conspiration des Voix. Non, c'est un pauvre homme qui essaie de vivre sa vie et qui vient d'arriver sur une vague qui pourrait le faire chavirer à tout moments.

« Excusez moi de vous demander ça, mais est-ce que vous vous souvenez de qui à apporté le message que vous nous avez transmis ? »

Il devient encore plus livide, si c'est possible. J'ai l'impression qu'il risque de tomber dans les pommes à tout moment. Au moins, ça retire mon maitre de l'équation. A moins qu'il n'ait peur du noir. Mais je sens, dans le regard du tavernier, comme une sorte de menace. Enfin, qu'on le menace. Il aimerait parler, mais ce n'est pas vraiment pour lui qu'il à peur. Et je ne peux pas le blâmer. Il a tant à perdre. Ca me frustre, mais qu'est-ce que je peux y faire ? Rien. Rien du tout. Je ne vais pas le frapper quand même. Je lui adresse le regard le plus gentil que je peux à cet instant, ce qui ne doit, au final, pas forcément changer grand chose.

« Je comprends. Ne vous inquiétez pas. Si jamais on vous cherche des noises, je suis là, d'accord ? »

Je n'ai pas l'impression que ça le rassure, mais je ne peux rien faire de plus. Et je n'ai vraiment plus faim. Je me lève alors avant de l'aider à débarrasser. Je ne sais pas de combien de temps seule elle aura besoin. Je soupire. Dire qu'il y a quoi … Vingt minutes, nous étions liés de la plus belle des façons. Je soupire de nouveau. Bon. Il faut que j'aille voir. Je crucifie du regard ceux qui se sont moqués d'elle en les bousculant avant de monter les escaliers. Je prends une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. Elle est assise devant la fenêtre, et la lumière de la soirée lui donne un aspect presque fantomatique. Elle a pleuré. Ça me fends le cœur. Je n'aime pas la savoir triste. Doucement, elle se relève et s'approche de moi. Je me met aussi en mouvement. Et la serre contre moi avant de répondre a sa question, le cœur lourd.

« Je pense qu'il y a des chemins dans la vie que je devrai emprunter sans toi. Et pareillement. Il y aura des choses qu'il faudra que tu fasses sans moi. C'est une certitude. »

Doucement, je l'attire sur le lit et l’assoit sur mes genoux avant de la serrer contre moi. Je tremble un peu. Étrange.

« On ne pourra pas être tranquille tant que .. .Tant que je n'ai pas réglé un certain nombre de choses. Et croit moi, je ne veux rien de plus que m'installer dans une coin tranquille et finir paisiblement ma vie dans tes bras. Un ou deux petits mouflets. Crois moi, je ne veux rien de plus que ça. »

Je glisse mes bras autour de sa ceinture.

« Mais même si on est physiquement pas ensemble … Comment te dire ... »

Je pose doucement mes lèvres sur son cou.

« Tout à l'heure, on a signé un contrat avec notre corps. Je suis à toi Ryme. Et où que tu sois, ou que je sois, je suis avec toi, d'accord ? »

Je renifle un peu. Je crois que j'ai une larme qui coule.

« Tu sais, on a pas besoin d'être séparés très longtemps. Là où je dois aller, tu devra sûrement y aller aussi. On pourra faire du chemin ensemble. »

Je respire doucement.

« Je ne peux pas te promettre que l'on restera ensemble physiquement tout le temps. Mais par la pensée, oui. Et physiquement, autant que possible. »

Je dépose de nouveau mes lèvres sur son cou.

« Parce que je t'aime. Et que je ne peux pas vraiment imaginer ma vie sans toi. »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Sam 23 Déc 2017 - 9:27
Ryme savait qu'il ne lui mentirait jamais. Pas même pour lui faire plaisir. Pour lui faire du bien. Il était comme ça. Et c'était aussi pour ça qu'elle l'aimait profondément. Cillian n'était pas le genre d'homme à faire les choses ou à dire les choses, juste pour arrondir les angles. Certaines vérités devaient être dites, et il en était l'étendard.
Cela serait fallacieux de dire que la jeune femme n'était pas triste qu'il ne lui promette pas ce qu'elle attendait. Tout comme elle ne pouvait pas s'empêcher de savoir qu'il avait raison. Mais, elle était sûre d'une chose : il ne lui mentait pas quant à ses sentiments.

