Akemi
Invokeure
Sans réellement comprendre, elle s’était retrouvée contre lui, ses lèvres et sa langue cherchant la sienne, pour lui offrir un baiser langoureux et fougueux, bien plus ardent que ceux qu’ils s’étaient échangeaient jusqu’ici. Le souffle court, légèrement déboussolée par la situation, Akemi l’avait imité, ses yeux se fermant petit à petit, ses mains osant s’accrocher contre ses bras, sa tête lui tournant légèrement face à ce contact qui devenait petit à petit tendre et amoureux. Ressentant une dernière fois le contact de ses lèvres contre les yeux, la jeune femme ouvrit doucement ses paupières, son regard se plongeant dans le sien, ses yeux exprimant la surprise et l’incompréhension qu’elle ressentait. N’était-il pas en colère ? Pourtant elle voyait toujours cette petite lueur de contrariété qui dansait dans son regard. Alors ? Pourquoi ? En le voyant rougir, la pauvre Akemi devint de plus en plus incrédule, jusqu’à ce qu’elle entende alors ses paroles qui eut tôt fait de la faire rougir brusquement à son tour. Je veux être le seul à te voir dans ce genre de tenues. Ne sachant ou se mettre, la jeune femme resserra avec force la hanse du sac qu’elle tenait toujours dans ses mains, son regard se déviant alors tendit qu’elle essayait tant bien que de mal de remettre ses cheveux derrière ses oreilles. « Se… Seiji c’est… Ce n’est pas très moral ce que tu viens de dire… » Mais au fond, ses paroles lui faisaient quelques peu plaisir. S’il lui disait ça, c’est bien parce qu’il l’avait trouvée jolie et donc, qu’il ne la désirait pas vrai ? Préférant garder cette pensée pour elle, se fut avec un sourire tendre, qu’elle regarda alors cette main qui serrait la sienne, ses pas suivant les siens, sans vouloir une seule fois lui faire face, préférant le laisser calmer ses ardeurs tranquillement, plutôt que de le taquiner avec ce qu’elle éprouvait. Après tout, son baiser était la preuve de ce qu’il ressentait, et cela valait tous les plus beaux discours du monde.
« Wouah ! La plage est comme dans mes souvenirs, mais elle est bien plus belle de près ! » Relâchant avec douceur la main de son aimé, la jeune femme s’était doucement rapprochée des vagues, son regard s’étant fermée comme pour en apprécier le chant. Tout était calme, apaisant, bien que parfois on pouvait entendre le cri des enfants qui se chamaille, ou encore le cri des oiseaux qui survolait la surface bleutée de l’océan. Les vagues allaient et venait contre le sable, offrant le son du doux déplacement de cet amas d’eau. Se tournant vers le jeune homme, se fit avec un sourire magnifique qu’elle l’accueillit alors, avant de s’approcher de lui et de fouiller dans le sac que lui avait donnée la patronne, sortant alors une jolie peluche de Moomba, qui les représentait au détail près. « Tiens c’est pour toi. J’ai toujours voulu t’offrir une peluche de cette mascotte. Mais je n’arrivais jamais à t’en trouver. J’espère qu’elle te plaira ! » Lui tendant alors, la demoiselle attendit alors que le jeune homme la prenne dans ses bras pour la détailler, espérant qu’il apprécierait le geste, malgré ce qu’il s’était passé à la boutique. « Tu sais… » énonçant ses mots comme pour attirer son attention, la demoiselle s’était doucement tournée vers la mer, ses yeux observant d’abord le remous des vagues, avant de regarder son horizon infini. « Je suis heureuse que tu sois avec moi… Que nous partagions de tel moment. J’ai toujours cru que cela ne serait que des rêves, que jamais je ne pourrais aspirer à cela. Que mes sentiments seraient à jamais enfouis et que jamais je ne pourrais te les transmettre. Je pensais tout cela, mais finalement… J’avais tort… » Faisant face à son gardien, son regard lui adressant un sentiment d’amour fort, elle se rapprocha alors de lui, effaçant la distance qui les avait doucement séparées. « Merci, d’avoir mis un terme à cela, merci d’être avec moi et de m’aimer quoi qu’il advienne… » Ses mains s’étaient posées contre ses épaules, ses pieds s’étaient redressés sur leur pointe pour lui permettre de s’agrandir un peu, lui permettant alors de lier ses lèvres au siennes dans un baiser presque chaste. S’écartant d’un sourire, se fut dans un glissement innocent qu’elle attrapa sa main, ses lèvres mettant fin au silence qui s’était doucement installée. « Ça te dit qu’on se promène jusqu’au restaurant ? » Elle aimait tenir sa main, se balader ainsi comme des amoureux. Cela ne pouvait être rien aux yeux des autres, mais pour elle, ce simple geste était tout ce dont elle aspirait.