'Je suis à toi', avait-il dit dans une douceur qu'elle ne lui connaissait pas vraiment, après avoir embrassé tendrement son cou. Et aussitôt, le monde s'était un peu éclairé. Bien qu'il ne le savait pas, il avait ce pouvoir sur elle. Un simple regard, une simple caresse, un simple geste de sa part, pouvaient tout changer. Alors qu'il continuait de parler, l'esprit de Ryme était en ébullition. Devait-elle arrêter son voyage officieusement, pour le suivre ? Devait-elle choisir cette vie d'errance et de fuite plutôt que la voie des Invokeurs ? En refusant de revenir dans les rangs de l'église, elle serait déclarée hérétique, elle en était sûre. Vilhatt avait le bras assez long pour ça. Et la voie de l'expiation pour elle, ne serait certainement pas la même qu'avait suivit Cillian.

« Est-ce que tu veux que j'arrête mon pèlerinage ? » demanda-t-elle, en brisant le silence qui s'était installé dans la pièce.

Lentement, elle releva le nez vers lui. Lui aussi, avait pleuré. Et cela lui fendit le cœur. Pour la deuxième fois de sa vie, Ryme maudit Yevon. Pourquoi est-ce que cette entité s'amusait à les faire souffrir de la sorte ? Pourquoi n'y avait-il pas de bonne solution pour eux ? Etait-ce à cause de la défection de ses géniteurs ? Yevon réclamait son tribut de sang au travers elle ? Sa conscience perça ses pensées et envoya une main tendre contre la joue de Cillian. Sous ses doigts, elle sentit les légers bourgeons sous-cutanés de sa barbe. Elle ne put s'empêcher de l'imaginer avec une barbe, les cheveux plus longs et le regard perdu. Derrière ce visage qui semblait tranquille, elle cherchait les vestiges de la Via, pour se donner une force nouvelle.

« Si je ne retourne pas auprès de l'église, je serais... Une hérétique. Mais je sais que personne ne m'enverra jamais dans la Via Purifico. Il suffirait que nous trouvions un endroit, loin de tout, loin du monde et... » On pourrait enfin s'aimer, vivre ensemble et fonder un avenir qui ne dépendrait que de nous.
Les mots ne sortirent pas de sa gorge. Agir ainsi enfermerait à nouveau Cillian. Mais cette fois-ci, ce serait une prison à ciel ouvert. En s'accoquinant avec une hérétique, il n'aurait pas le choix que de se retirer du monde lui aussi. Ne plus voir sa famille, ni d'autres âmes de Spira. Elle ne pouvait pas exigé pareil sacrifice, bien qu'elle savait qu'il plongerait volontiers dans l'abysse. Il l'avait déjà fait. Et elle le ferait pour lui.

« Je dis n'importe quoi... Ne fais pas attention. » déclara-t-elle alors, juste après, afin que cette idée ne germe pas.

L'invokeure esquissa un sourire tendre, doux, dépeignant des sentiments sincères. Après tout, elle savait qu'entre eux, il y avait quelque chose, une petite lumière que personne ne saurait éteindre. Pour elle, Cillian avait l'éclat et la préciosité d'une pluie d'étoiles filante dans le ciel. Quand bien même, elle avait envie de capturer un petit morceau de poussière de ciel, elle ne le ferait pas.
Pendant un instant, elle se demanda s'il aurait pu tomber amoureux d'elle, si elle avait été une banale prêtresse de Yevon. Après tout, Voix ou pas, on l'avait envoyée vivre dans le temple de Bevelle. C'était là qu'elle avait appris la magie et toutes les connaissances qui aujourd'hui lui permettait d'être une adepte de la magie blanche. Si elle n'avait pas été choisie pour être une Voix, si elle avait refusé, peut-être se seraient-ils quand même croisés.

« Je me demandais... Est-ce que tu crois au destin ? J'ai envie... Tellement envie de croire que même si nos chemins avaient été différents, nous aurions toujours fini par nous trouver. Par nous aimer. » soupira-t-elle doucement en se laissant totalement aller à la chaleur que le corps de Cillian dégageait. Elle était à la fois fatiguée et plus éveillée que jamais.

« Après Besaid, où comptes-tu aller ? Peux-tu me parler de ces choses que tu dois régler ? » le questionna-t-elle d'une petite voix en calant son front juste sous son menton. Elle s'y frotta, comme le ferait un chat.

Elle passa ses bras contre lui, le serrant avec douceur, mais non sans une certaine force. Ryme savait qu'il finirait par lui glisser entre les doigts pour accomplir ses objectifs. Alors, elle voulait se souvenir le plus possible de cette sensation qui ne lui appartenait qu'à elle.
Avec un peu de maladresse, elle bougea. D'une position assise toute confortable pour sa jambe blessée, elle se plaça à califourchon sur lui, pouvant ainsi lui faire face. Ses yeux cherchèrent le sien tandis que ses mains venaient se placer de part et d'autre de son visage.

« Je sais que tu me reviendras. Et si tu tardes à revenir, j'irais te chercher. J'irai jusqu'au fin fond des enfers s'il le faut. Ça, je peux te le promettre. » Elle ponctua sa phrase d'un baiser délicat.
Ryme ne s'éloigna pas beaucoup. Son regard s'était petit à petit métamorphosé pour retrouver l'insolence et l’indolence que lui avait conférer leurs ébats. Un frisson agita sa peau tandis que sa gorge se serrait un peu.
« A propos de ce contrat... » sa voix n'état guère plus qu'un murmure timide, presque fébrile. Sous ses doigts, elle avait l'impression de n'être guère plus savante qu'une jeune apprentie. Et ce sentiment était agréable, plaisant.
« Imprime-toi encore en moi, mon amour, s'il te plaît. » murmura-t-elle au creux de ses lèvres.


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Cillian

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Cillian

Monsieur tout le monde

Sam 23 Déc 2017 - 22:53
Si je veux qu'elle arrête son pèlerinage ? Je pense qu'elle connaît déjà la réponse. Et je pense qu'elle connaît déjà ma réponse aussi. Oui, j'aimerai qu'elle arrête son pèlerinage. Le pèlerinage, surtout maintenant que Sin est de nouveau parmi nous, ne pourra sûrement se finir qu'avec sa mort. Et pour des raisons qui me semblent évidentes, je n'ai pas vraiment envie qu'on en arrive là. Maintenant, je n'ai pas envie qu'elle l’arrête parce que j'en ai envie. Ça ne servirait à rien. Si la décision doit venir de quelque part, c'est d'elle, et d'elle seule. Je ne veux pas la brider. Ça ne servirait qu'a la faire fuir, ce qui, encore une fois pour des raisons évidentes, n'est pas vraiment non plus à mon goût .

Et de toute façon, comme elle l'a dit, si elle arrête son pèlerinage, il faudrait qu'elle retourne dans les griffes de l'église, ce qui, non plus, n'est pas à mon goût. Pas maintenant du moins. Mon regard se voile quelques secondes. J'ai un peu de travail à faire avant que le clergé de Yevon ne redevienne praticable pour toi, mon amour. Des gens à convaincre, on va dire. Mais je te le promet, tu sera totalement libre un jour, petit oiseau. Avec de la chance, je serai même là pour te voir t'envoler. Avec encore plus de chance, je serai même là pour m'envoler avec toi. Et fuir comme ça, ce n'est pas vivable non plus. Même si pour toi, je le ferai. J'ai déjà fait bien pire, non ? Je frissonne sentant le contact de sa main sur ma joue.

La question qu'elle pose ensuite me fait lever un sourcil. C'est une question que je me suis déjà posée, pour être tout à fait franc. Et si. Et si. Pour moi, on se serait rencontrés, c'est sur. Je vocalise mes idées.

« Admettons, tu étais restée, je ne sais pas, nonne dans un temple. Forcément, je serai passé. Oublie pas que j'étais gardien. Il y a de fortes chances pour que je passe par ton temple, non ? »

Je glisse ma main dans ses cheveux. Elle sent si bon.

« Je te l'ai dit, je n'aurai pas pu rester sur l'île. Pas toute ma vie. Je suis sur et certain qu'on se serait croisé. Et j'ai du mal à imaginer un monde où je ne t'aime pas. »

Je lui adresse un petit sourire en coin. Yevon, ce que je peux aimer cette fille.

« Alors oui, on se serait rencontrés. Oui, on se serait aimés. »

J'en suis sur et certain. La question qu'elle me pose ensuite me fait blanchir un peu. Je ne suis pas forcément persuadé qu'elle soit d'accord avec ce que je compte faire, et je ne suis pas forcément persuadé que je pourrais m’empêcher de me laisser convaincre par sa si jolie frimousse. Mais je ne peux pas lui mentir non plus. Alors … Je vais aviser. Je ne vais pas forcément tout lui dire. Après tout, je ne sais pas forcément tout du plan. Je sais juste que ça risque d'impliquer de la violence. Pas quelque chose dans laquelle j'ai envie forcément de l'impliquer. En essayant de ne pas briser mon masque de calme, je lui réponds.

« Je dois aller voir mon maître. Maître d'armes. Pendant l'année où il m'a entraîne, on a été aidé par un certain nombre de personnes. Il faut que je rembourse mes dettes. »

Je n'ai pas menti. Pendant cette année là, un certain membre du clergé m'a aidé. Un que nous connaissons tout les deux, et qui m'a promis un moyen de libérer entièrement, ou presque, Ryme de toutes chaînes.  

Je la sens devenir de plus en plus fébrile au fur et à mesure qu'elle parle. Je me demande ce qui se passe quand elle se met a califourchon sur moi. Enfin. Je ne suis pas idiot, même si je ne suis plus niais que depuis très peu. Elle se penche sur moi pour m'embrasser et je frissonne. Si elle continue comme ça, je vais avoir envie de lui faire des choses, à ma petite invokeuse d'amour. La lueur dans son regard me fait me mordre la lèvre. J'ai l'impression qu'elle à envie de la même chose que moi. Mais je ne sais pas. Est-ce que je dois lancer les hostilités ? Est-ce que je dois la laisser faire ? Presque par instinct, mes mains ont déjà commencé à remonter le long de ses cuisses pour se glisser sous sa robe. Sa dernière phrase me fait sourire à pleines dents.

« D'accord. »

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Ryme

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Ryme

Invokeure

Mer 27 Déc 2017 - 10:50
Oui, on se serait aimés. Cette réponse la poussa presque au bord des larmes. Quelque part, dans un autre univers, il y avait de la chance pour un autre Cillian et une autre Ryme. Peut-être étaient-ils déjà mariés avec un ou deux enfants, flânant main dans la main sur une plage. Pendant quelques secondes, elle ferma les yeux, essayant de visualiser la chose. Et un petit sourire sur les lèvres. Mais, dans ce monde-ci, il avait des dettes. Quelque part, cela lui faisait plaisir que l'homme qu'elle avait choisit était une personne de parole. Mais cela lui renvoyait aussi sa sottise : pourquoi n'avait-elle pas trouver la force de ne pas croire aux mensonges de Yevon ? Pourquoi ne l'avait-elle pas tout simplement attendu sagement dans sa cage ? Après tout, on lui en avait plus ou moins promis la clef lorsqu'il sortirait de la Via.
Mais le sourire qu'il lui offrit juste après sa requête légèrement osée balayait tout sur son passage. Yevon, ce qu'elle pouvait aimer le voir sourire. Elle adorait les petites rides qui venaient donner vie aux contours de son œil et la forme que prenait ses lèvres également. Quelque part, Ryme avait l’orgueil mal placé en songeant que personne d'autre ne pouvait le voir ainsi. Ce Cillian là, était tout à elle et uniquement à elle.

Elle lui rendit son expression par mimétisme alors qu'elle sentait ses mains remonter sur ses jambes. Sous ses doigts, elle se sentait toujours petite, fragile. Chaque toucher était un étrange mélange de douceur et de force, qui lui donnait des frissons. Ses joues se mirent à rosir délicatement.

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